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La JDA Dijon soulève sa deuxième Coupe de France

Lors d'une finale à l'issue incertaine, la JDA Dijon a donné le coup d'accélérateur fatal à Strasbourg dans les trois dernières minutes. 83-70. Vitalis Chikoko a été élu MVP de la finale.

Pour Dijon, remporter un trophée égale une saison réussie - ce qui aurait été également le cas pour Strasbourg. Cela faisait dix-huit ans que la JDA n'avait pas été à pareille fête et c'est la bête noire de Strasbourg puisqu'elle s'était déjà imposée deux fois en championnat.

Une victoire accomplie sans le Slovène Gregor Hrovat, son meilleur joueur à l'évaluation de la saison, contraint d'encourager ses équipiers sur le banc, avec un David Holston discret sauf dans le money time mais avec un Vitalis Chikoko à son meilleur niveau (20 points, 7 rebonds, 3 passes).

Cette finale ne fut pas d'un niveau d'exceptionnel mais elle a eu le mérite d'être incertaine et c'est une belle revanche pour le coach de la JDA, Laurent Legname, limogé de Gravelines en début de saison alors que le BCM était à la dérive et suite à une fin tout aussi douloureuse au préalable à Bourg-en-Bresse.

Le chanteur Matt Pokora en support de la SIG.

Deux équipes hors du top 8

Même si la finale de 2023 avait opposé les deux clubs d’Euroleague, Monaco et l’ASVEL, laquelle a remporté les éditions de 2019 et 2021, la Coupe de France offre un interstice aux équipes de deuxième niveau. Ce qui est le cas de Strasbourg (11e) et Dijon (13e), qui à trois journées de la fin ne sont pas qualifiés pour les playoffs du championnat national.

Le top 4 dominant de Betclic Elite était donc absent de ce raout à l’Accor Arena, à guichets fermés, pour diverses raisons. Le Paris Basketball avait carrément envoyé son équipe B pour se faire éliminer par Lille dès le premier tour. Bourg-en-Bresse avait fauté face à Nancy, l’ASVEL était tombée devant Monaco qui s’est fait bousculer par Strasbourg à Trélazé (93-89). Mais que serait-il advenu de cette finale si les Monégasques avaient franchi cette étape eux qui viennent de livrer deux matches de quart-de-finale d’Euroleague contre Fenerbahçe et qui ont rendez-vous mercredi 1er mai à Istanbul pour le Match 3 ? Ou si Strasbourg et Monaco étaient allés jusqu'au Final Four de la Basketball Champions League qui se tient ce week-end ? La Coupe de France ne fait pas bon ménage dans le calendrier avec les compétitions européennes.

Dijon mène la danse

Comme chaque année, la première bataille est celle des supporters. "Avec nos joueurs faisons briller nos couleurs" réclamait une immense banderole déployée dans les gradins par ceux de la SIG, alors que le signe distinctif de ceux de la JDA, ce sont les tambours qui battent la mesure.

Côté terrain, le premier fait marquant était la deuxième faute personnelle tombée sur les épaules de Tyrius McGee en un peu plus de trois minutes. La JDA s'est retrouvée tout de suite à la manoeuvre (3-0, 8-4, 15-8, 18-12) notamment via trois tirs primés et l'impact global de Leyton Hammonds. Un avantage que l'on retrouvait à l'issue du premier quart-temps, à 24-19.

Avec un bon passage de Giovan Oniangue (11 points sur ses 13 premières minutes de jeu), Dijon continuait de faire la course en tête : 32-25. "Qui ne saute pas n'est pas Dijon-nais!" criait le kop de la JDA. En tous les cas, leurs jouaient bondissaient comme il le fallait au point de comptabiliser 15 rebonds contre 10 à leurs adversaires à ce moment-là du match.

Le meneur américain Phil Booth permettait dans un premier temps à la SIG de ne pas décrocher, puis dans un momentum favorable, celle-ci se rapprochait et finissait par doubler pour la première fois la JDA sur une claquette du costaud pivot américain Nysier Brooks 34-35 (17e). La finale était définitivement lancée. Une passe lumineuse de David Holston à Vitalis Chikoko et Dijon avait quand même la satisfaction de virer en tête à la mi-temps (42-41).

Et voici David Holston

Les deux équipes démarraient la deuxième mi-temps à touche touche. Ainsi Cameron Hunt répondait à un trois-points d'Hugo Invernizzi avant que Govian Oniange en ajoute un autre, et que le poste 2 américain Tyrius McGee mette le sien. Lequel McGee totalisait pas moins de 14 points dans le quart-temps et déjà 20 d'évaluation, une des explications majeures au fait que Strasbourg était devant avant le rush final (58-60, 30e).

Les deux équipes avaient décidé de faire route commune. 62-62. Les supporters de Dijon prenaient carrément le dessus sur ceux de Strasbourg alors que Vitalis Chikoko était opportuniste sous le panneau de la SIG et que la défense de la JDA s'était durcie. 66-62. Un avantage éphémère. Hugo Invernizzi plantait son deuxième trois-points de l'après-midi et les Alsaciens (re)passaient un peu après un court instant en tête. 68-70.

David Holston, que l'on avait peu vu jusque là et qui avait quatre fautes au compteur, réussissait un trois-points, puis prenait un rebond offensif sur un de ses tirs ratés et au bout de la possession, Vitalis Chikoko permettait à la JDA de prendre huit points d'avance à 78-70, à 1'32 de la fin. Une marge considérable dans un match de ce type. D'ailleurs, la SIG ne s'en est pas remise. Paul Lacombe loupant par exemple un layup tout fait. A 83-70, les Dijonnais levaient déjà leurs bras à l'adresse de leurs supporters.

La boxscore est ICI.

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