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Interview Joakim Noah : « je n’ai jamais été aussi proche de mes coéquipiers »

Première compétition officielle avec l’équipe de France, et première finale ! Forcément, Joakim Noah se souviendra longtemps de cette première campagne chez les Bleus, et il insiste pour que ses coéquipiers oublient rapidement la joie de la qualification pour les Jeux pour mieux se concentrer sur l’

Première compétition officielle avec l’équipe de France, et première finale !

Forcément, Joakim Noah se souviendra longtemps de cette première campagne chez les Bleus, et il insiste pour que ses coéquipiers oublient rapidement la joie de la qualification pour les Jeux pour mieux se concentrer sur l’Espagne.

Vous êtes qualifiés pour les Jeux olympiques. Comment avez-vous fêtez ça ?

On est resté un petit moment dans le vestiaire. C’était cool de pouvoir passer ce moment qu’entre nous. Danser avec le public juste après le match, aussi, c’était vraiment sympa. Mais passer ce temps ensemble dans le vestiaire, c’était top et puis après, ça chantait dans le bus. En rentrant à l’hôtel, on a mangé des spaghetti bolognaise. Ça fait trois semaines qu’on bouffe que ça. Encore deux jours de spaghettis bolognaise et après on verra. (rires)

Un tel parcours fait oublier les souffrances pour y arriver, non ?

C’est pas facile d’en arriver là, mais c’est pour ça que ça fait du bien. Il y a beaucoup d’émotions. C’est le meilleur niveau au monde, ce sont les meilleurs matches de basket qui sont en train de se jouer en ce moment, alors pouvoir en faire partie, c’est vraiment quelque chose de spécial. Tout le monde est très content. Mais il reste encore du travail à faire.

Les Jeux olympiques, ça représente quoi pour vous ?

Il y a eu beaucoup de travail pour y arriver et ça me fait super plaisir de pouvoir vivre ça avec des gars qui attendent ce moment depuis un bail. Personnellement, pouvoir dire qu’on est des joueurs olympiques, ce sera une expérience dont je me souviendrai toute ma vie. Ce n’est pas rien du tout. Pouvoir vivre ça avec tous les meilleurs athlètes du monde, c’est quelque chose de beau. Maintenant, il faut oublier ça et se préparer pour une grosse finale demain. Il faut redescendre sur terre parce qu’il y a mieux que simplement se qualifier pour les JO.

À quoi vous attendez-vous face à l’Espagne ?

C’est une équipe qui a vraiment beaucoup de talent. Les frères Gasol font partie des meilleurs intérieurs au monde. On a beaucoup de respect pour eux. On sait aussi qu’ils ont beaucoup de joueurs qui jouent très bien à l’extérieur. Juan-Carlos Navarro fait un super tournoi. C’est une équipe qui a beaucoup d’expérience et qui joue ensemble depuis très longtemps. Mais on sait aussi que sur un match tout est possible. On est excité de jouer cette finale. C’est vraiment une grosse étape pour le basket français d’arriver là. On va jouer contre une grosse équipe mais on arrive avec l’envie d’essayer de gagner ce match.

Vous allez affronter des joueurs que vous connaissez bien, les frères Gasol. Ça va être dur à l’intérieur ?

Oui, c’est très solide. Mais nous aussi on est solide. On sait qu’il faudra faire notre meilleur match pour réussir à les battre. On sait que celui contre la Russie était bien. Mais il va encore falloir augmenter notre niveau.

C’est un challenge pour vous de réussir à contenir les frères Gasol ?

C’est sûr parce que les Espagnols jouent beaucoup à l’intérieur. Il faut essayer de les limiter le plus possible, essayer de les faire bouger un peu parce que c’est deux grosses tours à l’intérieur quand même. Il faut essayer de rendre les choses le plus difficile possible. C’est mon but.

Finalement, qu’est-ce que ça fait de jouer pour son pays ?

Le fait de jouer devant ma famille et de partager cette expérience avec ce groupe, ça veut dire beaucoup pour moi. Ça m’a pris du temps de les rejoindre pour différentes raisons, mais être ici maintenant et parler de choses positives, c’est génial. En plus, on est tous très proches. Je n’ai jamais passé autant de temps avec des mecs. Le simple fait de devoir partager ma chambre avec quelqu’un est totalement fou pour moi. Je n’ai jamais connu ça. Et le fait que Ronny Turiaf, par exemple, soit encore avec nous alors qu’il s’est blessé à la main durant la préparation, ça veut dire beaucoup. Beaucoup de joueurs seraient rentrés chez eux. Ça montre le caractère de cette équipe.

Propos recueillis par Romain Brunet, à Kaunas (Lituanie)

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