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Equipe de France: Une stratégie pour conserver la 4e place mondiale, mieux si afffinités

La conférence de presse donnée ce matin au siège de la FFBB par le président Jean-Pierre Siutat, le Directeur Technique National Patrick Beesley, et le coach des Bleus Vincent Collet n’a pas débouché sur ce que l’on appelle un scoop. Pour savoir si le pivot des Utah Jazz Rudy Gobert sera présent au

La conférence de presse donnée ce matin au siège de la FFBB par le président Jean-Pierre Siutat, le Directeur Technique National Patrick Beesley, et le coach des Bleus Vincent Collet n’a pas débouché sur ce que l’on appelle un scoop. Pour savoir si le pivot des Utah Jazz Rudy Gobert sera présent au prochain Euro en Finlande et Turquie -31 août au 17 septembre-, patience.

« La semaine dernière, on était à Salt Lake », a détaillé Patrick Beesley. « Premier point, on a été tranquillisés sur le sérieux de la blessure (au genou). La preuve, il a repris depuis. J’ai eu la possibilité d’avoir de longs entretiens avec Dennis Lindsey qui est le general manager. Vous connaissez très bien la philosophie des dirigeants de la NBA sur ces dossiers là, ils ne s’engagent jamais. On a réaffirmé la place de Rudy au niveau de l’équipe de France et on a confirmé notre volonté, comme on l’avait fait à l’époque avec les Spurs et d’autres franchises, de travailler en totale collaboration avec les Utah Jazz. Il y a eu cette blessure, ça va demander quelque temps et on verra au moment où leur saison sera fini où en sera leur positionnement. Les Américains sont très sensibles aux programmes, on a le même que la franchise. »

Et ont été confirmées la volonté d’Evan Fournier (Orlando Magic) d’intégrer l’équipe de France alors qu’il n’avait pas été retenu à sa grande colère pour les Jeux Olympiques de Rio, et celle de Nicolas Batum (Charlotte Hornets) de faire un break cet été.

« J’ai vu Nicolas en mars, il est toujours engagé avec l’équipe de France mais il a le besoin de souffler en 2017 », a dit Jean-Pierre Siutat, qui a voulu positiver. « Dans le passé, on a connu ce type de situation avec Tony Parker qui a raté quelques compétitions. Mais ça ne nous a pas empêché sans Tony d’être médaille de bronze en 2014 en Espagne (à la Coupe du Monde) »

Toujours dans l’incertitude avec l’Euroleague

Le fil rouge de la conférence fut davantage les calendriers à court et à plus long terme des Bleus. Quelque chose de nouveau avec les fameuses « fenêtres » durant la saison pour organiser les qualifications pour la Coupe du Monde 2019 en Chine -elle même qualificative pour les JO de l’année suivante à Tokyo- et aussi de nébuleux puisqu’en plus de ses joueurs NBA, l’équipe de France ignore à ce jour si elle pourra compter sur ceux en Euroleague -voir en Eurocup- suite au conflit toujours pas réglé entre la Fédération Internationale (FIBA) et ECA, l’organisme qui gère les deux principales compétitions de clubs en Europe.

« Aujourd’hui, il y a conflit entre la FIBA et l’Euroleague et chacun a posé un recours à la Commission Européenne », a rappelé Jean-Pierre Siutat. « Ce qui est sur, c’est que ECA, la structure qui gère ces deux compétitions, a écrit un courrier à la Commission Européenne comme quoi elle respectait les fenêtres. Et puis, oui, on pourra aligner nos joueurs en NBA pour les fenêtres de juin. »

Le staff fédéral en saura toute de même un peu plus le 7 mai jour du tirage au sort des groupes pour la Coupe du Monde.

Team France Basket, le nouveau concept

En attendant, la fédération a élaboré un nouveau concept que Jean-Pierre Siutat résume:

« On a une ambition nouvelle qui est liée à ce calendrier. Le basket a des spécificités avec beaucoup de ligues importantes. On pense à la NBA, à l’Euroleague, etc. Et le basket français a aussi beaucoup de spécificités. Nous formons énormément de joueurs de grande qualité que l’on retrouve sur les grandes compétitions mondiales. Pour préparer ces grandes échéances et plutôt que de raisonner sur une sélection au match par match, on a souhaité créer ce Team France qui devient le nom officiel des meilleurs internationaux français. Pour chaque rencontre qu’elle soit officielle ou amicale, la sélection de notre sélectionneur se fera au sein de ce Team France. »

C’est ainsi qu’une liste de trente-sept joueurs a été dévoilée. Elle ne comprend pas évidemment Tony Parker, qui avec Mike Gelabale et Florent Pietrus a pris sa retraite internationale, ni Alexis Ajinça et Ian Mahinmi qui se sont exclus d’eux-même de la sélection alors que leur niveau de jeu leur permettait d’y figurer. A le lecture de cette liste, une évidence: la France s’est enrichie considérablement en profondeur si l’on compare, par exemple, avec l’époque de l’Euro de 2005 ou le Mondial de 2006 où le coach Claude Bergeaud n’avait à sa disposition qu’un réservoir très restreint.  Ce groupe conçu dans la perspective de la Coupe du Monde de 2019 et des Jeux de 2020 est bien sûr prêt à évoluer légèrement, en s’ouvrant à de nouveaux talents ou en écartant des joueurs qui ne seraient plus méritants.

