Aller au contenu

Strasbourg a frappé les imaginations

Vainqueur de Chalon 84-60, la SIG a adressé hier un message à toute la Pro A, y compris Monaco. Son troisième quart-temps fut un régal des deux côtés du terrain. Fluidité en attaque, défense étouffante en défense. Un terrible 34-11 au score et encore plus un surnaturel 48 à 1 à l’évaluation ont trad

Vainqueur de Chalon 84-60, la SIG a adressé hier un message à toute la Pro A, y compris Monaco. Son troisième quart-temps fut un régal des deux côtés du terrain. Fluidité en attaque, défense étouffante en défense. Un terrible 34-11 au score et encore plus un surnaturel 48 à 1 à l’évaluation ont traduit l’utra-domination strasbourgeoise. Moustapha Fall (4 pts, 4 rbds, 4 d’évaluation) et Cameron Clark (12 pts mais 7 balles perdues) n’ont jamais eu les cm3 de liberté qui d’ordinaire leur permettre de s’exprimer. Seuls John Roberson (12 pts et 8 pds) et Axel Bouteille (13 pts et 7 rbds) ont joué sur leur valeur habituelle.

On a retrouvé le meilleur de la SIG de l’Eurocup 2016 lorsqu’elle était parvenue jusqu’en finale.

« Notre 3e quart temps est le meilleur de notre saison, en terme d’abnégation, et pas seulement parce qu’ils étaient fatigués », a analysé le coach Vincent Collet en conférence de presse. « Ce qu’ont fait Erik Murphy et Mam Jaiteh, par rapport à ce qu’ils faisaient il y a quelques semaines, c’est incomparable. En tant qu’équipe on a davantage la capacité d’arrêter l’adversaire. On fait plus d’efforts et plus on ira dans cette direction, plus on se rapprochera des meilleures équipes. Sur les balles perdues de Chalon, il y a sept interceptions. Il y a à la fois la pression sur la balle et la présence sur les lignes de passes. Eux, ils tirent beaucoup sur les mêmes joueurs, des joueurs d’exception, mais qui sont très sollicités et un moment donné, vont faire moins d’efforts ».

Mam Jaiteh était évidemment également très satisfait de la production des siens.

« On montre une vraie consistance dans ce qu’on fait, et les équipes nous craignent même si on n’est pas premier ou deuxième. Le fait de ne plus jouer qu’une fois par semaine nous permet de rattraper le temps que Vincent n’a pas pu avoir en début de saison. Il ne faut pas se fixer de limites et se donner les moyens de regarder plus haut. »

Zeke Marshall au pilori

Quant à Jean-Denys Choulet, le coach de Chalon, il n’a pu que constater l’impuissance de ses joueurs. Après son revers subit au Colisée face à Monaco, l’Elan a laissé transparaître ses limites faute d’un effectif aussi fourni que ses principaux rivaux. Et Zeke Marshall, que l’on ne remarque sur le terrain que par sa taille (2,13m), qui s’est vu offrir hier trois petites minutes de temps de jeu et qui plafonne à 2,1 d’évaluation en 12 matches, ne va visiblement pas faire long feu en Bourgogne :

« Il s’est passé ce qui nous arrive souvent contre des équipes avec un effectif long. Si on regarde la constitution des deux équipes et ce qu’il y a sur le banc… Logiquement, Strasbourg devrait être à notre place et nous à la leur. On le montre à chaque fois qu’on est en difficulté en entrant dans nos rotations. C’était déjà le cas contre Monaco et à la Leaders Cup face à l’ASVEL. Ce n’est pas une surprise pour moi. En première mi-temps, nos titulaires sont relativement frais mais quand on entre dans les rotations, en particulier sur les postes 4 et 5… Zeke Marshall a sûrement fait son dernier match avec nous ce soir. Il ne nous coûte pas grand chose, mais il ne sert à rien ! »

Photo: Matt Howard (FIBA Europe)

Commentaires

Fil d'actualité