Les ligues allemandes de basket-ball, handball, et de hockey-sur-glace travaillent de concert pour permettre un retour des spectateurs dans les salles.
Les directives de la BBL, de la HBL et de la DEL sont basées sur le concept-cadre de la Ligue allemande de football (DFL) et de la Fédération allemande de football (DFB). Pour les trois ligues, comme en France, les matches avec du public sont économiquement vitaux.
La Bundesliga de basketball (BBL) veut commencer la nouvelle saison le 6 novembre. Dans chaque club, il y aura différentes solutions en fonction du nombre de spectateurs et de la mise en œuvre structurelle des règles d’hygiène pour l’admission de ceux-ci. Chaque club doit développer son propre concept de protection et d’hygiène, qui doit être approuvé par le service de santé local compétent.
« Les matches avec spectateurs sont essentiels pour survivre économiquement», explique la BBL. Cependant, aucune réglementation uniforme n’a pu être établie dans tout le pays pour le moment, « puisque l’admission des téléspectateurs dépend actuellement des décisions des autorités sanitaires locales et de la situation spécifique d’infection et de réglementation sur place. »
Les clubs auront la possibilité de jouer sans spectateurs, mais ils doivent développer un concept de salle spécifique afin de garantir une représentation de haute qualité dans l’image télévisée.
Thomas Stoll, le directeur général de ratiopharm Ulm s’étonne dans le Frankfurter Allgemeine que les clubs étrangers dont les français ne soient pas autant impactés par la crise économique que le sien :
« Nous avons une crise financière mondiale. Nous ne savons pas si nous pouvons laisser les spectateurs entrer dans la salle. Comme nous étions complets avec six mille visiteurs chaque jour de match, cela représente une très, très grande partie de notre budget. Nous ne pouvons pas planifier cela. On se demande comment il se peut que de nombreux joueurs signent en Espagne, en France et en Turquie. Les budgets devraient diminuer aussi bien que les nôtres, mais nous ne voyons pas ça. »
Thomas Stoll craint également une iniquité à l’échelle allemande en raison donc de règles variables selon les Länders, les Régions:
« Ici, en Bavière, je peux entrer une centaine de personnes dans la salle. Si je traversais le Danube jusqu’au Bade-Wurtemberg, ce serait de cinq cents à mille. C’est difficile à comprendre. Si la Thuringe autorise cinq mille spectateurs et la Bavière une centaine, cela fait une différence de près de deux millions d’euros avec vingt matchs à domicile à 20 euros d’entrée. Ce sont des mondes différents. Je suis donc étonné que Marco Baldi (NDLR: Le DG) dise qu’Alba Berlin aura le même budget lors la saison à venir que l’année dernière ». Et de conclure avec ironie: « ils ont dû faire un très, très bon travail avec les sponsors pour équilibrer avec leurs revenus de téléspectateurs en baisse. »
Photo: Ratiopharm Ulm