Ce mardi soir, la Chorale de Roanne se rend à Nancy avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Une défaite des hommes de Marc Berjoan à Gentilly, combinée à un succès de Gravelines-Dunkerque face à Bourg dans le même temps, mettrait fin aux minces espoirs de maintien sportif des Ligériens en Betclic Elite.
Conscient que son équipe se trouve au bord du gouffre, le président du club Emmanuel Brochot, s'est exprimé sans langue de bois sur plusieurs sujets dans le journal Le Progrès, en amont du déplacement en Meurthe-et-Moselle. S'il encourage ses joueurs à faire "honneur à leur contrat de travail" et dit croire que "tout est possible tant que le coup de sifflet final n’a pas retenti", le dirigeant en a profité pour mettre un petit coup de pression aux instances en évoquant l'instabilité financière et l'avenir incertain du Limoges CSP :
"On va voir si la Ligue est à la hauteur de l’équité sportive. Roanne a subi plusieurs injustices dont celle de la commission sanitaire par exemple pour le report du match de Noël face au BCM. Limoges peut être une injustice (s’il n’est pas rétrogradé NDLR). Si les finances ne sont pas celles qu’elles auraient dû être, il faut un signe clair. C’est moi qui pose la question : si la Chorale de Roanne était dans la même situation financière que Limoges depuis plusieurs exercices, que se serait-il passé ? Plus l’équité sportive sera forte, plus la Ligue sera forte. Si la DNCCG accepte la situation, ce sera un sketch"
Pour rappel, les dirigeants du CSP ont été sommés par les collectivités locales d'ouvrir le capital du club à de nouveaux investisseurs. L'identité de ces derniers devra d'ailleurs être présentée à la DNCCG au plus tard le 15 mai prochain. Si ce n'est pas le cas, Limoges risque un refus d'engagement en Betclic Elite, qui pourrait éventuellement profiter à Roanne. Ce qui explique sans doute la déclaration offensive de son président.
