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Equipe de France : Nando De Colo crucifie les Grecs au buzzer (71-69)

Grâce notamment à l’apport de son banc (14 pts pour Alain Koffi, 10 points pour Yannick Bokolo), l’équipe de France met fin à 26 ans de disette face aux Grecs en s’imposant 71-69. C’est Nando De Colo sur un tir à la sirène qui offre la victoire aux Bleus, et permet à l’Equipe de France… Continue rea

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Grâce notamment à l’apport de son banc (14 pts pour Alain Koffi, 10 points pour Yannick Bokolo), l’équipe de France met fin à 26 ans de disette face aux Grecs en s’imposant 71-69.

C’est Nando De Colo sur un tir à la sirène qui offre la victoire aux Bleus, et permet à l’Equipe de France d’atteindre les quarts de finale sans la moindre défaite.

Premiers de leur poule, les coéquipiers de Tony Parker affronteront le 4eme de l’autre poule en quart de finale. Il s’agira sans doute de l’Espagne…

La France, toujours invaincue, se présentait face à sa Némésis héréditaire, l’équipe de Grèce, dans un match sans enjeu pour la qualification, les équipes étant toutes deux déjà qualifiées pour les quarts. Néanmoins, avec une Espagne en ballotage pour la troisième ou la quatrième place en face, on pouvait se demander si les coachs n’allaient pas calculer, histoire d’éviter l’épouvantail espagnol.
En début de match, rien ne le laissait pourtant penser. Les Grecs partageaient bien le ballon, enchainant les mouvements sans ballon, série d’écrans et passes à l’opposé pour des shoots ouverts à 3 points. Les Bleus, un peu statiques et moins volontaires que lors des matchs précédents, se faisaient déborder trop facilement.
Ronny Turiaf sortait de plus rapidement à cause des fautes, une mauvaise habitude depuis quelques matchs. Il faut dire que le secteur intérieur hellène était sérieusement costaud, notamment avec le très solide Schorstsanitis qui nous posait d’énormes problèmes dessous.
Les Bleus restaient tout de même dans le match, grâce en particulier à l’apport d’Alain Koffi. 21-18 pour les Grecs en fin de premier quart.
Vincent Collet avait décidé de faire tourner son équipe pour reposer ses titulaires. Alain Koffi continuait son festival, bien aidé par Ali Traoré et la France repassait devant, étouffant les intentions des Grecs pour prendre 7 points d’avance. 41-34 à la pause.
Beaucoup de fautes au début du troisième quart qui traduisaient sans doute l’envie des deux équipes de ne pas perdre l’intensité acquise en début de compétition avant l’entame des quarts de finale. Ali Traoré se remettait alors au boulot, enchainant 2 points avant un alley-oop à 3 points un peu étrange pour Florent Pietrus. Spanoulis nous rappelait tout de même qui étaient les Grecs lorsqu’il lâcha un tir du milieu du terrain sans élan, alors que son équipe était en fin de possession.
Le dernier quart voyait les Français se détacher à nouveau avec un Yannick Bokolo très tonique. Schorstsanitis refaisait alors son entrée sur le parquet. Trop puissant, trop imposant, il était impossible pour la France de le contenir et les Grecs revenaient prudemment avant de passer devant à 3 minutes de la fin.
Nando De Colo venait de perdre deux fois le ballon lorsqu’il enchaina feinte en l’air et lay-up pour redonner à la France 3 points d’avance. Fotsis convertissait ses deux lancers avant que De Colo ne l’imite. Toujours 3 points d’écart et 20 secondes à jouer. Les Bleus, au lieu de faire faute, laissaient les Grecs jouer et Spanoulis, évidemment, punissait cet étrange acte défensif de loin, surtout que la défense de Turiaf était loin d’être agressive. A égalité, c’est Nando De Colo qui prenait ses responsabilités et tuait le match. La France venait de faire une grecque aux Grecs.
Mais à voir les visages et le peu d’explosion de joie que cette victoire provoquait (pourtant contre la bête noire de la France depuis 26 ans), on se disait que le nom du futur adversaire flottait quelque part au-dessus de ce match.

Les joueurs :

Antoine Diot : Une bonne gestion du jeu, des ballons volés dans les mains grecques et une agressivité intéressante au rebond, Antoine Diot a bien géré ce match, nous gratifiant même d’un tir à 3 points en déséquilibre.
Nicolas Batum : Il n’a rien forcé, réalisant à plusieurs reprises son spécial « départ à gauche et lay-up ligne de fond » d’une légèreté soufflante. Toujours précieux dans les airs.
Aymeric Jeanneau : Il a fait ce qu’il devait faire, accélérant ou jouant sur jeu placé lorsqu’il le fallait. Sobre.
Alain Koffi : Sans conteste son meilleur match de l’Euro. 14 points, 6 rebonds, on a retrouvé l’Alain Koffi de cette saison, ultra-précieux en défense et capable de réaliser de bonnes séries offensives.
Ian Mahinmi : Visiblement forfait jusqu’à la fin de l’Euro. Une très mauvaise nouvelle.
Tony Parker : Dans un match où il a été ménagé, il a quand même provoqué les fautes pour réaliser un parfait 7/7 sur la ligne.
Yannick Bokolo : L’autre très bonne surprise de ce match. Assez peu utilisé jusqu’à présent, il a pu montrer sur les derniers matchs qu’il pouvait apporter à cette équipe et l’a encore prouvé ce soir. Une explosivité impressionnante pour 10 points, score qui aurait pu être encore plus élevé avec un soupçon de réussite.
Florent Pietrus : Laissé au repos, il n’a joué qu’une quinzaine de minutes.
Nando De Colo : Pas dans le rythme pendant tout le match, il a d’ailleurs commis deux pertes de balle qui auraient pu coûter la victoire. Il a néanmoins été formidable dans le money-time. C’est sa période.
Boris Diaw : Lui aussi a eu droit à sa petite cure de repos, même s’il a du jouer à l’intérieur lorsque Turiaf et Traoré se sont mis à collectionner les fautes. A perdu pas mal de ballons en voulant faire jouer les autres.
Ronny Turiaf : Après des matchs où il a été handicapé par les fautes, Ronny Turiaf a malheureusement répété le même schéma. Cette fois il est vrai face à une équipe dont le registre intérieur était beaucoup plus fort. Mais ses fautes, inutiles, sur les écrans en tête de raquette, le pénalisent souvent.
Ali Traoré : Il a souffert défensivement face à l’ogre Schorstsanitis, même s’il a été volontaire. En attaque, il apporte toujours ce surplus de toucher intérieur qui fait du bien.

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