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Interview Crawford Palmer : « cette équipe vit mieux ensemble »

Médaillé d’argent à Sydney avec Laurent Sciarra, Antoine Rigaudeau et les autres, Crawford Palmer est aujourd’hui membre du staff de Vincent Collet. A quelques heures de France – Grèce (17h00 sur Canal+ Sport), il revient sur ce quart de finale si particulier, et sur le bilan des Bleus depuis le déb

Médaillé d’argent à Sydney avec Laurent Sciarra, Antoine Rigaudeau et les autres, Crawford Palmer est aujourd’hui membre du staff de Vincent Collet.

A quelques heures de France – Grèce (17h00 sur Canal+ Sport), il revient sur ce quart de finale si particulier, et sur le bilan des Bleus depuis le début de cet Euro.

Qu’est ce qui a changé dans cette équipe devenue aujourd’hui séduisante et efficace  ?

C’est la gagne !(rires). On a beaucoup gagné en Pologne, on a perdu qu’un match, celui qui ne fallait pas perdre. Ça montre que ça ne suffit pas de gagner, il faut d’autres choses pour franchir un cap. Depuis 2001, il y a eu des rendez-vous manqués, mais maintenant cette génération formidable se rend compte qu’il ne reste plus beaucoup d’échéances pour faire quelque chose de grand. Cet Euro en fait partie. Pour l’équipe, se qualifier pour les JO de Londres, c’est un truc qui fait rêver tout le monde. Je peux en témoigner, ça vaut la peine de tout donner pour la décrocher. La motivation de Tony Parker, et de Boris Diaw qui sont arrivés en forme dès le début des stages en témoignent aussi.

Je crois que d’avoir pu aller chercher Joakim Noah nous a aussi fait du bien. J’ai dû aller à Chicago 8 ou 10 fois depuis trois ans pour le voir et voir avec Chicago pour faire les démarches afin de mettre en place sa venue, pour qu’il comprenne ce qu’est le basket européen, l’équipe nationale, car il n’avait pas les références de ce basket européen. Il était déjà venu les étés précédents pour participer aux stages mais n’avait pas pu continuer avec nous. Maintenant, il est là, il est à fond, tout le temps, à tous les entraînements, tous les matchs. Il apporte une énergie qui nous fait du bien. Et Nico Batum qui a pris de l’expérience, de la maturité. Il nous manque Ronny Turiaf qui s’est blessé à la main, mais qui est là avec nous, qui apporte son énergie au groupe et dans le vestiaire.

Mais franchement, c’est tout un groupe. Les gens sont focalisés sur les joueurs NBA, mais on a des mecs qui jouent en Europe ou en France, qui sortent du banc, qui apportent énormément et qui sont très sérieux. Les équipes adverses, qui nous voient car on vit en communauté avec les autres équipes dans les hôtels depuis qu’on est arrivés, ils sentent que cette équipe vit bien. C’est une vraie équipe. Ça ne suffit pas de rigoler à table, ou dans le bus. Il y a une vraie cohésion, et je crois que ça se voit sur le terrain. Ça explique aussi pourquoi les gens aiment les voir sur le terrain. Maintenant, un match c’est un match, et il y en a un très important qui nous attend.

« On n’a pas choisi la Grèce. On a choisi de préserver nos joueurs »

Affronter la Grèce puis le vainqueur de Russie-Serbie, c’était le meilleur chemin à prendre pour arriver en finale ?

On n’a pas choisi le meilleur chemin. Les groupes ont été faits comme ça. On a eu des poules très difficiles. Tout le monde s’en est rendu compte. Et puis au deuxième tour, les équipes du groupe F nous ont carrément dit « On espère que vous vous amusez bien à faire les championnats d’Europe de votre côté ! » (rires). Parce qu’avec l’Espagne, la Turquie, la Lituanie à la maison, l’Allemagne, la Serbie et nous, c’est vrai que ça fait beaucoup. L’Allemagne ou la Turquie, derniers de notre groupe, auraient pu finir premier de l’autre poule. Nous on l’a bien négociée. Les gens disent qu’on a choisi nos matchs, ce n’est pas du tout le cas. On avait un match sans enjeu contre l’Espagne avec Joakim Noah qui avait une blessure qu’il ne fallait surtout pas aggraver pour la suite. Et j’imagine déjà les commentaires de la presse qu’il y aurait pu avoir si Tony Parker avait joué à fond et s’était blessé lors de ce match. Ça aurait pu hypothéquer toute la suite de la compétition. On a fait le choix, non pas de l’adversaire, mais de conserver nos joueurs pour les échéances à venir. Le résultat a fait qu’on affronte la Grèce, et qu’on évite l’Espagne jusqu’en finale, si on y arrive. On a une longue histoire avec la Grèce. Les joueurs en sont conscients. Les Grecs aussi. Il y a eu beaucoup de très gros matchs dans cet Euro, et le nôtre va en faire partie je crois.

Dans quel état d’esprit est ce groupe ? Est-il revanchard face à sa bête noire?

Il y a pas mal de nouveaux joueurs qui ne connaissent pas le contexte comme Joakim ou d’autes. Mais la génération d’avant en est consciente. Ce n’est pas la même équipe de Grèce qu’on a connu par le passé même s’il y a des joueurs qui sont toujours là. Je crois que c’est surtout un quart de finale de l’Euro qui pourrait nous mettre sur le chemin des JO ou au moins du Tournoi Pré Olympique. Comme par le passé, l’objectif c’est vraiment la finale, la chance de jouer une médaille, jouer un titre, avec les JO au bout. Mais bon, il ne faut pas sauter les étapes. Il y a un match très important qui nous attend. Le coach a bien préparé ce match, on va continuer jusqu’à la dernière seconde cette après-midi. Ça va être très très chaud.

Propos recueillis par Romain Davesne pour Basket Europe / Fos Ouest Basket Provence

La suite sur le site du club Fos Ouest Basket Provence

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