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Coupe de France : Rendons à César…

L’auteur de ces lignes n’est pas fan de la Coupe de France de basket. C’est un concept qui ne correspond pas ou plus à ce jeu. Contrairement au foot, le plus fort gagne toujours au basket. Impossible de se réfugier derrière un but marqué contre le cours du jeu. Il y a donc très peu… Continue reading

L’auteur de ces lignes n’est pas fan de la Coupe de France de basket.

C’est un concept qui ne correspond pas ou plus à ce jeu. Contrairement au foot, le plus fort gagne toujours au basket. Impossible de se réfugier derrière un but marqué contre le cours du jeu. Il y a donc très peu de « surprise », ce qui fait le sel de cette compétition.

Cette année, les huit équipes de quart-de-finale étaient de Pro A, et sur les seize de huitièmes, il n’y en avait plus que trois de Pro B. Et ce même si l’équipe de la division inférieure a le privilège de recevoir systématiquement. Une règle très franchouillarde d’égalité des chances mais qui ne correspond pas à l’éthique du sport. Comment justifier que le meilleur soit pénalisé ?

De surcroît, en basket, on a déjà deux compétitions avec la notion de match couperet : la Leaders Cup, qui réunit les huit meilleures équipes de Pro A à l’issue de la phase aller, et les playoffs, qui font de même avec le top-8 de fin de saison régulière. Le foot n’a ni l’un, ni l’autre.

La Coupe de France incluse au milieu des autres échéances brouille les pistes du calendrier et il ne faut pas être surpris qu’elle intéresse si peu les fans. Les affluences sont parfois très maigrelettes, y compris pour un Le Mans-Chalon à Antarès en demi-finale. A noter tout de même que ce ne fut pas le cas pour la seconde au Palais des Sports Maurice-Thorez pour Nanterre-Antibes où l’ambiance fut torride.

Un événement exceptionnel à Paris

Une fois ceci écrit et pour être honnête, il faut reconnaître à cette Coupe de France deux mérites qui reviennent à sa finale disputée à l’AccorHôtel Arena de Paris-Bercy.

1 – C’est la seule occasion où toutes les composantes du basket sont réunies sur un même lieu et un même week-end –les 21 et 22 avril pour cette année- : filles, garçons, pros, amateurs, jeunes et adultes. C’est une fierté pour la FFBB et elle a raison.

2- Alors que la Leaders Cup est sportivement un cran au-dessus car son droit d’accès est plus sélectif et qu’il faut gagner trois fois à la Disney Arena face aux meilleurs, remporter la Coupe de France conserve avec les ans un prestige supérieur. Il y a une notion de communion entre joueurs et supporters car si seules quelques grappes sont présentes chez Disney, il y en a systématiquement plusieurs milliers à Bercy. Les clubs et leurs fans ont devant eux plusieurs semaines pour s’organiser et affréter cars et voitures particulières. C’est un rendez-vous d’autant plus exceptionnel depuis que la finale du championnat ne se dispute plus en une manche sèche à Paris.

La Coupe de France est en première page des Livres d’Or de Nanterre et du Mans

Cette fois, ce sont Nanterre et Le Mans qui se retrouvent en finale. Dans une vidéo postée sur son site, la FFBB rappelle que la JSF alors en Pro B parvint en finale de l’édition 2007 où elle fut vaincue les armes à la main par Pau. Ce jour là, ce sont des vagues entières de supporters en vert en blanc qui envahirent le POPB, essentiellement en provenance des Hauts-de-Seine, les deux clubs possédant les mêmes couleurs. On se serait crû à un ralliement de rugbymen au Stade de France. Il faut dire qu’il n’y a que quelques minutes de transport entre la station Préfecture du RER et Bercy via la ligne 14. Le président Jean Donnadieu répond que ce fut « le début de quelque chose d’exceptionnel. » De fait, les Nanterriens furent ensuite champion de Pro B, de Pro A, jouèrent deux autres finales de Coupe de France, en gagnèrent une, et s’approprièrent l’EuroChallenge.

Le Mans aussi a vécu une histoire d’amour avec la Coupe de France. Le SCM devenu le MSB a déjà participé à cinq éditions et en a gagné quatre. La première fois, c’était en 1964, à Tours contre la Chorale de Roanne d’Alain Gilles. Quatre jours plus tard, le président Bernard Gasnal et le maire de la ville organisèrent une parade à l’américaine. Les joueurs s’installèrent à la gare dans des Caravelle décapotables et remontèrent jusqu’à la mairie avec majorettes, chants, hurlements de klaxons, pétards, pancartes. Des milliers de Manceaux firent aux vainqueurs de cette Coupe de France un triomphe romain, et le journal de 13h de la RTF du 14 mai 1964 leur offrit un reportage de quarante secondes. C’est cette victoire qui fut le point de départ d’un phénomène autour du basket qui n’a cessé dans le chef lieu de la Sarthe depuis un demi-siècle. Alors, oui, après de longs préliminaires, on peut humer avec plaisir le parfum de la Coupe de France à partir d’aujourd’hui.

Le programme des Finales Coupe de France 2017

Vendredi 21 avril 2017 18h00 : Finale Trophée féminin 20h30 : Finale Trophée masculin

Samedi 22 avril 2017 12h00 : Finale U17 féminines 14h30 : Finale U17 masculins 17h00 : Finale Pro féminines* (Trophée Joë Jaunay) FC Charleville Mézières (LFB) – Bourges Basket (LFB) 19h30 : Finale Pro masculins* (Trophée Robert Busnel) Le Mans SB (Pro A) – Nanterre 92 (Pro A)

*Sous réserve de modifications liées à la diffusion TV

Pour les commandes Grand Public, rendez-vous sur le site internet de l’AccorHotels Arena : www.accorhotelsarena.com et dans tous les points de ventes habituels.

Photo: FIBA Europe

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