Aller au contenu

Nando De Colo sort de sa boîte

« Je l’attendais depuis le début de l’Euro et là il nous sort un match au bon moment. Je l’ai connu comme ça à Cholet et là j’ai retrouvé mon Nando que je connaissais. Je l’ai toujours connu en réussite et sur les six matches qu’on avait joués jusqu’ici, ce n’était pas le vrai Nando. Là,… Continue r

« Je l’attendais depuis le début de l’Euro et là il nous sort un match au bon moment. Je l’ai connu comme ça à Cholet et là j’ai retrouvé mon Nando que je connaissais. Je l’ai toujours connu en réussite et sur les six matches qu’on avait joués jusqu’ici, ce n’était pas le vrai Nando. Là, ce soir il a sorti un très gros match. Il ne doute jamais, c’est ce qui fait sa force. »

Ces mots sont signés Steed Tchicamboud. L’ancien Choletais avait le sourire et était ravi pour son pote, vendredi soir, après la victoire des Bleus sur les Lituaniens.

Batum : « Nando nous sauve quasiment le match »

Avec 21 points, 4 rebonds et 5 interceptions, Nando De Colo a enfin réalisé un gros match en équipe de France dans ce championnat d’Europe. L’arrière de Valence a bien choisi son match car en l’absence de Mickaël Gelabale et alors que les Français connaissaient des difficultés pour trouver le chemin du cercle en deuxième mi-temps, ses points ont été les bienvenus. Il avait déjà marqué 8 points consécutifs dans le deuxième quart-temps, mais a vraiment pris feu dans la dernière période en inscrivant 13 points.

« On a retrouvé Nando De Colo, se réjouit Nicolas Batum. Il nous sauve quasiment le match en faisant de grosses actions. »

La veille du match, pourtant, De Colo expliquait encore qu’il lui était difficile d’être performant sur de courtes séquences.

« C’est difficile quand ton rôle change tout le temps et que tu ne passes que deux minutes sur le terrain », regrettait-il.

Changement de scénario, vendredi, puisqu’il a passé 26 minutes au total sur le parquet et qu’il s’est même glissé dans la peau d’un leader dans le « money-time ».

« Pour moi, c’est bien. Avec un peu plus de minutes, j’ai pu dérouler mon jeu, analyse Nando De Colo. Je dois continuer à être agressif comme je l’ai fait ce soir (vendredi). Quand tu as des séquences plus longues sur le terrain, c’est plus simple. »

Une telle performance rend également plus simple le rôle de Tony Parker.

« Quand il est à ce niveau-là, ça change beaucoup de choses, reconnaît le meneur de jeu des Bleus. Ça m’enlève de la pression et ça me permet de me reposer et d’être plus frais pour le quatrième quart-temps. »

Vincent Collet vante sa défense

Hier soir, TP a moins scoré que sur d’autres rencontres, mais a pu mettre deux paniers très importants dans les dernières minutes et a converti des lancers-francs cruciaux. La deuxième menace que représentait Nando De Colo n’est sûrement pas étrangère aux ouvertures trouvées par le « boss ».

Vincent Collet salue également la prestation de son joueur, mais retient aussi son implication défensive.

« Il est d’abord rentré dans le match par sa défense, dit-il. Il s’est mis au diapason de tous ses coéquipiers. »

Autre satisfaction pour l’entraîneur de l’équipe de France, De Colo a été « plus en rythme », « a moins porté la balle » et« a été plus spontané, plus direct ». Car le problème avec le MVP français du championnat de France 2008, c’est que son jeu ressemble à celui de Tony Parker. Il aime rentrer dans les intervalles et avoir la balle en main. Or, Vincent Collet lui demande de la complémentarité avec Parker et souhaite le voir rester à l’extérieur sur des positions de tir afin d’aérer le jeu. Un rôle contre-nature pour De Colo.

« Je ne suis pas un joueur qui attend le ballon, explique-t-il. C’est difficile pour moi d’attendre que la balle arrive et de shooter. J’ai besoin de rythme, d’agressivité et c’est plus facile quand j’ai le ballon en main. »

Face aux Lituaniens, Nando De Colo a pu jouer dans ce registre. Mais pour autant, il est prêt à accepter de faire ce que lui demande son coach et sait qu’il ne fait pas partie des stars de l’équipe. C’est ce qui fait aujourd’hui la force des Bleus, toujours invaincus depuis le début de l’Eurobasket.

À l’image d’un Kevin Séraphin contre la Serbie, d’un Ali Traoré ou d’un Charles Kahudi contre la Turquie, et maintenant d’un Nando De Colo contre la Lituanie, tous les joueurs de l’équipe de France peuvent contribuer à un moment ou à un autre en fonction de l’adversaire. Et tous sont prêts à faire des sacrifices pour le bien du groupe. Les Français forment un vrai collectif.

« Pourvu que ça doure » comme dirait Jacques Monclar !

Crédit: JF Mollière/FFBB

Commentaires

Fil d'actualité