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Alix Duchet (Bourges) : « Lors de mon burnout, j’ai eu un trou noir, je venais à la salle en pleurs »

La Berruyère Alix Duchet (1,68 m, 26 ans) a raconté sa période de burnout et comment elle en est sortie.

Alix Duchet © Anne Perrinet / FIBA

Alix Duchet est l’une des principales candidates à une place de meneuse de jeu en équipe de France pour les Jeux Olympiques avec Carla Leite, Marine Fauthoux, Leila Lacan, Pauline Astier ou encore Romane Berniès. Elle a accompli une saison remarquable alors qu’elle revient de loin, d’une troisième rupture des ligaments croisés en 2022 et d’un burnout. Elle a raconté tout ça au Berry. Extraits :

« C’est important de prendre conscience que l’on peut être basketteuse pro, mais aussi une femme à côté, que l’on peut prendre le temps pour faire d’autres choses. Quand on est jeune, on a envie d’être à fond dans la compétition, de passer des étapes, d’atteindre des objectifs. Puis mes blessures ont eu un énorme impact sur mon mental. Il me fallait trouver autre chose à côté (…). Lors de mon burnout, j’ai eu un trou noir. Je venais à la salle en pleurs. J’avais la boule au ventre. Je repartais en pleurs. Je ne dormais plus. Je mangeais très peu. Je n’avais plus envie de rien. Je ne prenais plus de plaisir. J’avais horreur de voir la salle, le ballon. Je détestais ça. Maintenant, je me demande comment c’était possible d’en arriver à détester ce sport que j’aime tellement depuis que je suis gamine. C’est là que j’ai pris conscience de la nécessité de changer. Mon équilibre n’était plus présent. »

Le remède ? Tout simple en fait.

« En allant dans un ranch. Pour moi, les chevaux, c’est très important. Comme tous les animaux. En rencontrant le moniteur, j’ai eu un déclic. Il m’a ouvert les yeux sur le fait que je pouvais être basketteuse et avoir autre chose à côté. J’ai pu retrouver ce côté passion. Depuis que je suis gamine, j’ai envie d’avoir mon cheval, un ranch. Pourquoi je ne pourrais pas le faire ? Pourquoi je ne pourrais pas avoir un double projet ? Dans le monde sportif, on est tellement tout le temps sous pression. Le ranch, c’est un endroit où je ne me sens ni regardée, ni jugée. Je suis juste là pour m’éclater. Pour progresser aussi. J’ai envie d’en faire ma reconversion, mais sans jugement. »

En attendant d’être très certainement convoquée pour le premier stage des Bleues, et alors que Bourges a été éliminée, à la surprise générale, par Tarbes en quart-de-finale du championnat de France, Alix Duchet va jouer la finale de la Coupe de France samedi face à Basket Landes. Elle pourra ensuite décompresser avec ses chevaux.

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