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JO 2012 : quelle équipe pour les Etats-Unis ?

Alors que les meilleures équipes de la planète vont tenter début septembre de gagner leur billet pour Londres, une équipe va sagement rester à domicile. Il s’agit des Etats-Unis, qualifié d’office pour les Jeux Olympiques 2012 après son succès au Mondial en Turquie. A un an de cette échéance, Basket

Alors que les meilleures équipes de la planète vont tenter début septembre de gagner leur billet pour Londres, une équipe va sagement rester à domicile. Il s’agit des Etats-Unis, qualifié d’office pour les Jeux Olympiques 2012 après son succès au Mondial en Turquie.

A un an de cette échéance, Basket USA s’interroge sur l’effectif des champions olympiques en titre.

Depuis 3 ans, ils roulent sur l’or

Déjà présent à Barcelone au sein du staff de la « Dream Team », Coach K. prend les rênes de USA Basketball en octobre 2005 suite aux déconvenues de 2002 et de 2004. Il faut redorer un blason sali et le coach de Duke met un point d’honneur à le faire, soutenu par Jerry Colangelo, le directeur national de Team USA, arrivé en même temps que lui.

[pub_300] Tout n’a pourtant pas été facile au début. En 2006, le Japon accueille les championnats du monde et les USA se feront sortir par la Grèce de Papaloukas. Les États-Unis remportent la petite finale contre l’Argentine 96 – 81 en guise de consolation. Coach K n’est évidemment pas satisfait malgré les progrès de l’équipe en terme d’image et de cohésion.

A l’approche des Jeux Olympiques de Pékin, c’est tout une politique qui va se formater autour de l’effectif national. Si la génération dorée de 2003 est bien représentée dans cette sélection, on retrouve notamment les LeBron James, Carmelo Anthony ou encore Chris Bosh, il manque clairement un lien. Il s’agit de l’absence de véritables vétérans. Là où Allen Iverson et Tim Duncan ont échoué, Kobe Bryant et Jason Kidd excelleront.

Le 24 août 2008, les USA ont récupéré la médaille d’or à Pékin. Au terme d’une finale d’anthologie face à l’Espagne, la « Redeem Team » l’emportaient 118 – 107 réaffirmant ainsi sa domination sur la scène internationale.

Deux ans plus tard, c’est en Turquie que la suprématie mondiale se jouait. Les médias présentaient alors une équipe B du Team USA puisqu’aucun joueurs de l’épopée de 2008 n’étaient présents. Les interrogations étaient donc nombreuses à l’entame de la compétition mais sous l’hégémonie d’un Kevin Durant en feu, qui se révélera définitivement aux yeux de la planète, la sélection US finira par s’imposer en finale contre la Turquie 81 – 64. Là encore les vétérans sélectionnés ont tenu une part importante dans le succès de l’équipe. Que ce soit Chauncey Billups ou Lamar Odom, ils ont parfaitement encadré la nouvelle génération en or des Rose, Westbrook, Gordon et forcément Durant. Le bilan est sans appel, une véritable machine à gagner s’est installé sur le toit de la FIBA. Ce règne s’est effectué sous la coupe de deux équipes complètement différentes dans le jeu mais guidées par le même état d’esprit, celui de Mike Krzyzewski.

2012 : entre anciens, actuels et nouveaux venus

L’équipe de 2008 était l’équipe « All Star », qualifiée de « petite sœur de la Dream Team de 92 » par certains, surnommée « Dream Team des temps moderne » par d’autres, chacun l’interprétera à sa juste valeur mais il ne fait aucun doute que cette sélection là, a marqué les esprits.

[pub_300] En s’imposant de la sorte, elle a relancé chez les plus jeunes une admiration que l’on avait plus revu depuis un moment. Tout ça sous l’impulsion d’un message clair, celui de la rédemption. Et puis forcément, quel entraîneur ne rêverait pas de coacher une équipe avec autant d’étoiles. A l’opposé, si elle n’a rien à envier en terme de talent, l’équipe de 2010 n’a jamais eu de surnom. Composée des nouvelles stars de la ligue, elle était à l’image de ses leaders, Kevin Durant et Chauncey Billups : discrète mais terriblement efficace. L’objectif de continuité par rapport à 2008 primait et ça s’est ressenti. C’était clairement une équipe de bosseurs. Alors maintenant que faire ? Coach K y a sûrement déjà réfléchi mais le choix s’annonce cornélien.

A première vue et pour faire simple, on peut penser que pour 2012 il fera un mix entre 2008 et 2010 pour au final n’en retenir que la quintessence. Cependant, pour de telles compétitions, le talent n’est pas l’unique facteur.

La cohésion, le sacrifice et la compréhension sont des points déterminants. C’est ce qui a souvent fait défaut à Team USA dans le passé et c’est ce que Mike Krzyzewski a réussi à coordonner depuis. Pour exemple, André Iguodala, qui s’est métamorphosé durant le Mondial 2010. Il a dû accepter certains sacrifices pour pouvoir s’imposer comme l’un des éléments clés de l’équipe. S’il a du mettre de côté son instinct d’attaquant, il s’est transformé en une redoutable machine défensive et par la suite on a ressenti ce travail de fond avec les Sixers. Il en a été de même pour des joueurs comme LeBron James ou Carmelo Anthony en 2008 qui ont développé des aptitudes qu’ils n’exploitaient peu ou pas assez jusque-là. Cela résulte probablement des différences qui se situent entre le jeu NBA et le jeu FIBA, ce dernier ne fixant pas vraiment les règles des postes définis et ne renfermant pas les individualités. Au contraire, il ouvre au collectif, où chacun des joueurs présent doit faire un petit peu de tout, en attaque et en défense. Alors quand on connaît le potentiel infini du basket américain, on se retrouve forcément avec une armée de couteaux suisses créant une menace constante à chaque instant.

