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Interview : en direct de Tenerife avec Amara Sy

Battue en demi-finale par Banvit, l’AS Monaco n’est pas parvenue à se qualifier pour la grande finale de la Basketball Champions League. Après l’entraînement de samedi après-midi, Amara Sy est revenu pour Basket Europe sur cette amère défaite qui coûte sa place en finale à la Roca Team.

Battue en demi-finale par Banvit, l’AS Monaco n’est pas parvenue à se qualifier pour la grande finale de la Basketball Champions League. Après l’entraînement de samedi après-midi, Amara Sy est revenu pour Basket Europe sur cette amère défaite qui coûte sa place en finale à la Roca Team.

A tête reposée, quel est votre sentiment sur la défaite face à Banvit ?

On est tombé sur une équipe qui a su s’adapter mieux que nous sur le moment. On a tous le sentiment d’être supérieur mais, dans tous les cas, ils n’ont pas volé leur qualification parce que sur le moment et sur le match ils ont eu une faculté adaptation très impressionnante et ils ont su contrecarrer nos plans pour pouvoir arracher cette victoire.

Après le match, Yakuba Ouattara a avoué avoir eu la sensation de leur avoir donné le match, c’est la même chose pour vous ?

C’est exactement ça. Quand tu tombes sur une équipe qui s’ajuste à chaque fois tactiquement il ne faut pas perdre les pédales, il faut essayer de prendre un moment pour se poser même si on ne peut prendre trop le temps de réfléchir et faire de grandes réunions. Il faut se poser et essayer de se ressaisir pour faire les choses mieux. C’est vrai que nous n’avons pas pris ce temps-là, ils sont passés devant nous au score et ils ne nous ont jamais laissés reprendre le dessus. Pendant les trois quarts du match on était devant, on les dominait et ils ne trouvaient pas de solution mais ils sont restés sereins, ils se sont adaptés à chaque fois et nous, on a perdu les pédales. On est quand même restés ensemble, on ne s’est pas énervés entre nous ou autres mais quand on regarde la vidéo, on se dit qu’il ne nous manquait pas grand-chose. Si on avait eu un peu plus de lucidité, je pense que l’on aurait remporté ce match-là.

Je suppose qu’à la base vous vous étiez plus focalisés sur Jordan Theodore mais au final, ce sont des joueurs comme Furkan Korkmaz ou Jeremy Chappell qui ont pu faire la différence.

C’est ça. Comme je l’ai dit hier soir, c’est bien beau, tout le monde parle de Theodore mais il n’est pas tout seul. Ils ont quand même une très belle équipe même s’ils jouent à 6 ou 7, ces joueurs sont de très, très haut niveau et ils ont choisi le meilleur des moments pour sortir de leur boîte. Je pense notamment à Korkmaz qui nous a mis des trois points assassins qui nous assomment. Ça fait partie du jeu, ça nous est aussi arrivé de gagner des matchs comme ça cette saison, comme on dit la roue tourne même si malheureusement ça arrive au plus mauvais des moments pour nous. Il faut savoir l’accepter, on ne va pas cracher sur notre parcours même s’il nous reste le match pour la 3e place demain. Jusqu’à présent, on a quand même réalisé quelque chose d’exceptionnel donc il faut qu’on en soit fier et qu’on s’en serve pour être plus forts et essayer de remporter le titre de champion de France de Pro A même si on en est encore loin. Il faut terminer la saison et rester sérieux. La première place est assurée donc on va avoir le temps de faire quelques ajustements et de tester des trucs avant les playoffs car les matchs seront, pour nous, sans enjeu. On va donc travailler pour tenter de pouvoir se consoler avec, peut-être, un titre de champion de France.

Comme vous le disiez plus tôt, il reste encore le match pour la troisième place, ce n’est pas trop dur de perdre le vendredi et de se dire qu’il faut se remettre en selle pour aller chercher une médaille le dimanche ?

Ah si, c’est très dur ! Après la défaite, il était hors de question pour nous de jouer ce match-là (rires). Avec du recul et à tête reposée, on reste quand même des joueurs professionnels, c’est un bel événement le Final Four donc on doit quand même profiter de ça. On a la chance de pouvoir finir sur une bonne note donc on va essayer de le faire dès demain.

Au début de saison, vous attendiez-vous à faire un parcours comme celui-ci ?

Non pas du tout, justement ! Nous sommes frustrés parce qu’on sait qu’on est au-dessus et même du côté de Banvit, je pense qu’ils le savent. Après le match ils sautaient comme s’ils avaient gagné la coupe du monde alors que je pense que si on avait gagné on aurait été contents mais en se disant qu’on a quand même une finale à jouer deux jours plus tard. C’est pour ça que nous sommes déçus, s’ils avaient été supérieurs à nous, on aurait accepté plus facilement. On est content parce qu’on a fait un parcours exceptionnel, c’est quelque chose d’historique pour le club mais on est aussi frustrés parce qu’on sait qu’il y avait la place pour se qualifier pour la finale donc c’est un double sentiment. Maintenant c’est fait, ils ont amplement mérité leur victoire parce que, je le répète, c’est une très, très forte équipe, ils ont joué leurs cartes à fond et ils ont été décisifs au meilleur moment donc on ne va leur enlever aucun crédit et leur souhaiter bonne chance pour la finale.

Photo : BCL

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