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France/Italie : forces et faiblesses des deux équipes

On le sait, ce match contre l’Italie est l’un des plus importants pour le basket français depuis des années. Mais les Français possèdent de solides arguments à faire valoir sur ce match. État des lieux des forces et faiblesses des deux équipes.

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On le sait, ce match contre l’Italie est l’un des plus importants pour le basket français depuis des années. Mais les Français possèdent de solides arguments à faire valoir sur ce match. État des lieux des forces et faiblesses des deux équipes.

Forces de l’équipe de France :

  • Le quatuor Jeanneau-Diaw-Pietrus-Turiaf possède une solide expérience des compétitions internationales. Ayant joué un rôle important lors du mondial 2006 au Japon ou dans d’autres compétitions internationales, Collet compte sur ce quatuor pour entourer les jeunes.
  • De plus, l’avènement de jeunes joueurs comme Batum ou de Colo renforce cette équipe de France des 2 côtés du terrain : Batum devra stopper Belinelli et apporter des points tandis que de Colo devra peut être mener le jeu de temps à autre, et enfiler les shoots à 3 points essentiellement sur défense de zone des Italiens.
  • Le secteur intérieur, qui était traditionnellement un point faible de l’équipe de France, en est maintenant devenue un pion essentiel. La doublette d’intérieurs de ce soir sera composée de Flo Pietrus et Johan Petro. Flo Pietrus aura fort à faire pour contenir Bargnani mais l’apport de points près du panier de Petro devrait nous être bénéfique.
  • Enfin, le coaching staff a fait un travail remarquable depuis le stage de Vichy. Assistant en 2003, Collet a véritablement fait progresser cette équipe de jours en jours (excepté le couac face à la Hongrie à Coubertin).

Faiblesses de l’équipe de France :

  • La principale faiblesse de l’équipe de France est l’équipe de France elle même. En effet, elle peut complètement déjouer dans un match pourtant à sa portée face à la Hongrie. Même si les non matchs existent dans le basket, il faut espérer que ce soir, l’équipe de France ne nous fasse pas le même coup.
  • Par ailleurs, son inefficacité aux lancers francs est chronique. Tournant à peine à 50% lors des matchs de préparation, l’équipe d’Italie pourrait en profiter pleinement en faisant des fautes sur Turiaf pour l’envoyer sur la ligne des lancers francs. Contre la Hongrie, il en était à 25% sur la ligne à 2/8…
  • Il existe aussi une inconnue concernant les tirs à 3 points mais avec des shooteurs comme Batum, de Colo, Diaw ou Edwin Jackson, le cataclysme de Coubertin dans ce domaine a peu de chances de se reproduire.
  • Enfin, le banc est très jeune : Diot, Edwin Jackson, Traoré ou Koffi ont tous moins de 25 ans et peu ou pas d’experience internationale en senior. Face à des Italiens qui contestent souvent les décisions arbitrales et adeptes du trash talking, il faudra avoir les épaules solides pour la jeune garde française…

Points forts de l’équipe d’Italie :

  • Andrea Bargnani et Marco Belinelli sont deux scoreurs insatiables capables de gros cartons offensifs. Belinelli, apparu très en forme lors de la préparation, peut prendre feu à 3 points.
  • Carlo Recalcati a de l’expérience dans les compétitions internationales et sait gérer son groupe lors des matchs décisifs. Collet, lui, est encore un débutant à ce niveau.
  • Jouer en Sardaigne, dans une petite salle, en plein mois d’aout… Le choix du lieu n’est pas innocent et l’équipe de France s’attend à rentrer dans une véritable cocotte-minute capable d’exploser à tout instant.

Points faibles :

  • La préparation n’a pas été fantastique non plus pour l’Italie. Une défaite face à la République tchèque (89-97) et des victoires acquises face à de faibles adversaires (Suède (85-49), Sénégal (67-63), Canada (81-69, 81-75), Nouvelle-Zélande (88-71) et Portugal (83-72)) avec une bagarre générale montrent bien la tension et la fébrilité qui règnent dans le groupe.
  • Bargnani n’étant pas au top de sa forme, il faut le faire travailler défensivement afin qu’il s’épuise un maximum. Privilégiant le travail musculaire avec les Raptors, Bargnani est arrivé en Italie épuisé. Il l’admet d’ailleurs lui même :
C’est sur que je ne suis pas dans la meilleure forme mais je suis quelqu’un de très professionnel et je ferais de mon mieux.
  • Marco Cusin (2,11 m, 112 kg) est le seul vrai pivot de l’effectif mais il évolue en seconde division italienne où il tourne à 8,4 points et 5,8 rebonds de moyenne. Amoroso, Bargnani, Gigli et Mancinelli n’aiment pas vraiment jouer dans la peinture. Si les Italiens manquent de réussite extérieure, ils auront du mal à venir marquer dessous.

Crédit photo Michael Ponomarenko / France Sport

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