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Exclusif : Après son investissement à l’ASVEL, Nicolas Batum prend la présidence de Caen

Le dossier était ouvert depuis plusieurs semaines mais l’information n’a filtré que hier soir, sur le coup de minuit : Nicolas Batum a décidé d’investir au Caen Basket Calvados et d’en prendre la présidence comme actionnaire majoritaire. On sait que l’ailier international des Charlotte Hornets qui f

Le dossier était ouvert depuis plusieurs semaines mais l’information n’a filtré que hier soir, sur le coup de minuit : Nicolas Batum a décidé d’investir au Caen Basket Calvados et d’en prendre la présidence comme actionnaire majoritaire.

On sait que l’ailier international des Charlotte Hornets qui fut membre quelques mois du Conseil d’Administration du Mans Sarthe Basket, et qui avait été approché pour entrer dans le capital du Paris-Levallois Basket a annoncé mercredi qu’il s’engageait aux côtés de Tony Parker à l’ASVEL, mais il ne veut pas mettre tout ses œufs dans le même panier.

Né à Lisieux, domicilié durant son enfance à Pont-l’Evêque, le Normand a joué deux saisons en jeune au CBC et il servait déjà de parrain au club depuis 2013. C’est donc un point de chute parfait pour ses ambitions décuplées.

Joint cette nuit par nos soins, Nicolas Batum a commenté sa décision qui résonne comme un coup de tonnerre dans le ciel du basket français :

« Le fait que le CBC soit en tête de Nationale 1 et qu’il jouera probablement en Pro B dès la prochaine saison a forcément pesé dans mon choix. J’ai hésité longtemps entre rejoindre Tony à Villeurbanne et avoir toutes les clés comme ce sera le cas à Caen. Je me suis dit : pourquoi pas les deux ? Il peut y avoir une synergie entre les deux clubs. Et j’ai du temps de libre entre deux entraînements, deux avions, deux matches. Et puis je ne viens pas seul… »

D’après nos informations, celui qui était en 2016 le sportif français le mieux payé a constitué autour de lui et de son agent Bouna Ndiaye un pool d’investisseurs américains qui a pour ambition d’établir un budget d’au moins cinq millions d’euros pour la saison prochaine. Un montant jamais atteint pour un club de Pro B.

« Nous sommes en discussion avec la municipalité, » nous a confié Nicolas Batum. « Il existe un projet d’un nouveau palais des sports à 5 000 places mais c’est bien trop peu. Nous souhaitons construire une aréna d’au moins 10 000 places en amenant des fonds privés. Notre objectif est de disputer l’Euroleague à l’horizon 2022 et d’y être alors un adversaire de l’ASVEL. »
« Je lui ai dit sur le ton de la plaisanterie : « si tu veux un coach, je suis ton homme ! » Frédéric Forte

Avant de raccrocher, Nicolas Batum nous a fait une annonce encore plus surprenante :

« J’ai déjà l’accord d’un coach pour la saison prochaine », nous a t-il dit avant de livrer son nom, pas mécontent visiblement de son effet de surprise : « … Frédéric Forte ».

Est-ce finalement si surprenant ? Frédéric Forte, 47 ans, est natif de la ville, fut formé au CBC et a toujours conservé avec le club de solides attaches. Ce matin, avant même qu’il n’envoie son premier tweet, nous avons demandé à l’actuel président du Limoges CSP, s’il a effectivement donné son accord à l’ailier des Hornets.

« Je le confirme ! Comme vous le savez, j’ai été le coach du CSP (2006-08) tout en étant son président. J’avais été frustré à l’époque de devoir arrêter car je n’étais pas allé au bout de l’expérience. Cet été, j’ai rencontré Nico. On a discuté de choses et d’autres et notamment de son possible investissement au CBC. Je lui ai dit sur le ton de la plaisanterie : « si tu veux un coach, je suis ton homme ! » Et cette semaine, il m’a appelé –je m’en souviens c’était pendant le match contre le Paris-Levallois- et il m’a pris au mot. Je ne suis pas un dégonflé, je lui ai dit « banco ! » La nouvelle m’a remonté le moral alors que je voyais mon équipe s’effondrer dans le dernier quart-temps »

Il n’est pas question pour autant pour Frédéric Forte d’abandonner la présidence du Limoges CSP, d’autant que son ami Olivier Bourgain en deviendra dans quelques semaines le directeur sportif.

« Et puis, je sais bien que les coaches sont assis sur un siège éjectable et qu’il me faut assurer mes arrières au cas où les résultats du CBC ne seraient pas à la hauteur des ambitions du président. »

« 35 ans plus tard, George Eddy va revenir à Caen comme speaker »

A son tour, Frédéric Forte nous a lâché un scoop : il a réussi hier à convaincre le journaliste de Canal+ George Eddy de faire partie de l’aventure : »

« Quand George a joué au CBC dans les années soixante-dix, il a été mon coach en poussin. C’est un plaisir pour lui de revenir sur les terres normandes. Il sera notre speaker de luxe. On va même organiser un concours original pour les mi-temps. Un spectateur volontaire ira le défier à trois-points et s’il bat George, il gagnera sa casquette fétiche des Lakers de 1985 dédicacé par Magic Johnson. Ceci dit, on ne prend aucun risque à moins que Heiko Schaffartzik soit un soir dans la salle. »

Un point presse sera organisée demain à 9h sous forme de téléconférence entre Caen, Charlotte, Limoges et Paris et confirmera ainsi cette exclusivité de Basketeurope.com.

Photo: FFBB

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