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France – Espagne : une fessée qui fait mal

Asphyxiés par la défense des Espagnols et indisciplinés en attaque, l’Equipe de France s’incline 86-66 en quart de finale. Invaincus jusque-là, les Bleus n’avaient pas de solution pour contrer un Pau Gasol souverain comme jamais avec ses 28 pts et 9 rbds. Ajoutez à cela un Tony Parker (6 pts) transp

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Asphyxiés par la défense des Espagnols et indisciplinés en attaque, l’Equipe de France s’incline 86-66 en quart de finale.

Invaincus jusque-là, les Bleus n’avaient pas de solution pour contrer un Pau Gasol souverain comme jamais avec ses 28 pts et 9 rbds.

Ajoutez à cela un Tony Parker (6 pts) transparent, et vous comprendrez mieux l’écart final.

Il faudra désormais gagner l’un des deux matchs de classement pour aller au Mondial.

Espérons que le ressort n’est pas cassé…

Trop forte. L’Espagne était trop forte et les Français se sont heurtés à un mur qu’ils n’ont su franchir. Par manque de patience peut-être, d’agressivité où parce qu’il était simplement trop haut. Portée par un Pau Gasol totalement intraitable (28 points, 9 rebonds et 3 contres en 28 minutes) et une défense de fer, l’Espagne a balayé d’un revers tous les espoirs français apparus depuis le début de la compétition.
Vincent Collet avait récupéré une équipe moribonde sans véritable jeu collectif. Après les qualifications, après les 6 victoires consécutives à l’Euro et surtout devant le jeu développé, on pouvait attendre de grandes choses de cette formation. Mais l’Espagne, titubante en début d’Euro, s’est réveillée et a prouvé qu’en terme de talent pur, elle n’avait pas d’égal au niveau européen.
Le match débutait logiquement par un round d’observation. Les français prenaient les devants grâce à un 3 points de Nicolas Batum avant que Rudy Fernandez ne sorte 3 tirs longue distance de son chapeau, imité par un Ricky Rubio pourtant peu à l’aise dans l’exercice. 25-15 en fin de premier quart. Seule l’adresse extérieure de Boris Diaw permettait aux Bleus de rester dans le match.
Le jeu des Bleus était brouillon, décousu. Surtout, l’agressivité défensive des Espagnols bloquait nos mouvements et les meneurs espagnols coupaient admirablement Tony Parker du reste de l’équipe de France. Ricky Rubio, en particulier, qu’on a beaucoup décrié depuis quelques temps, montrait pourquoi il était le roi de l’interception avec ses bras interminables et sa vitesse de pied. Les Français tentaient tant bien que mal de garder la tête hors de l’eau mais Pau Gasol marquait 8 points consécutifs pour rentrer aux vestiaires avec 15 points d’avance. 47-32.
Les Bleus revenait avec une meilleure volonté défensive et répondait enfin à l’agressivité espagnole. Mais l’Espagne s’appuyait sur un formidable Pau Gasol qui continuait son festival. La charnière intérieure bleue était en plus décimée par les fautes. Dominée en taille, les rebonds retombaient invariablement dans des mains ibériques, d’autant plus que les mouvements et écrans incessants de l’adversaire nous gênaient considérablement. 73-52, la messe était dite.
Pourtant, les remplaçants français commencèrent à grapiller les points un par un et, sur un 3 points d’Antoine Diot, les Bleus revenaient à 11 longueurs. Boris Diaw perdait alors le ballon après un porté et Pau Gasol se chargeait d’éteindre toute velléité de retour.
C’était terminé. La France avait bafouillé son basket face à une équipe trop bien armée pour elle. Aurait-il mieux fallu finir deuxième du groupe pour affronter la Serbie ? Personne ne peut l’affirmer avec certitude. D’autant qu’après la victoire de la Serbie sur la Russie, il est possible que, demain, les quatre équipes qualifiées pour les demi-finales soient toutes issues du groupe F… L’important, désormais, est de se remobiliser pour décrocher une place aux championnats du monde.

Les joueurs :

Antoine Diot : Il a apporté de la vitesse, une organisation et des intentions de passe qui nous manquaient. Mais il s’est aussi parfois précipité.
Nicolas Batum : Peut-être la plus grosse déception côté français étant donné l’attente que sa forme du début d’Euro avait suscitée. Il a d’abord eu du mal à sortir des écrans espagnols en début de match, offrant des tirs ouverts. Il a réparé le problème ensuite mais, offensivement, il a peiné, tentant des choses trop compliquées ou pas dans le timing.
Aymeric Jeanneau : Peu de temps de jeu, même s’il a tenté d’insuffler cette volonté de passer qui nous a fait défaut.
Alain Koffi : A nouveau présent avec ses 6 points, 3 rebonds et 2 contres en 16 minutes. Il a participé activement à la remontée française.
Ian Mahinmi : N’a pas pu jouer.
Tony Parker : Ciblé, secoué, il n’a jamais pu se sortir du marquage espagnol, obligé de trop courir pour s’offrir des solutions et finir à un très faible 1/8 au shoot.
Yannick Bokolo : Comme Alain Koffi, il a amené du jus et de la volonté.
Florent Pietrus : Rapidement gêné par les fautes, il s’est battu, comme d’habitude, mais a été dominé des deux côtés du terrain.
Nando De Colo : Il a tenté de provoquer mais a souvent manqué de lucidité, comme ses coéquipiers, refusant des shoots ouverts, en prenant d’autres, plus compliqués.
Boris Diaw : Une belle adresse à 3 points pour 9 points et 6 rebonds, un total toutefois insuffisant pour sauver le radeau français. On aurait peut-être aimé le voir plus défendre sur Pau Gasol.
Ronny Turiaf : Encore une fois pénalisé par les fautes, cette fois face à un Pau Gasol quasiment injouable. En attaque, il a su profiter des espaces pour se faufiler dans les brèches adverses.
Ali Traoré : Comme toujours, il a su apporter offensivement mais il a lui aussi été dominé dans les duels intérieurs, réalisant ses 5 fautes en à peine 8 minutes.

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