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Interview Tony Parker : « on ira plus loin la prochaine fois »

Le n°207 de « Mondial Basket » arrivera la semaine prochaine en kiosque. Pour le même prix, un deuxième numéro vous est offert. Au menu de ce n°207, le retour en grâce des joueurs NBA, une interview vérité de Tony Parker, des mags sur Joakim Noah, Nicolas Batum, Nando De Colo, Kevin Séraphin, Serge

Le n°207 de « Mondial Basket » arrivera la semaine prochaine en kiosque. Pour le même prix, un deuxième numéro vous est offert.

Au menu de ce n°207, le retour en grâce des joueurs NBA, une interview vérité de Tony Parker, des mags sur Joakim Noah, Nicolas Batum, Nando De Colo, Kevin Séraphin, Serge Ibaka, Dirk Nowitzki, Luol Deng, Ricky Rubio, José Calderon mais aussi une plongée au cœur de la passion basket en Lituanie, une projection sur Londres, un zoom sur le Tournoi des Amériques ou encore sur le prochain Euro en Slovénie.

En posters : les Bleus, Noah et Parker. Voici un extrait de l’interview de TP par Armel Le Bescon, envoyé spécial de la rédaction à l’Euro.

MONDIAL BASKET : Tony, tu as souvent dit au cours de cet Euro que tu étais fier de ton équipe…

Tony PARKER : On a gagné dans des scénarios différents mais toujours avec du mental et beaucoup de cœur. Que ce soit face la Serbie après prolongation (97-96) ou dans le moneytime contre la Turquie, on a prouvé qu’on était un groupe solidaire. Le match contre la Grèce (64-56), notre bête noire, était un autre exercice difficile. On a gardé nos qualités en défense et quand on manquait d’énergie, on s’est arraché pour rester en vie. Il y a des matches qu’on n’aurait jamais gagnés par le passé, celui contre la Grèce par exemple.

MB : Revenons sur le quart de finale contre les Grecs…

T.P. : On avait une revanche à prendre par rapport à 2005. Ils nous avaient éliminés en demi-finales à Belgrade dans des circonstances invraisemblables. Alors forcément, cette revanche était particulière. On n’a pas joué notre meilleur basket ce jour-là mais on est passé. Le scénario était écrit d’avance mais ils ont réussi malgré tout à nous endormir et on est tombé dans leur piège une grande partie du match. Classique, en fait, avec les Grecs. Ils jouent à deux à l’heure. Mais on avait retenu la leçon. C’est là qu’on mesure nos progrès. A la fin du 3e quart-temps, nous étions toujours menés (40-43). Steed (Tchicamboud) m’a dit : « Tu n’as pas fait 10 ans en équipe de France pour que l’aventure s’arrête comme ça… » Son message a été un détonateur.

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MB : L’avenir de l’équipe de France ?

T.P. : On peut encore faire de très belles choses. On a une fenêtre de 3 ou 4 ans devant nous. On parle souvent de la génération Tony Parker mais je pense sincèrement que la génération Nicolas Batum est très forte également. Entre les deux, il y a Joakim (Noah). Il fait la jonction. Ça nous fait une super équipe pour les quatre prochaines années.

MB : Tu te vois porter le drapeau de la délégation française à Londres ?

T.P. : On verra bien qui sera choisi. Je serais très fier si ça devait arriver. En tout cas, j’ai donné de ma personne pour aller aux Jeux. Chaque été, je suis venu en équipe de France. Pour la fierté et l’amour de ce maillot. Il n’y a pas de regret puisque je suis aujourd’hui récompensé.

MB : Tu as gagné très vite des titres en NBA. L’émotion était aussi palpable à San Antonio…

T.P. : C’était différent. Quand j’étais jeune, mon rêve était d’être champion NBA. Au fil des années, j’ai pris conscience qu’il me fallait réussir aussi avec l’équipe de France. On a formé une machine à gagner chez les Spurs avec trois titres en cinq ans, j’ai été meilleur joueur des Finales 2007. Tout cela était très beau mais les échecs se répétaient dans le même temps avec les Bleus. En 2003 et 2005, on a perdu en demi-finales (ndlr : contre la Lituanie et la Grèce). J’ai mis ça sur le compte de la jeunesse. En 2007 et 2009, on perd en quarts de finale (contre la Russie et l’Espagne). Là, j’ai commencé à me poser des questions… Mais je gardais la motivation. Cette année, on a été au bout. C’est arrivé, à titre personnel, après 11 ans de dur travail, d’où un trop plein d’émotion.

MB : Est-ce la meilleure équipe de France avec laquelle tu aies joué ?

T.P. : On a toujours eu des équipes et des groupes avec du talent. Simplement, on trouvait toujours plus fort et plus expérimenté en face de nous. La Russie était plus forte que nous en 2007 et l’Espagne nous était supérieure en 2009. Cette fois, on tombe en finale mais on avance. On ira plus loin la prochaine fois. On a vu la différence entre le Nico (Batum) rookie chez les Bleus il y a deux ans en Pologne et le Batum qui a explosé en Lituanie.

La suite, c’est dans le n°207 de « Mondial Basket » à paraître la semaine prochaine !

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