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Les clés pour comprendre la situation en Chine

Pour mieux comprendre le championnat chinois, et notamment le veto à l’encontre des joueurs NBA, Basket USA a interrogé Shawn Liu, agent de Starz Sports Management, la plus grosse agence chinoise. Pour nous, il fait le point sur les dernières rumeurs concernant la ligue de basket, et son règlement.

Pour mieux comprendre le championnat chinois, et notamment le veto à l’encontre des joueurs NBA, Basket USA a interrogé Shawn Liu, agent de Starz Sports Management, la plus grosse agence chinoise.

Pour nous, il fait le point sur les dernières rumeurs concernant la ligue de basket, et son règlement.

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?

Je m’appelle Shawn Liu et je travaille avec l’agence basée à Pekin Starz International Sports Management. Le but premier de notre agence est d’aider les sportifs chinois à progresser. On représente aussi les intérêts de Robert Donewald, le coach de l’équipe nationale chinoise, Yao Ming …

Comment expliquez-vous que le marché chinois se soit développé aussi rapidement ?

David Stern a fait du très bon boulot pour développer la NBA en Chine par l’intermédiaire de Yao Ming. Il faut également ajouter que les médias chinois parlent beaucoup plus de la NBA que des divers championnats européens. Ceci explique pourquoi les Chinois pensent que la NBA est la meilleure ligue au monde avec les meilleurs joueurs et les plus grandes stars.
Dès qu’un joueur NBA arrive dans une franchise en Chine, les médias lui apporte une grande attention, une plus grande popularité à la franchise, des sponsors… La majorité des clubs perdent de l’argent en Chine et certains propriétaires utilisent leur club comme une vitrine pour leur propre business. Mais la majorité des équipes souhaitent être indépendants et cherchent les joueurs qui peuvent intégrer au mieux l’effectif.

Quel est le niveau du championnat chinois par rapport à l’Europe ?

Le jeu européen est très différent du jeu chinois : en Europe, il y a un jeu collectif et les équipes se focalisent là dessus alors qu’en Chine, on joue davantage sur un gros joueur. Les équipes font venir des gros joueurs pour qu’ils deviennent les stars de l’équipe. Mais je pense que le CBA est en constante amélioration. Il y a juste besoin de plus de temps pour faire progresser les joueurs chinois afin qu’ils deviennent aussi bon que les étrangers.

Qu ‘en est il de la réunion des dirigeants du championnat chinois quant à la venue des joueurs NBA ?

Il y a eu des réunions et la règle ne bouge pas : seuls 108 free agent ayant évolué en NBA peuvent venir en Chine pour jouer. Ceux qui sont sous contrat ne pourront pas venir.

L’arrivée de NBAers peut booster le championnat ?

Tant qu’ils sont en bonne forme et qu’ils arrivent avec l’envie d’être compétitifs, cela ne peut être qu’un incroyable boost pour le championnat. Cependant, leur arrivée va provoquer un ralentissement de la progression des joueurs chinois.

On imagine que les stars qui viennent en Chine vont gagner beaucoup d’argent avec le marketing…

C’est clair que les joueurs connaissent l’importance du marketing. Mais seuls les meilleurs d’entre eux peuvent signer des deals à plusieurs millions. En Chine, des joueurs de l’équipe nationale n’ont même pas de contrats publicitaires. En Chine, on est pas prêt pour l’instant à voir des joueurs avec des sponsors, et capable de développer le marketing… C’est quelque chose de nouveau ici.

Le championnat reprend quand ?

La première journée est 20 novembre et d’ici le mois prochain, la majorité des équipes auront leur roster en place.

Pour finir, les agences américaines vous ont-elles contacté pour placer leurs joueurs en Chine ?

Nous avons des contacts avec la majorité des agences américaines et on adorerait faire du business avec eux s’il y a des opportunités .

Propos recueillis par Jérome Knoepffler pour Basket USA

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