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France – Lettonie : un grand ciel bleu après de gros nuages

Après une première mi-temps indigne d’un match de haut niveau (16 points inscrits seulement !), l’Equipe de France s’est soudainement réveillée, pour finalement s’imposer 60-51 face à la Lettonie. Déjà qualifiés pour la seconde phase, les Bleus se sont appuyés sur un cinq majeur de petite taille pou

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Après une première mi-temps indigne d’un match de haut niveau (16 points inscrits seulement !), l’Equipe de France s’est soudainement réveillée, pour finalement s’imposer 60-51 face à la Lettonie.

Déjà qualifiés pour la seconde phase, les Bleus se sont appuyés sur un cinq majeur de petite taille pour faire la différence avec une adresse longue distance retrouvée, et un Tony Parker impeccable à la finition.

Mercredi, la France affrontera la Russie, battue par l’Allemagne, et dans l’obligation de s’imposer face aux Français pour éviter le pire.

Le match d’hier face à l’Allemagne avait déjà montré les carences offensives de l’équipe de France. Peu d’adresse, pas vraiment de mouvements sans ballon et surtout une très faible vitesse d’exécution des systèmes qui ne permet pas de créer de décalages.
Le duel face à la Lettonie a mis en exergue ses défauts. D’entrée, la France avait beaucoup de mal offensivement et la puissance du duo intérieur Biedrins/Kambala faisait souffrir nos intérieurs, en particulier Ronny Turiaf. C’est finalement Ali Traoré qui permettait aux Bleus de revenir de l’enfer. 9 points consécutifs pour le Villeurbannais qui démontraient tout son talent offensif et permettaient aux Bleus de passer de 4-6 à 13-8 en fin de premier quart. Un score tout de même incroyable pour un match international.
Les deux défenses étaient en place, les shoots beaucoup moins. Il fallait ainsi près de 5 minutes de jeu dans le deuxième quart pour qu’une des deux équipes ne mette un nouveau point. La France ratait à peu près tout ce qu’elle entreprenait et ne marquait que 3 petits points avant la mi-temps tandis que Kambala faisait un boulot incroyable sous les paniers, résistant aux chocs comme un boxeur qu’il était il y a peu. 21-16 à la mi-temps.
Tony Parker, qui avait peu tenté jusque là, enfilait 5 points pour maintenir les siens en vie mais, en face, Janicenoks prenait feu et la Lettonie s’offrait 10 points d’avance. C’est alors que Vincent Collet fit parler ses talents de technicien. Florent Pietrus n’arrivait pas à utiliser sa mobilité et les Bleus semblaient incapables de créer les décalages, Collet décidait alors de faire rentrer Nando De Colo, pourtant peu à l’aise jusque là.
Pari payant. D’autant plus que Parker appuyait intelligemment sur Kambala qui réalisait sa troisième faute, ce qui faisait un bien fou aux coéquipiers du Texan. C’est pourtant Boris Diaw qui enclenchait la machine en se fixant deux fois dans le corner à 3 points, Tony Parker suivant alors pour égaliser tandis que De Colo retrouvait son adresse pour planter deux banderilles longue distance qui faisaient mouche. 41-37 pour la France qui repassait devant.
Preuve que tout ne fut pas à jeter dans ce match, c’est un autre joueur qui prit ses responsabilités en début de quatrième quart. Nicolas Batum profita du sursaut d’adresse extérieure pour manger les espaces dessous. Et alors, en bon patron, Tony Parker prit le relai, et comme les Lettons restaient maladroits et que les Français se mettaient à récolter à tout va au rebond, le match se soldait par une nouvelle victoire pour des Bleus qui se qualifient ainsi pour le second tour de la compétition.

Les joueurs :

Antoine Diot : Peu de temps de jeu.
Nicolas Batum : Il a su capter des rebonds précieux et a pu profiter des espaces qui se sont naturellement créés quand la France a retrouvé une adresse extérieure. Il a pourtant raté des tirs faciles et s’est parfois laissé emporter dans des situations délicates.
Aymeric Jeanneau : A très peu joué.
Alain Koffi : Idem.
Ian Mahinmi : Laissé au repos.
Tony Parker : Une sorte de copier-coller de son match précédent. Pas vraiment en réussite, notamment de loin (1/6), il a une nouvelle fois fait preuve de cette exceptionnelle faculté à se reconcentrer dans les moments décisifs pour gérer la fin de match.
Yannick Bokolo : A très peu joué.
Florent Pietrus : Il a eu du mal face à des adversaires aussi grands et puissants. Il a pourtant bien tenu la maison lorsque Vincent Collet a décidé de jouer petit, le laissant gérer la raquette avec Boris Diaw.
Nando De Colo : Ses 9 points (tous marqués à 3 points) auront sans doute fait la différence. Collet, dans un pari un peu fou (et aussi parce que l’accumulation de fautes de ses intérieurs l’y obligeait) l’a laissé se chauffer. Il a alors retrouvé son adresse, créant les espaces qui nous manquaient tellement et fournissant même un travail défensif correct tout en grapillant des rebonds décisifs.
Boris Diaw : Il a lancé la révolte avec ses 2 tirs extérieurs puis a parfaitement assuré dessous en résistant aux intérieurs lettons en fin de match. Quelques-unes de ses tentatives se sont mal terminées mais elles se sont noyées au milieu d’un flot de prises de responsabilités qui font plaisir.
Ronny Turiaf : Gêné par les fautes et la puissance physique de Kambala, il est surtout resté sur le banc.
Ali Traoré : Un merveilleux passage en premier quart-temps où il a tenu l’équipe à bouts de bras offensivement avant de sombrer lui aussi au niveau des fautes, bien aidé il est vrai par des arbitres qui semblent avoir reçus des consignes au niveau des passages en force et autres fautes offensives tant ils en sifflent à tout bout de champ.

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