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Pau : la grosse boule dans le jeu de quilles

Les plus petits budgets peuvent parfois rivaliser avec les gros sans que soit évoqué la notion de miracle. Il faut pour cela plusieurs ingrédients : un recrutement judicieux, l’apport d’éléments du centre de formation, un coach adapté, une alchimie et… l’absence de blessures et de mésaventures.

Les plus petits budgets peuvent parfois rivaliser avec les gros sans que soit évoqué la notion de miracle. Il faut pour cela plusieurs ingrédients : un recrutement judicieux, l’apport d’éléments du centre de formation, un coach adapté, une alchimie et… l’absence de blessures et de mésaventures.

Septième masse salariale de Pro A, l’Elan Béarnais Pau-Lacq Orthez a réalisé une première moitié de saison admirable qui l’a amené à découvrir la Leaders Cup et, beaucoup mieux encore, à la deuxième place de la Pro A, à égalité avec Chalon.

Toutes les planètes étaient alignées avec notamment la venue de l’ex-Monégasque D.J. Cooper que l’Elan a su convaincre alors qu’il aurait dû atterrir dans un club plus riche et qui est devenu son métronome. C’était incontestablement le transfert de l’été et le meneur américain est l’un des postulants au trophée de MVP même si des adversaires directs comme Walter Hodges ou Sergii Gladyr ont marqué des points à la Leaders Cup. C’est aussi un Alain Koffi en pleine possession de ses moyens que les Palois ont pu récupérer et l’ex-Rouennais se gave des caviars de son meneur. Le renouvellement du contrat de J.K. Edwards fut aussi un facteur déterminant pour conserver l’osmose déjà réalisée la saison passée qui fut celle du renouveau.

Le centre de formation palois, celui qui fut connu de la planète entière du basket par le biais des frères Pietrus et d’Artur Drozdov, a donné deux beaux fruits à l’équipe pro, Léo Cavalière et surtout Elie Okobo dont on imagine pour lui un futur au plus haut niveau.

Saluons, évidemment le travail d’Eric Bartécheky qui a su mettre les bons joueurs à la bonne place et les faire parfaitement jouer ensemble.

Cinq pros valides

Seulement, en quelques jours, c’est comme si une grosse boule avait frappé le jeu de quilles des Béarnais. J.K. Edwards est -probablement définitivement- sur la touche pour avoir été contrôlé positif au cannabis, et en demi-finale face à l’ASVEL, l’Elan a perdu Léo Cavalière et Elie Okobo. Le premier est victime d’une grosse entorse à la cheville et le second d’une fracture du cinquième métatarse ; il va être opéré ce mardi février à Mérignac et devrait être éloigné des parquets pour au moins huit semaines.

Cela tombe très mal car Pau s’apprête à recevoir Ostende en 1/8e retour de la FIBA Europe Cup avec un retard de neuf points à combler.

Et ce n’est pas tout : Yannick Bokolo (inflammation du tendon d’Achille) et Antywane Robinson (lésion au mollet) sont également actuellement à l’infirmerie et incertains pour ce rendez-vous européen.

Il n’y avait plus hier à l’entraînement que cinq pros disponibles, si bien que le club a dû signer dans l’urgence des contrats stagiaires pour deux joueurs du centre de formation : l’ailier Franck Seguela (1.98m, 19 ans) et le pivot Guillaume Valayer (2,00 m, 20 ans).

Les puissants sont toujours avantagés

Ces avatars rappellent une vérité essentielle : pour voyager loin, il faut absolument disposer d’un banc fourni et de qualité. Les puissants sont toujours avantagés.

L’AS Monaco est en tête de la Pro A et s’est directement qualifiée pour les 8e de finale de la Champions League alors qu’elle a dû faire un temps sans Brandon Davies et Jamal Shuler. Personne n’a rien vu. Villeurbanne se passe depuis la rentrée de son franchise player Charles Kahudi et cela ne l’a pas empêché de finir premier de sa poule de Champions League, de se hisser en finale de la Leaders Cup et d’y chahuter Monaco jusqu’au bout.

Les dernières éditions des playoffs nous ont également appris que ce sont aussi les équipes qui sont épargnées par les blessures qui ont les meilleures chances de se retrouver en finale. Il y a deux ans, le SLUC Nancy avait subi une dramatique hécatombe et n’avait pas pu défendre correctement ses chances… Les Palois peuvent se consoler en se disant -au plan national du moins- qu’ils ne sont pas touchés dans leur chair au pire moment de l’année.

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