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Nicolas Batum : « aller aux Jeux Olympiques passe avant gagner un titre NBA »

Comme tous ses coéquipiers, Nicolas Batum espère que ce France – Grèce 2011 permettra à tout le basket français de tourner une page. Se considérant toujours comme un « soldat » aux services du collectif, il veut offrir une médaille à la Génération Parker.

Comme tous ses coéquipiers, Nicolas Batum espère que ce France – Grèce 2011 permettra à tout le basket français de tourner une page.

Se considérant toujours comme un « soldat » aux services du collectif, il veut offrir une médaille à la Génération Parker.

Nicolas, que pensez-vous de cette équipe grecque ?

C’est une bonne équipe. Ça reste des Grecs, même s’ils n’ont pas leurs gros noms, Papaloukas, Schortsianitis, Diamantidis ou autres. Ça reste des mecs qui sont qualifiés en quart de finale et sur un match de 40 minutes, tout peut arriver. Il va donc falloir faire très attention et ne pas jouer au fou.

Ça va être une opposition de styles ?

C’est clair. Ce sont deux équipes totalement différentes. Nous, ça court beaucoup, ça défend dur, ça saute partout. Eux sont plus posés, plus calmes. C’est celui qui va réussir à imposer son style qui va gagner le match.

« Un quart de finale, c’est le pire match à perdre »

Le fait de ne pas jouer durant trois jours, il y avait un risque de perdre la dynamique ?

De toute façon, c’est la même chose pour la Grèce, même s’ils jouaient lundi. Je préfère voir le côté positif. Ça nous permet d’avoir des jambes fraiches parce qu’on a fait huit matches en douze jours, donc ça commençait à peser un peu.

Pour vous, c’est une revanche ce France-Grèce ?

À chaque fois qu’on les a joués, ça s’est mal passé derrière. Que ce soit à l’Euro en 2005, au Mondial en 2006 ou même à l’Euro en 2009, il y a eu élimination directe ou alors juste après. Ce sont des mauvais souvenirs pour l’équipe de France. Maintenant, c’est à nous de les sortir et de montrer que c’est une page qui se tourne.

Si vous battez la Grèce, la France sera qualifiée au minimum pour le tournoi pré-olympique. C’est un premier objectif ?

C’est clair. Le quart de finale, c’est vraiment le pire match à perdre. Il y a deux ans, on fait huit victoires et une seule défaite, mais on perd le match qu’il ne fallait pas. Si tu perds en quart, après tu te retrouves à jouer les matches de classement, tandis que si tu perds en demi-finale, c’est dur, mais au moins tu peux jouer pour une médaille derrière. Il faudra tout donner et aller à fond.

« Gagner une médaille pour la génération Parker »

Le fait que la « génération Parker » ait connu tant de déceptions, c’est quelque chose que vous prenez en compte ?

J’ai toujours dit que quand j’irai en équipe de France, je ferai tout pour offrir une médaille à ces mecs-là. Ils ont tellement galérer ! Et on ne peut pas dire qu’ils n’ont pas donné leur corps. Ils sont toujours venus, ils ont tout donné. Certes, ils ont fait des erreurs, ils ont eu de la malchance, mais on ne peut pas leur reprocher d’avoir manqué de courage. Donc moi, je ne suis pas ici pour faire mes stars. Je viens parce que j’ai vraiment envie que ces mecs-là repartent avec une médaille au cou et une qualification pour les Jeux olympiques. Ils le méritent vraiment.

Vous qui êtes jeune en équipe de France, avez-vous conscience des échecs accumulés depuis les Jeux de Sydney et que c’est peut-être la dernière chance d’aller aux JO pour cette génération ?

C’est clair. Depuis Sydney, on n’a eu qu’une seule médaille (bronze à l’Eurobasket 2005), alors qu’on aurait dû en avoir au moins trois. Cette année, on est bien parti pour faire quelque chose. On n’a encore rien fait, mais c’est vrai que c’est l’Euro qui doit confirmer les espoirs placés en cette génération. Donc si on peut avoir une médaille et la qualification pour les Jeux, ce serait mérité.

Les Jeux olympiques, ça représente quoi pour vous ?

C’est mon but ultime de joueur de basket, plus que gagner un titre NBA. Mon rêve, c’est de marcher avec la délégation derrière le drapeau français au stade olympique. J’adore regarder la cérémonie d’ouverture. C’est long pourtant, mais je la regarde du début à la fin. À chaque fois je me dis qu’il faut que j’y sois. C’est le summum pour un athlète.

Propos recueillis par Romain Brunet

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