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Aurélien Fortier, président de Nancy : « Faire une Coupe d’Europe »

Le SLUC Nancy est un club historique, avec des affluences records, la population de la ville n’est que de 100 000 habitants mais son « aire d’attraction » en compte cinq fois plus et le riche Luxembourg est voisin. Pourtant son budget n’est que le 11e de l’élite. Comment monter dans la hiérarchie ?

©SLUC

Le président Aurélien Fortier nous a donné des éléments de réponse.

« J’ai deux modèles dans le basket en Pro A, très complémentaires, Bourg-en-Bresse et Le Mans. J’ai beaucoup d’admiration pour les deux présidents dont Christophe Le Bouille qui maîtrise parfaitement son sujet. La différence de budget avec eux est dû au fait que l’on ne fait pas l’Europe. L’Elan Chalon qui sort un budget de dingo cette année fait l’Europe comme Le Mans, Cholet. Avec Youri (NDLR : Youri Verieras, le directeur général), on a évalué à à peu près 600 000 euros de budget supplémentaire si on fait une Coupe d’Europe. BCL et Eurocup c’est extrêmement profitable. Par contre si on a la possibilité de faire la FIBA Europe Cup à l’autre bout du Kosovo, on ne prend pas la place car ce sont des déplacements qui coutent cher et qui ne sont pas amortis par des recettes de match. On a l’impérieuse obligation d’être bon pour être dans les six meilleurs du championnat pour avoir une coupe d’Europe pour attirer des joueurs qui ne coûteront pas plus cher que ceux que l’on a aujourd’hui. Et généralement, même si on n’est pas bon en Europe, on est bon en championnat. C’est un peu une assurance vie pour éviter de redescendre.
Le deuxième sujet qui peut nous permettre de passer une étape c’est qu’il faut sortir des gros joueurs qui sont pris en Euroleague ou qui sont pris en NBA. Un premier tour de draft c’est 800 000 euros moins les 10% d’agent, il reste 720 000. Si on récupère 400 000, on les réinjecte dans la masse salariale. A Nancy, la synergie entre le centre de formation et la section professionnelle est bien meilleure qu’avant mais n’est pas suffisante. Il y a encore trop d’égos et ce n’est pas encore suffisamment au service de la cause du SLUC dans son ensemble. »

Un dossier sur la popularité du basket à Nancy est à découvrir dans le numéro 2 de Maxi-Basket qui vient de sortir.

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