Bref, terminé l’effectif pérenne, voici l’heure de la géométrie variable, en fonction du contexte du moment. L’été, tout le monde sera mobilisable. L’hiver, ce sera en fonction du championnat de chacun. Dans la pire des hypothèses -un désaccord persistant entre l’Euroleague et la FIBA- l’ossature de l’équipe de France pourrait alors être basée sur les joueurs de Pro A. Cela paraît tout de même peu probable. Ces éliminatoires et la FIBA y perdraient toute crédibilité.

Une charte, pas de sanction

Patrick Beesley l’assure: les trente-sept joueurs sont très motivés à la perspective d’appartenir à cette Team France Basket.

« Il y a eu une relation directe avec les trente-sept avec la signature d’une charte et la photo. Soit une visite et depuis plusieurs mois, on fait beaucoup de kilomètres, et quand pour certains, c’était compliqué, il y a eu un contact téléphonique. »

Soyons clair, cette charte est de l’ordre du symbolique. C’est un code de bonne conduite. Un joueur ne sera pas rayé des cadres s’il a une bonne excuse à faire valoir dans le cas d’un forfait volontaire. Voir le cas de Nicolas Batum.

« On n’a jamais imaginé cette charte en terme de sanction. C’est un engagement sur un principe, » confirme Patrick Beesley. « Dans l’état actuel des choses, dans les joueurs que l’on a contacté, il n’y a pas de notion de refus de sélection. On l’a dit, le basket est un cas un peu particulier avec les problématiques de la NBA auxquels les autres sports ne sont pas confrontées. Pour un joueur évoluant en NBA et qui ne peut se libérer pour des raisons justifiées que l’on connait, il n’y aura pas de sanction. »

La finalité de ces grandes manoeuvres de l’ère post Tony Parker ? Jean-Pierre Siutat l’expose d’une phrase:

« Nous sommes actuellement la quatrième nation mondiale derrière les Etats-Unis, l’Espagne et la Serbie et notre objectif est de rester à ce niveau, pourquoi pas de progresser. »

LE STAFF

En poste depuis 2009, Vincent Collet (53 ans, Strasbourg) a été reconduit comme head coach jusqu’en 2020. Ruddy Nelhomme (45 ans, Poitiers) demeure son assistant comme il l’est depuis 2010. Viennent se greffer au staff Pascal Donnadieu (53 ans, Nanterre), qui était en charge des A’ depuis 2014 ainsi que l’ancien international Laurent Foirest (43 ans, Quimper), qui était sur la même période adjoint en A’. Jacky Commères, qui a été appelé à la direction du Pole Haut Niveau et à la fonction de DTN adjoint, ne fait plus partie de ce staff.

L’EVENEMENTIEL

Le président Jean-Pierre Siutat a annoncé que désormais chaque rencontre des Bleus sera considérée comme un événement et directement géré par la FFBB. « Cette Team France Basket sera le produit prégnant de la fédération. Nous avons déjà l’accord de beaucoup de partenaires, réguliers et aussi nouveaux, pour s’engager dans cette aventure sur ces quatre années. » Jean-Pierre Siutat a annoncé que la FFBB travaille déjà sur le programme des Bleus pour l’été 2018. « On a quelques idées fort sympathiques comme on dit. Laissez nous un peu de temps pour le mettre en oeuvre. »

FENETRES QUALIFICATIVES

32 équipes européennes se rencontreront à l’occasion de fenêtres qualificatives, organisées en deux phases:

1ère phase: 20-28 novembre 2017, 19-27 février 2018, 25 juin-3 juillet 2018. 2ème phase: 10-18 septembre 2018, 26 novembre-4 décembre 2018, 18-28 février 2019.

Seulement 12 équipes sur les 32 participants pourront obtenir leur ticket pour la Coupe du Monde 2019 qui se déroulera en Chine.

