Andrea Trinchieri, 55 ans, a déjà entraîné plusieurs équipes de haut niveau, en Italie, puis Kazan, Bamberg, le Partizan Belgrade, le Bayern Munich avant de prendre le poste de coach au Zalgiris Kaunas. Il a été habitué dès le plus jeune âge à voyager.
"Je suis né et j'ai grandi en Italie, raconte t-il. Mon grand-père était un diplomate italien, qui a épousé une femme du Kentucky. Ils ont dû voyager à travers le monde car les diplomates voyagent partout : Prague, Madrid, Rome, Boston. Mon père devait vivre partout. Mon père est diplômé de l'université d'Harvard et après ses études, il a changé sa vie en retournant à ses racines en Italie. Avant cela, il avait fait un arrêt d'affaires à Londres et il a rencontré ma mère, qui elle était originaire de Yougoslavie : moitié monténégrine, moitié croate, elle étudiait à Londres."
Andrea Trinchieri insiste par ailleurs sur le fait qu'il a dû imposer à sa famille sa passion du basket.
"Je suis né et j'ai grandi en Italie mais j'ai eu l'opportunité de voyager partout dans le monde, ce qui a été très utile dans mon travail. A la fin de mes études, j'ai passé plusieurs mois ailleurs, en Yougoslavie, en étudiant dans d'autres pays. Je déménageais toujours quelque part. J’étais un bon élève, J’aimais apprendre. Je devais aller à Harvard, mon père le voulait vraiment mais je ne voulais pas ça. J’aimais davantage entraîner, j'étais simplement fou de basketball et à cause de cela, j'avais de gros problèmes avec ma famille. Je n'ai pas suivi le chemin qui m'était tracé. J'avais 19 ans à l'époque."
Il reprend :
"Je ne me qualifierai pas de basketteur. J'étais un mauvais basketteur. Peut-être que même alors je comprenais le basket-ball, je savais lire les situations, je pouvais faire des passes, mais je n'étais pas assez rapide, je n'étais pas assez athlétique. J'ai réalisé que je ne serais pas capable de jouer à un niveau décent. Cependant, j'avais une passion pour le basket et je voulais y rester. J’ai donc commencé à m'entraîner très tôt. C'était un conflit programmé parce que ce n’était pas ce que voulait ma famille. C'était une période difficile car mon père était pragmatique. Il pensait que je ne pourrais pas vivre de ce passe-temps car il considérait qu’entraîner des enfants étaient un passe-temps. Il a changé d’avis quand il m'a vu à la télévision nationale italienne lorsque j'étais entraîneur adjoint à Olimpia Milan. Alors il a pensé : « c'est peut-être plus qu'un passe-temps ». Tout cela s'est produit 10 ans plus tard."