Aller au contenu

A 31 ans, Tahirou Sani, l’ex-futur LeBron James, joue en Nationale 2

Vice Sports a retrouvé Tahirou Sani. Vous vous rappelez de ce nom ? Le natif de Bamako est arrivé en France par l’intermédiaire de Jean-Pierre Ciesielski, scout et fils de l’organisateur du Tournoi international juniors de Douai. A 14 ans et alors qu’il mesure 2,01m, il fracasse tout avec l’équipe m

Vice Sports a retrouvé Tahirou Sani. Vous vous rappelez de ce nom ?

Le natif de Bamako est arrivé en France par l’intermédiaire de Jean-Pierre Ciesielski, scout et fils de l’organisateur du Tournoi international juniors de Douai. A 14 ans et alors qu’il mesure 2,01m, il fracasse tout avec l’équipe minimes de cette ville du Nord.

Le Mag de Basket Hebdo lui consacre alors un reportage dithyrambique et Rob Meurs, scout néerlandais qui travaille pour les San Antonio Spurs, lâche :

« Je n’ai jamais vu ni entendu parler d’un joueur de 14 ans avec de telles qualités ! »

Tahirou Sani est un phénomène, on l’imagine lottery pick pour la draft 2004, on en fait le Lebron James d’Europe. Sa précocité est-elle fallacieuse ? Ses détracteurs estiment qu’il n’est pas né le 2 novembre 1985 comme ses papiers l’indiquent. Une radio de contrôle des os et un prélèvement dentaire ont beau le confirmer, rien ne fait taire la rumeur.

La côte de Tahirou Sani va commencer à fléchir en espoirs à Gravelines. Il ne domine plus ses adversaires…

C’était écrit !

Aujourd’hui, à 31 ans, le Franco-Malien joue en Nationale 2, à Bruay-la-Buissière. Que s’est-il passé entre-temps ?  Vice Sports le raconte dans ce reportage au titre qui synthétise parfaitement sa mésaventure : « Fauché par la hype, l’histoire oubliée de Tahirou Sani ».

« L’histoire de Tahirou Sani semble être celle d’une bulle sportive. Celle d’un jeune adolescent africain déraciné qu’on a pris pour un futur crack un peu trop rapidement, sur la base de statistiques de championnat minimes et d’un physique en avance sur celui de ses adversaires. Un nom dans lequel on a fondé des espoirs qui se sont avérés inaccessibles. »

Quant à Tahirou, qui n’a joué que 28 matches en Pro A et 56 en Pro B, espoir déchu pour qui la NBA est restée un mirage, il ne regrette rien et prend son échec avec philosophie :

« Mon père est très croyant. Moi aussi. Je me suis dit, si les choses se sont passées comme ça, c’est que c’était écrit. On décide rien. »

Commentaires

Fil d'actualité