Déroulement de la 1ère phase:

Les 32 équipes seront divisées en 8 groupes de 4 équipes. Chaque équipe rencontrera les 3 autres de son groupe sous forme de matches aller-retour. Les matches se joueront lors des 3 fenêtres: novembre 2017, février 2018. Les 3 premiers de chacun des 8 groupes, soit 24 équipes au total, accèderont à la phase suivante des qualifications.

Déroulement de la 2e phase:

Les 24 équipes qualifiées seront regroupées en 4 groupes de 6. Les résultats de la première phase seront conservés. Chaque équipe jouera 6 matches à l’occasion de 3 fenêtres face aux équipes venant d’un autre groupe. Au terme de la deuxième phase, 12 équipes, les 3 premières de chacun des 4 groupes, accèderont à la Coupe du Monde 2019.

COUPE DU MONDE 2019

Elle se tiendra en Chine avec 32 équipes divisées en 8 groupes de 4 pour la première phase, puis 16 équipes divisées en 4 groupes de 4 pour la deuxième phase. Les 2 premières équipes de chacun des 4 groupes accèderont aux quarts de finale.

7 équipes auront la possibilité de se qualifier directement pour les JO de Tokyo dont les 2 meilleures européennes. Un TQO avec 24 équipes se tiendra ensuite avec les 16 meilleures équipes restantes de la Coupe du Monde et 2 wildcards issues de 4 continents.

Le clip de présentation est ici.

Liste des 37 noms du Team France Basket

Prénom NOM

Taille

Naiss.

Poste Club 2016-2017
Andrew ALBICY 1,78

1990

Meneur Morabanc Andorra (Espagne)
Nicolas BATUM 2,03

1988

Ailier Charlotte Hornets (NBA)
Rodrigue BEAUBOIS 1,88

1988

Arrière Baskonia Vitoria (Espagne)
Nobel BOUNGOU-COLO 2,02

1988

Ailier BC Khimki (Russie)
Axel BOUTEILLE 2,00

1995

Arrière Élan Chalon
Ousmane CAMARA 2,02

1989

Ailier fort Limoges CSP
Fabien CAUSEUR 1,95

1987

Arrière Brose Bamberg (Allemagne)
Nando DE COLO 1,95

1987

Arrière CSKA Moscou (Russie)
Boris DIAW 2,05

1982

Ailier fort Utah Jazz (NBA)
Antoine DIOT 1,91

1989

Meneur Valencia Basket (Espagne)
Moustapha FALL 2,10

1992

Pivot Élan Chalon
Evan FOURNIER 1,99 1992 Arrière Orlando Magic (NBA)
Rudy GOBERT 2,17 1992 Pivot Utah Jazz (NBA)
Thomas HEURTEL 1,88 1989 Meneur Anadolu Efes Istanbul (Turquie)
Edwin JACKSON 1,90 1989 Arrière Estudiantes Madrid (Espagne)
Mouhammadou JAITEH 2,08 1994 Pivot Strasbourg IG
Livio JEAN-CHARLES 2,04 1993 Ailier ASVEL Lyon-Villeurbanne
Axel JULIEN 1,84 1992 Meneur JDA Dijon
Alpha KABA 2,08 1996 Pivot Mega Leks (Serbie)
Charles KAHUDI 1,97 1986 Ailier ASVEL Lyon-Villeurbanne
Louis LABEYRIE 2,09 1992 Ailier fort Paris-Levallois
Paul LACOMBE 1,95 1990 Ailier Strasbourg IG
Nicolas LANG 1,98 1990 Ailier fort ASVEL Lyon-Villeurbanne
Joffrey LAUVERGNE 2,10 1991 Pivot Chicago Bulls (NBA)
Jérémy LELOUP 2,02 1987 Ailier Strasbourg IG
Mathias LESSORT 2,05 1995 Pivot Nanterre 92
Timothé LUWAWU-CABARROT 1,98 1995 Ailier Philadelphia 76ers (NBA)
Amath M’BAYE 2,06 1989 Ailier fort New Basket Brindisi (Italie)
Adrien MOERMAN 2,02 1988 Ailier fort Darussafaka Istanbul (Turquie)
Frank NTILIKINA 1,93 1998 Meneur Strasbourg IG
Yakuba OUATTARA 1,91 1992 Arrière AS Monaco
Vincent POIRIER 2,09 1993 Pivot Paris-Levallois
Kévin SERAPHIN 2,06 1989 Pivot Indiana Pacers (NBA)
Kim TILLIE 2,08 1988 Ailier fort Baskonia Vitoria (Espagne)
Axel TOUPANE 1,98 1992 Ailier New Orleans Pelicans (NBA)
Léo WESTERMAN 1,97 1992 Meneur Zalgiris Kaunas (Lituanie)
Guerschon YABUSELE 2,03 1995 Ailier fort Maine Red Claws (D-League)

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