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Tony Parker : « ça fait plaisir d’entendre le public français crier MVP »

« Incroyable » pour Dirk Nowitzki. « Extraordinaire » pour Ali Traoré. « Stratosphérique » pour Vincent Collet. Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier le début d’Eurobasket de Tony Parker.

« Incroyable » pour Dirk Nowitzki.

« Extraordinaire » pour Ali Traoré.

« Stratosphérique » pour Vincent Collet.

Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier le début d’Eurobasket de Tony Parker.

Face à l’Allemagne, Tony Parker a fini la rencontre avec 32 points (11/20 aux tirs, 2/2 à trois-points, 8/9 aux lancers-francs), 4 rebonds, 6 passes décisives et 2 interceptions, prenant le match en main lorsque les Français étaient dans le dur en première mi-temps et également pour creuser l’écart dans le troisième quart-temps.

« Que dire ?, se demandait son coéquipier Ali Traoré après la rencontre. Extraordinaire ! Franchement, wouaouh ! C’est le patron. Il prend ses responsabilités quand il en a besoin et toute l’équipe suit derrière. Vraiment, il nous a montré la voie et nous, on a pu suivre après. Il est affuté comme jamais, c’est incroyable. Il est vraiment serein, même quand c’est chaud. Il motive les mecs, il parle, dès que c’est le moment de prendre ses responsabilités, il les prend. Il est vraiment bon. »

Le joueur des San Antonio Spurs multiplie les exploits depuis le début de la compétition. Contre la Lettonie (31 pts et 7 pds), lors du premier match de l’Eurobasket, c’est lui qui tient la baraque pendant 38 minutes pour éviter un faux-pas. Le lendemain, contre Israël (21 pts et 8 pds), il impulse le réveil des Français et sonne la charge dans le deuxième quart-temps pour mettre ses adversaires à distance raisonnable. Enfin, hier soir, ses prouesses en attaque font déchanter l’Allemagne.

« Je me sens bien physiquement, explique-t-il. C’est comme ça que je joue quand je suis à San Antonio et je me sens bien. Avec l’équipe de France, en 2009, j’étais pas mal, en 2007 aussi, mais je n’ai jamais été aussi en forme que cette année parce qu’on a perdu très tôt (avec les Spurs en playoffs) et j’ai eu deux mois et demi de vacances. J’ai travaillé dur pendant l’été. J’ai travaillé sur mon jeu, j’ai travaillé sur la piste d’athlé parce que je savais que ça allait être un long championnat d’Europe et que j’étais très motivé. »

Collet : « il a désormais une vision de meneur de jeu »

La nouveauté, cette année, se trouve également dans son approche du jeu. Car en plus d’être le meilleur marqueur du tournoi (28,0 pts par match), Parker en est le deuxième meilleur passeur avec une moyenne de 7,0 passes décisives par rencontre. Il fait aujourd’hui preuve d’une grande maturité et sait varier les moments où il prend le jeu à son compte et ceux où il va davantage chercher ses partenaires.

« Il commence de mieux en mieux à alterner ses exploits et a joué sur des choses à l’européenne, détaille l’entraîneur français, Vincent Collet. Il regarde de plus en plus les ouvertures sur pick and roll, il regarde les ailiers à l’opposé et on a besoin de ça. On a besoin de se rapprocher des standards européens. Et il fait aussi l’effort défensif. Pour moi il a retrouvé la vitesse de 2003, sauf qu’il a une vision de meneur qui n’a rien à voir avec celle de 2003. À l’époque, il était encore chien fou et jouait essentiellement sur son talent, alors que là, de plus en plus, il est dans la volonté d’être aussi au service de l’équipe, tout en scorant quand on en a besoin. »

‘Les arbitres me respectent enfin »

Mais si Parker est aussi performant lors de cet Eurobasket, c’est aussi parce que le traitement qu’il reçoit de la part des arbitres a changé.

« Il n’y a pas photo, dit-il. En 2007 et 2009, je me faisais tuer ! Ils en ont marre de voir ma tête, alors ils me respectent enfin. Il y a un gros changement par rapport à 2007 et 2009. Ça c’est clair. Je vois grave la différence. »

Ses coéquipiers ne vont pas s’en plaindre. À l’image de Traoré qui restait bouche bée hier soir, tous ont été émerveillés par le match de leur meneur de jeu. Tout comme la cinquantaine de supporteurs français ayant fait le déplacement jusqu’en Lituanie et qui scandait en fin de match, vendredi, « MVP ! MVP ! MVP ! ».

« Ça fait plaisir d’entendre tout le public français crier ça, reconnaît Tony Parker. D’habitude j’entendais ça à San Antonio, maintenant j’entends des Français, c’est sympa. »

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