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Le bilan de Jean-Pierre De Vincenzi à la tête de l’INSEP serait calamiteux

Jean-Pierre De Vincenzi, 59 ans, est un pur produit fédéral. CTR du Limousin, il prit en mains différentes équipes de France de jeunes et connu sa première heure de gloire en guidant en 1992 les juniors version Laurent Sciarra, Olivier Saint-Jean alias Tariq Abdul-Wahad, et Cyril Julian au premier t

Jean-Pierre De Vincenzi, 59 ans, est un pur produit fédéral. CTR du Limousin, il prit en mains différentes équipes de France de jeunes et connu sa première heure de gloire en guidant en 1992 les juniors version Laurent Sciarra, Olivier Saint-Jean alias Tariq Abdul-Wahad, et Cyril Julian au premier titre européen de l’histoire du basket français.

Tout d’abord adjoint de Francis Jordane, puis coach des A’ et manager général des équipes de France, le Marmandais se vit confier l’équipe de France A en 1995 bien qu’il n’ait jamais coaché une équipe professionnelle. Alors que les Bleus étaient dans un trou noir sans fin, un véritable miracle se produisit aux Jeux de Sydney. Ils héritèrent du Canada en quart-de-finale plutôt que de la Yougoslavie, qu’ils matèrent avant de récidiver en demi contre l’Australie, et d’assurer une prestation honorable contre les Etats-Unis en finale.

JPDV va alors continuer de gravir les échelons. Il est nommé Directeur Technique Nationale de la FFBB poste qu’il couple plus tard avec celui de Directeur Général. Il fait preuve d’un sens évident de l’organisation et les différentes équipes nationales gagnent médaille sur médaille mettant fin à une longue traversée du désert. Mais ses méthodes de management jugées brutales lui valent aussi beaucoup d’ennemis en interne. Son adjoint à Sydney, Alain Weisz, lui reprocha aussi de s’être entièrement approprié la médaille d’argent de Sydney alors que face à la contestation à l’intérieur de l’équipe, il aurait verbalement démissionné en plein tournoi.

En janvier 2013, JPDV fut nommé directeur général de l’Institut national du sport et de l’expertise (Insep), l’usine à champions du sport français, qui dispose aujourd’hui de 400 agents et recense 600 sportifs.

Un rapport qui accable

A la mi-octobre, De Vincenzi se présenta à l’élection à la présidence de la FFBB contre Jean-Pierre Siutat. Il y fut humilié prouvant qu’il avait mal ficelé sa candidature et qu’il y avait beaucoup de ressentiment à son égard dans l’univers fédéral. Arrivé en 41e position du scrutin du premier tour à l’élection au Comité Directeur, il retira son nom pour le deuxième tour alors que Jean-Pierre Siutat fut plébiscité.

JPDV arrive à la fin de son mandat à l’INSEP en mars, et il devrait être remplacé par le DTN de lutte, Ghani Yalouz. Il a reçu le soutien du ministre des sports, Patrick Kanner, pour devenir inspecteur général de la jeunesse et des sports.

Sauf que ces nominations engendrent des turbulences au sein du mouvement sportif. Le pureplayer Mediapart révèle que plusieurs fédérations ne font pas confiance à Ghani Yalouz et n’acceptent pas sa nomination après la gestion « calamiteuse » de son prédécesseur.

« Si certaines fédérations sont si critiques à l’encontre du directeur général en fin de mandat, et le disent haut et fort, c’est qu’elles savent qu’une récente mission conduite par l’Inspection générale de la jeunesse et des sports (IGJS) corrobore totalement leurs propres constats – et va même bien au-delà. Auprès de l’une de ces fédérations, nous avons ainsi pu prendre connaissance non pas du rapport de l’IGJS lui-même, mais de trois notes adressées au ministre des sports par les inspecteurs chargés de cette mission. Trois notes en forme d’alerte, résumant très vraisemblablement la tonalité du rapport final. »

Sur son site, Mediapart met en ligne la première note de l’inspection.

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