L’Allemande Anne Panther, 39 ans, est l’une des figures de l’Euroleague. En 2019, elle est devenue la première femme à arbitrer un Final Four, une demi-finale CSKA Moscou-Real Madrid.
« Ils se sont normalisés », répond t-elle au quotidien espagnol As, qui lui demande comment sont aujourd’hui les rapports entre elle et les joueurs. « Il y a des femmes arbitres dans presque toutes les ligues majeures. En Euroleague, en ce moment, nous sommes deux comme en Allemagne. Pour les joueurs, les entraîneurs et les coéquipiers, c’est déjà courant : ils ne regardent pas le sexe, mais la qualité. Jamais je ne me suis sentie discriminée. Se sont-ils plaints de l’une de mes décisions ? Oui, mais ni plus ni moins si je le compare avec mes pairs. C’est ça le sport : il s’agit de gagner et de perdre. Et cela est lié aux émotions. Cela n’a rien à voir avec le sexe. »
Anne Panther mesure le chemin parcouru :
« Vous devez travailler longtemps pour atteindre ce niveau. Il y a beaucoup de décisions à prendre et beaucoup de choses dont il faut se passer pendant une longue période (…) Au début, j’étais heureuse dans la quatrième catégorie allemande. Ça a été un long processus d’apprentissage, à chaque match j’ai appris quelque chose et maintenant… c’est incroyable pour moi. Il y a des jours où je regarde en arrière et je me demande comment tout cela est arrivé. Je me souviens de tous les hauts et les bas que j’ai eus, mais je n’ai jamais arrêté de travailler. J’adore ce sport et je considère chaque match qui m’est attribué comme un honneur. Il y a des gens qui paient pour regarder les matchs et j’ai le droit d’être sur le terrain. C’est étonnant ! »
Photo : Euroleague
