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La France se vautre : « Diantre, quel est notre problème ? »

Une leçon, ou plutôt une fessée comme l’a gentiment illustré mon confrère Dimitri dans son résumé du match de ce soir (à lire ici). C’est le premier des constats que l’on a pu tirer ce soir. Pour vous, à chaud, retour sur tous les problèmes que l’on a pu noter en équipe de France cet… Continue readi

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Une leçon, ou plutôt une fessée comme l’a gentiment illustré mon confrère Dimitri dans son résumé du match de ce soir (à lire ici).

C’est le premier des constats que l’on a pu tirer ce soir. Pour vous, à chaud, retour sur tous les problèmes que l’on a pu noter en équipe de France cet été, particulièrement visibles ce soir.

– Le premier étant d’ordre physique, du moins de taille. Il nous manque un ou deux postes 5 qui peuvent apporter des deux côtés du terrain. Noah, ce soir, a fait plus que nous manquer. Sur les autres postes, cette taille nous fait parfois défaut, mais elle peut être plus facilement compensée.

Diminuer dessous : Ce qui est triste, c’est que malgré qu’il ait été annoncé rétabli, Mahinmi n’a pu donner ses 5 fautes sur les frères Gasol (Traoré et Turiaf étant encore plus que les autres matchs vite touchés par celles-ci). Le choix de ne pas garder Petro s’est donc révélé être une erreur bien que ce ne fut point prévisible pour Vincent Collet ni pour personne d’autres d’ailleurs. Collet voulait un grand pour l’Euro, nous n’avons pu compter dessus. Ça sera pour une prochaine fois (en edf on a l’habitude de repousser les choses aux étés prochains).

Pas de vraie rotation ou d’autres solutions : Contrairement à l’Espagne ou d’autres nations de ce standing, si notre cinq ne fonctionne pas, les solutions apportées par le banc, mises à part sur 2/3 situations, ne seront que plus faibles. Diot, De Colo, Jeanneau sont des faire-valoir au stade des quarts de finale d’un Euro, Bokolo peut être seulement utile pour stopper le 1/2 adverse, Koffi, certes un peu plus offensif, n’apporte pas de changements véritables par rapport à Flo Pietrus (notamment au sol ou dans la dureté). Enfin Traoré apporte au scoring, mais mis à part des fautes (qu’il ne donne que plus rapidement en fonction du niveau de l’adversaire) en défense c’est limite le néant malgré une très bonne volonté.

Physiquement pas au niveau : outre les centimètres (Turiaf n’a pas à rougir physiquement inside), nos joueurs ont pris des vilains coups. Alors est-ce l’expérience, la grinta, ou tout simplement le manque d’heures passées en salle de muscu? Un peu des trois sûrement. Impressionnés, les bleus n’ont répondu physiquement que par des coups de frustrations renforçant ainsi la confiance espagnole. C’est là que Yakhouba Diawara aurait été précieux. Fort physiquement, ne lâchant pas le morceau en défense, il aurait été une bonne solution pour Collet. Dommage car Nicolas Batum a souffert de l’impact physique de ses adversaires, expliquant son trou au rebond (quatre captés dont trois en fin de match), secteur dans lequel il a tant apporté en bleu cet été.

Le trou à l’aile : On l’a souvent fait remarquer depuis le début de la campagne des qualifs, si contre la Finlande et la Macédoine notre banc à l’extérieur est très rentable, notamment parce qu’il n’est pas dominé d’un point de vu physique, face à des équipes de premier plan, il ne peut que « limiter la casse ». Ce soir comme trop souvent depuis le mois d’août, on a parfois vu trois « petits » ensemble sur le terrain, et ce ne fut pas la première fois. Avec Mike Pietrus (2/3), Diawara (3/4/2) voire Foirest (3/2), le niveau aurait moins chuté à la sortie des cadres et les choix n’auraient pas été dit « par défaut ».

Perte de repères lorsqu’on fait face à des pressions très hautes : C’est là que ce qui ne se voyait pas en première semaine fait surface. Le jeu des bleus est statique. Déjà lorsque les défenses étaient plus passives (Allemagne, Lettonie), nous dribblions trop et la rotation de la balle n’était pas assez rapide. Pas assez sur de notre collectif, le premier réflexe du joueur français est de dribbler lorsqu’il est pressé. Mauvais choix, c’est justement ce que recherchait les espagnols pour ensuite nous enfermer (17 balles perdues au final). Voila pourquoi nous partions toujours en drive, « chacun notre tour » comme l’a encore si bien remarqué Jacques Monclar, croyant  faire la différence à un contre cinq. Mais même quand on s’appelle Tony Parker, impossible de trouver l’ouverture de cette manière dans la défense espagnole.

Mais tout ceci, ne le savions-nous pas déjà ? On peut dire que si. Comme on peut dire qu’arriver en quart de finale de l’Euro, alors qu’il y a un mois et demi nous ne savions même pas si nous nous y qualifierions, est déjà une bonne chose – attention toutefois à ne pas louper le coche soit ne pas se qualifier pour le mondial. Le quart de finale d’une compétition internationale – et plus particulièrement de l’Euro avec tous les évènements à venir – est toujours le match le plus important. La France est passé à côté. Charge à Vincent Collet et son staff, loin d’être critiquable à ce jour, et aux bleus de rectifier le tir d’ici les mondiaux 2010.

Avec Noah, Pietrus & Diawara, un an d’expérience supplémentaire pour Batum (et des kilos), De Colo, Diot et Traoré voire même pour certains joueurs absents (Beaubois, Petro, Mahinmi qui n’a pas joué si ce n’est au premier match), il y a de quoi se rapprocher de l’Espagne et pourquoi pas les surprendre sur un match. Mais bon comme on dit, « avec des si… » (d’autant plus qu’on est pas à l’abri de nouveaux problèmes).

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