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ITW Abgue Barakaou : « La NM1 est de plus en plus dense »

Quatorzième et premier relégué en Nationale 2 la saison dernière, Chartres avait été repêché par la FFBB suite à la liquidation judiciaire de l’Étendard de Brest. Repartant en Nationale 1, l’Union Basket Chartres Métropole pensait vivre alors des jours meilleurs en changeant d’entraîneur (exit Zoran

Quatorzième et premier relégué en Nationale 2 la saison dernière, Chartres avait été repêché par la FFBB suite à la liquidation judiciaire de l’Étendard de Brest. Repartant en Nationale 1, l’Union Basket Chartres Métropole pensait vivre alors des jours meilleurs en changeant d’entraîneur (exit Zoran Durdevic bonjour Raphael Gaume), tout en accueillant des nouveaux joueurs (Boire, Hergott, Boivin) et en conservant une base solide (Bojovic, Avramovic, Mérie, Vasic, Barakaou). Alors que la pré-saison ouvrait une fenêtre vers de belles choses, tout s’est écroulé. Le club de la préfecture d’Eure-et-Loir est en train de vivre une saison maudite, la faute à une cascade de blessure. Le président Jean-Léon Piat n’a pu que constater une équipe décimée et amoindrie tout au long de l’année. Afin d’en savoir plus nous sommes partis à la rencontre d’Abgue Barakaou, l’un des rescapés de cette hécatombe pour faire le point au sein du club de la capitale de la lumière et du parfum.

Bonjour Abgue. Rentrons directement dans le vif du sujet en faisant un point rapide de la saison.

Actuellement on est en pleine lutte dans le bas de classement, il manque encore deux victoires pour se sauver et respirer mais je ne doute pas une seconde de notre maintien.

Est-ce que tu t’attendais à vivre une saison si difficile ?

Non, du tout ! On avait fait une belle pré-saison, l’équipe tournait bien, était bien construite, on était confiant pour ce championnat. Malheureusement rien ne s’est passé comme prévu.

Photo : Tuan Nguyen

L’un des facteurs de cette saison délicate est cette avalanche de blessure qui touche le club.

Honnêtement, ce qui nous est arrivé c’est du jamais vu ! On n’a jamais été au complet. Ça a été dur moralement certaines semaines. On était seulement six joueurs à l’entraînement. Six ! C’est impossible de travailler dans ces conditions.

Les ennuis ont commencé dès le début… (il coupe)

Oui, dès le départ on perd Maxime Boire (luxation de l’épaule gauche) : saison terminée. Michel Ipouck absent (déchirure ishio), puis Guillaume Mérie (pubis), entretemps on accumule les courtes défaites (64 – 60 face à Monaco, 90 – 84 face à Angers), tant bien que mal on signe quelques succès à droite à gauche, mais l’équipe est toujours décimée, malgré les renforts (Vincent Mendy et Julien Sauret). En début d’année civile la poisse continue. On est obligé de faire sans Michel Ipouck (rechute), Milan Vasic (cervicales) puis Ljubomir Avramovic (lombaires), Zeljko Bojovic (ishio), Julien Sauret (mollet). Bref la série noire se poursuit ! Malgré tous ces coups durs on arrive à faire quelques performances (victoire à Souffel, contre Monaco) et gagner les matches importants comme Angers. Par la suite, toujours des petits bobos comme Guillaume Mérie (gastro), Nicolas Arnolin (fracture du fatigue), Adrien Boivin (adducteurs). Aujourd’hui on récupère petit à petit tout le monde et on devrait être au complet quand le championnat sera terminé ! Un comble !

Au final, qui a été épargné cette année de passer par la case infirmerie ?

Seuls Gautier Lemon, Alexandre Hergott et moi !

« La confiance du coach fait plaisir »

Au complet, que vaut réellement cette équipe ?

Au complet, le top 8 était vraiment envisageable.

Quelles sont les forces et les faiblesses de Chartres ?

Photo : Tuan Nguyen

Notre principale force c’est incontestablement notre défense (deuxième du championnat). On est compact et dur à manœuvrer. Quant à notre faiblesse, je pense que c’est l’adresse, pourtant on a que des joueurs adroit dans l’équipe comme Mérie, Vasic ou Bojovic qui font des séries de 10 que 10 à l’entraînement.

Depuis l’arrivée de Raphaël Gaume sur le banc en début de saison, tu es devenu un cadre de cette équipe et ton temps de jeu a doublé par rapport à l’année dernière (21 minutes). Quel est ton point de vue sur ta saison ?

D’un point de vue individuel je suis moyennement satisfait. Défensivement j’ai assuré mon rôle, mais je me dis qu’offensivement j’aurais pu et dû mieux faire (7 points de moyenne). Mais on y travaille avec Raphaël, notamment l’alternance percussion/tir extérieur. Le coach a confiance en moi et ça fait plaisir.

Tu connais bien la NM1, constates-tu que le niveau est de plus en plus relevé ?

Cette année c’est de plus en plus dense et tout le monde peut accrocher tout le monde. Voilà pourquoi on voit souvent des surprises à chaque journée de championnat. D’ailleurs on constate bien que, hormis Orchies qui a pratiquement validé son billet en Pro B, ça lutte pour le haut de tableau comme pour le bas de tableau.

« Je me vois bien rester à Chartres »

À tes yeux, Orchies fera-t-il un beau champion de NM1 ?

Oui incontestablement c’est un beau champion, logique au vue de l’effectif et de leur parcours, bravo à eux !

Photo : Tuan Nguyen

Ton pronostic pour le Final Four ?

Difficile à direSouffel, Vichy, Cognac, Monaco, Blois, Rueil, La Rochelle… Pas mal d’équipes ont une carte à jouer. Après, je pense que Monaco peut faire quelque chose et Vichy aussi.

Seras-tu toujours à Chartres la saison prochaine ?

C’est encore trop tôt pour en parler. Le plus important c’est de sauver le club. Mais il est vrai que je me vois bien rester à Chartres. Je m’y sens bien, j’ai de bons coéquipiers, de bons amis et un coach qui va encore me faire passer des paliers. J’ai bien reçu quelques appels mais, je le répète, le plus important à l’heure actuelle est de maintenir le club en N1.

Tu as connu beaucoup de clubs tout au long de ta carrière (Fos Ouest, Longwy, Charleville, Strasbourg, GET Vosges). Quel regard portes-tu sur ton parcours ?

J’ai beaucoup voyagé, joué avec des grands joueurs, connu tous les niveaux de la Pro A à la NM2 et je ne regrette rien, même les mauvais choix. Néanmoins, Je pense que, jeune et mieux encadré, je n’aurais pas fait le même parcours mais c’était ma destinée.

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