Des nouveaux à intégrer ?

Pour Londres 2012, le staff aimerait forcément s’appuyer sur des vétérans comme Kobe Bryant, si bien évidemment il est partant. Cela sera-t-il possible sachant qu’il voudra se concentrer au maximum dans sa quête pour une 6ème bague chez les Lakers ? Qu’en sera-t-il également pour le trio du Heat ? A force de jouer ensemble, ils pourraient représenter une menace sans merci pour les adversaires. Qui choisir entre la génération Paul – Williams et Rose – Rondo ? Beaucoup de questions donc mais certains éléments semblent ressortir avec insistance.

Déjà, Kevin Durant semble s’imposer comme une évidence. Le MVP en titre du dernier mondial, n’a pas encore participé aux Jeux Olympiques et le challenge l’intéressera sans nul doute. Derrière, le débat s’oriente autour de Blake Griffin. Avec ce qu’il a démontré sur les parquets américains, on n’ose même pas imaginer les dégâts qu’il pourrait causer en FIBA. Enfin, même si le Team USA n’a pas vraiment de point faible, le danger pourrait provenir à l’intérieur. Tyson Chandler n’était pas convaincant en 2010 mais il vient de sortir d’une grosse saison avec Dallas alors qu’à l’inverse Lamar Odom vient de sortir d’une saison mitigée avec les Lakers.

Serait-il temps de refaire la peinture ?

Blake Griffin se présente donc avec le profil parfait pour 2012. Complet, puissant et travailleur son association aux côtés de Durant fait tout simplement baver. A ses côtés, d’autres jeunes semblent vouloir pousser la porte. On note : LaMarcus Aldridge, nouveau franchise player de Portland ; Al Jefferson, valeur sûre de la NBA, bosseur avec un esprit d’équipe ; Brook Lopez, jeune pivot dont le talent ne demande qu’à être proprement exploité ; Kendrick Perkins, grincheux certes, mais irréprochable en terme de sacrifices et d’esprit d’équipe ; Josh Smith, dans le même style que Blake Griffin, ses qualités pourraient grandement servir ; JaVale McGee, une expérience avec Team USA pourrait être l’élément déterminant pour s’assurer qu’il fera bien partie des très bons pivots.

Vous l’avez compris, ce ne sont pas les ressources qui manquent mais encore une fois le choix sera compliqué pour Coach K. Surtout que certains joueurs moins « connus » sont susceptibles de correspondre aux profils intéressant le coach des Blue Devils. Un vétéran comme Andre Miller ne serait-il pas un bon coéquipier sachant faire jouer des jeunes joueurs ? Ou par exemple Monta Ellis, l’un des meilleurs attaquants sur les parquets NBA pourrait être un sacré dynamiteur en FIBA, même si derrière la question de l’état d’esprit peut paraître en suspend. Sans parler des jeunes comme Kyrie Irving ou Derrick Williams. Une multitude de solutions s’offre à Team USA, mais à moins d’un an des J.O une liste de joueurs devrait petit à petit émerger.

Voici l’équipe de 12 joueurs sur laquelle on miserait bien quelques dollars…

Arrières : Chris Paul – Derrick Rose – Kobe Bryant – Eric Gordon – Dwyane Wade
Ailiers : Kevin Durant – LeBron James – Blake Griffin – Andre Iguodala – Josh Smith
Pivots : Dwight Howard – LaMarcus Aldridge

Le point d’ombre : le lockout

Alors forcément on parle des Jeux Olympiques de 2012 mais il ne faut pas oublier que la NBA est toujours coincée avec le lockout et cela à des répercussions à l’échelle internationale. Pour ceux qui s’en souviennent encore, la Team USA qui s’était présentée aux championnats du monde d’Athènes en 1998 ne ressemblaient pas tout à fait à ce que l’on peut s’imaginer.

En raison du lockout, exit les stars, à tel point que l’équipe eu le surnom de « the dirty dozen ». Il s’agissait d’un collectif de joueurs au caractère tranchant et qui ne rechignait jamais dans l’effort. L’équipe était composé de joueurs comme Trajan Langdon (bien connu en Europe), Mateen Cleaves ou encore Michael Hawkins. Le seul joueur reconnu en NBA par la suite fut Brad Miller.

Pourquoi un tel effectif ? Tout simplement parce qu’en raison du lockout, aucun joueur reconnu « actif » en NBA n’était autorisé à jouer en compétition internationale. Pour l’anecdote, des joueurs comme Chucky Atkins, Earl Boykins, Troy Hudson ou encore Richard Hamilton n’avaient finalement pas été retenus pour le tournoi final. Team USA finira sur la 3ème marche du podium.

En attendant, l’Euro 2011 sera un bon observatoire pour dégager certains favoris de 2012 au cas où les stars des États-Unis ne venaient pas à y participer…

Auteur : Fred67

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