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L’Equipe de France prête à « faire le match de sa vie »

Même si le principal objectif (les JO de Londres) est atteint, ne comptez pas sur l’Equipe de France pour jouer les faire-valoir en finale de l’Eurobasket. Après une nuit écourtée pour savourer la victoire face la Russie, les Bleus doivent se concentrer à nouveau pour tenter d’accrocher la médaille

Même si le principal objectif (les JO de Londres) est atteint, ne comptez pas sur l’Equipe de France pour jouer les faire-valoir en finale de l’Eurobasket.Après une nuit écourtée pour savourer la victoire face la Russie, les Bleus doivent se concentrer à nouveau pour tenter d’accrocher la médaille d’or.

« Les effusions ont été limitées même si la communion avec le public était très sympa, estime l’entraîneur de l’équipe de France, Vincent Collet. Mais quand on est revenu dans le vestiaire, c’est retombé assez vite, parce que justement, il y a encore un match et qu’on sait que ce match-là, il faut le jouer. Londres, c’est très bien, mais c’est quand même un Euro. On est au championnat d’Europe et on ne passe pas à côté d’une finale. »

Imiter la Russie de 2007

Pour la première fois depuis le début de la phase finale, la France ne partira pas favorite de ce match. Les Espagnols sont les champions d’Europe en titre et sont vice-champions olympiques. Il s’agira de leur troisième finale consécutive au championnat d’Europe après celle perdue contre la Russie, en 2007, et celle gagnée contre la Serbie, en 2009.

« L’Espagne, c’est la meilleure équipe, affirme Tony Parker. Ils sont forts à tous les postes. À nous de sortir un gros match et d’essayer de faire un exploit comme la Russie a pu le faire en 2007. »
« Il faut simplement qu’on donne tout, explique le coach français. Le fait qu’on soit outsider, ça nous permet encore plus de l’aborder le cœur léger. Il faut qu’on y aille et il ne peut arriver que des bonnes choses. »

Vincent Collet espère que le fait de jouer face à l’Espagne va « transcender » son équipe, mais reconnaît que le résultat final dépendra également du visage affiché par l’adversaire.

« Dans les compétitions récentes, ils ont toujours été très bons lors des matches décisifs, dit-il. Dans ce cas-là ce sera très difficile pour nous. Mais Navarro va peut-être ralentir un peu, il peut se passer des choses. »

Les Espagnols arrivent en effet lancés pour ce dernier match de la compétition. Juan-Carlos Navarro, notamment, reste sur deux matches exceptionnels. Le joueur du FC Barcelone a inscrit 26 points en quart de finale, contre la Slovénie, et 35 points en demi-finale, contre la Macédoine.

« On sait qu’il est capable de faire beaucoup de choses, qu’il est capable de tirer très vite derrière les écrans donc si on arrive à l’empêcher d’avoir le ballon, ce sera un gros point pour nous », analyse Nando De Colo au sujet de Navarro.

Problème pour les Français, l’Espagne pourra aussi compter sur Pau et Marc Gasol, Rudy Fernandez, Serge Ibaka, Felipe Reyes ou encore Jose Calderon.

« Il y a tellement d’armes offensives et défensives chez eux qu’on ne peut pas toutes les citer, soupire Nicolas Batum. Il va falloir faire le match de notre vie car cette équipe-là est juste exceptionnelle depuis des années. »

« Le meilleur adversaire possible pour une finale »

La France voudra avant tout se faire plaisir et sait qu’elle jouera sans pression.

« On ne va pas se voiler la face, on y va pour gagner, mais la pression est quand même retombée », avoue Florent Pietrus.
« On n’a plus de pression de qualification, de JO. Tout ça, c’est fait, donc maintenant on a tout à gagner », assure Nicolas Batum.

L’entraîneur des Bleus estime, quant à lui, qu’il s’agit du « meilleur adversaire possible ».

« T’as envie dans des moments comme ça de jouer contre les meilleures équipes, reconnaît-il. C’est pour ça qu’on fait du sport. Le fait d’être en finale est une grande satisfaction, mais le fait de la jouer contre les Espagnols, c’est forcément un match qui nous fait rêver. »

Les Français ont donc pris rendez-vous avec leur histoire, dimanche soir, et aimeraient devenir la première équipe de France à remporter un Eurobasket.

« Ça ne va pas être facile mais on a les arguments et on a l’équipe pour faire un exploit, veut croire Tony Parker. On a l’impression que c’est notre année. On a battu beaucoup de grandes nations du basket et ça serait bien de terminer en beauté. »

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