À deux ans des Jeux Olympiques à Paris, l’équipe de France a frappé fort à la Coupe du monde 3×3 à Anvers, en décrochant l’or avec les filles et le bronze avec les garçons.
Au lendemain du premier sacre mondial des Bleues en basket 3×3, c’est une équipe de France radieuse qui s’est présentée en visio-conférence. Karim Souchu, sélectionneur des équipes de France 3×3, a souligné « l’accomplissement » que représentent ces performances à la Coupe du monde d’Anvers en Belgique.
L’entraîneur de l’équipe de France féminine Yann Julien s’est projeté sur le grand-rendez qui attend ses joueuses dans deux ans, place de la Concorde : « On a déjà tous les Jeux Olympiques 2024 en tête. Maintenant, on doit stabiliser nos performances. L’objectif, c’est rester dans les quatre meilleures nations lors des prochaines compétitions internationales. »
Attention toutefois, car contrairement au 5×5 où les équipes de France féminine et masculine ont déjà leur sésame pour le tournoi olympique, le 3×3 ne disposera pas de ce double passe-droit. « Notre discipline fonctionne au ranking, le genre le mieux classé sera directement qualifié. Actuellement, ce sont les filles (quatrièmes au classement FIBA). L’autre équipe devra passer par un tournoi de qualification (TQO) ou être dans les deux meilleures nations européennes », précise le sélectionneur des équipes de France 3×3.
« On doit se poser les bonnes questions »
Il reste encore deux ans pour réfléchir à la professionnalisation de la discipline. Chez les hommes, les Serbes ont remporté cinq des sept Coupes du monde avec à chaque fois une équipe très peu remaniée et dédiée toute la saison au 3×3. Médaillés de bronze, les Bleus avaient eux une équipe composée de quatre individualités qui sortaient d’une saison en club en Betclic Élite (Léopold Cavalière), Pro B (Antoine Eïto) ou Nationale 1 (Franck Seguela et Alex Vialaret).
« Ça fait combien de temps qu’on joue ensemble, deux semaines ? Forcément, Il nous manque encore des automatismes et de l’expérience par rapport aux équipes de top niveau mondial », reconnait le Strasbourgeois Léo Cavalière. Un constat partagé avec Karim Souchu. « On doit se poser les bonnes questions. Ce sont des spécialistes qui gagnent la Coupe du monde, il y a une réelle réflexion à mener. »
Les réactions des dirigeants de la fédération :
Jean-Pierre Siutat, président de la FFBB : « Notre premier objectif est une qualification des deux Équipes de France de basket 3×3 pour les Jeux de Paris 2024, ce qui, je le rappelle, n’est pas systématique comme pour le basket 5×5. Ces deux médailles démontrent la stabilité d’un projet autour de groupes pourtant à moitié renouvelés. Elle donne aussi du crédit au projet naissant d’équipe et de circuit professionnel qui vont très vite être annoncés dans le cadre de Paris 2024. »
Alain Contensoux, directeur technique national : « Cette médaille d’or et les résultats exceptionnels des deux collectifs viennent conforter les projets ambitieux portés par la FFBB autour de la performance en 3×3 avec pour objectif d’être qualifié pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 et d’y afficher des objectifs très élevés. Je voudrais saluer le travail remarquable du staff des équipes de France féminine et masculine sous la conduite de Yann Julien et Karim Souchu et souligner l’investissement total des athlètes des deux collectifs qui ont fait preuve d’engagement, de rigueur et de détermination pendant toute la compétition. »
Jacques Commères, directeur de la performance et des équipes de France et directeur pôle haut-niveau : « Cette médaille d’or couronne la formidable cohésion d’un groupe 3×3 féminin, athlètes et staff, et un engagement maximal de leur part dans cette Coupe du monde. Ces médailles sont une magnifique récompense à partager au sein de la FFBB qui investit sans relâche dans les projets 3×3, sans oublier tous nos partenaires et tous nos soutiens institutionnels qui concourent non seulement au développement de la discipline, mais aussi à la formation (athlètes et coachs) vers la haute performance. »
Photo : Equipe de France 3×3 (FIBA)