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Preview Pro A : le ventre mou

C’est ce vendredi à 19h30 que la Pro A reprend ses droits. Comme le veut la coutume, le champion sortant lancera les hostilités : Nancy et ses couguars s’attaqueront à leurs voisins dijonnais. Avant de rentrer dans le vif du sujet, BasketEurope vous propose d’y voir plus clair avec un preview des fo

C’est ce vendredi à 19h30 que la Pro A reprend ses droits. Comme le veut la coutume, le champion sortant lancera les hostilités : Nancy et ses couguars s’attaqueront à leurs voisins dijonnais.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, BasketEurope vous propose d’y voir plus clair avec un preview des forces en présence. Après les favoris et les outsiders, on s’intéresse au ventre mou, c’est-à-dire aux équipes qui peuvent flirter avec les playoffs mais qui peuvent aussi se retrouver embarquer dans la course à la non-relégation.

JDA Dijon

C’est un promu qui n’en a que le nom. Avec Jean-Louis Borg à sa tête, des joueurs comme Marshall, Dixon, Leloup, Melody, Lewin, ou Moss : c’est en fait, une caravane de joueurs estampillés Pro A qui retrouve ce niveau au sein de la JDA. Et ils ont les crocs. A l’image d’un Bobby Dixon qui s’était raté dans les grandes largeurs avec l’Asvel, d’un Sean Marshall qui dévissait à Orléans, d’un Zach Moss qui s’est fait expulsé de la même Entente Orléanaise, voire d’un Leloup ou d’un Lewin qui n’avaient pas convaincu au MSB, l’escouade dijonnaise veut remettre les points sur les i.

Pour souder cette bande de grognards, rien de tel qu’une pratique répétée de la défense aux barbelés. Marque de fabrique de la maison Borg, rappelez-vous Vichy en Pro A, la force de la défense fera de Dijon un possible outsider ou au contraire, un abonné du ventre mou. David Melody, l’homme de main de JLB, sera le relais du coach sur le terrain alors que dans l’intensité, Zach Moss devra retrouver son rôle vichyssois de capitaine de défense.

Les deux acteurs clés seront cependant les deux têtes brûlées Sean Marshall et Bobby Dixon. Capables du meilleur comme du pire, les deux comparses tiendront l’attaque dijonnaise dans leurs mains, le premier par sa capacité à scorer en série, le second par son aptitude à pousser le jeu en contre-attaque ou à l’inverse, à impliquer ses coéquipiers dans le mouvement offensif. Il ne faudra pas oublier non plus le retour du « Wolf » en Pro A, et, dans un nouveau rôle. Fini le statut de prospect, Leloup doit désormais confirmer sa progression dans l’impact offensif comme défensif. Un autre gros challenge.

Poitiers Basket 86

Ce sera « frais » ou ce ne sera pas cette année ! C’est l’avis de nombreux spécialistes de la Pro A. Traduction, si Evan Fournier, la pépite du PB, confirme l’étendue de son talent et poursuit sur sa bonne lancée de la phase retour (10 points de moyenne sur les 13 derniers matchs), Poitiers sera dans les cordes pour une saison surprise, et pourquoi pas, un revival de leur première saison avec un ticket pour les playoffs. Sinon, la saison sera longue et avec un effectif inchangé (ou presque, l’arrivée de JJ Miller), on ne voit pas pourquoi le scénario difficile de l’an dernier ne se répéterait pas.

A vrai dire, Poitiers semble avoir heurté son « rookie wall » l’an dernier pour de vrai. Cedric Gomez s’est fait mal, les Costentin, Dévéhat voire Badiane n’ont pas su hausser leur niveau de jeu et Rasheed Wright a un peu baissé le pied. Seul Pierre-Yves Guillard, l’homme du crû, a semble-t-il maintenu sa progression. Il faudra cette année renouer avec cette hargne et cette volonté collective qui avaient fait la force de ce club OVNI en France.

Mais avec un meneur américain plus sobre et plus expérimenté, un Fournier qui explose, un trio Guillard – Wright – Younger qui garde les meubles, le PB devrait être solide. Espérons également que Ruddy Nelhomme ait pu bénéficié de quelques jours de repos après son été bien chargé.

Paris Levallois

Après un exercice douloureux l’an passé, le Paris Levallois veut retrouver de la sérénité. Le duo Albicy – Ball a donc été remplacé par le duo Da Silva – Meacham au poste de meneur afin d’avoir plus de tenue dans la gestion du ballon. Le Portugais, participant du dernier Euro, fait partie de la crème de la crème des passeurs du niveau inférieur, et il revient à ses premières amours ayant été formé au PSG Racing. Meacham était lui en Allemagne l’an dernier et s’il a réussi quelques bonnes sorties en Eurocup (une garantie), il sera davantage attendu dans la mise en place offensive. Car il y a des arguments en attaque pour l’intérimaire devenu coach Christophe Denis. A l’arrière, il dispose d’une doublette Morandais – Chatfield qui peut dégainer ou courir, c’est selon. A l’aile, ce sera David Noel qui essaiera de connaître une saison sans heurts physiques, alors que dans la peinture, il y aura du lourd. D’abord, il y a un des meilleurs pivots de la ligue en la personne de Lamont Hamilton. Très bon offensivement, ce dernier se repose un peu trop sur ses qualités, et « Vinny Bang Bang » Masingue ne sera pas de trop pour lui secouer les puces à l’entraînement. Et cerise sur le gâteau, c’est Jawad Williams, l’ancien Cav, qui débarque dans la capitale.

Paris veut se rétablir après une saison catastrophique l’an passé, et le staff a fait les efforts pour réunir les ingrédients nécessaires à une bonne saison. Mais à Paris, comme chaque année, on ne sait jamais trop ce qui va se passer… Wait and see !

SIG Strasbourg

C’est le pari de la saison. Cette équipe de la SIG a été marqué au fer rouge (Alain Digbeu peut en attester) l’an passé avec l’éviction du coach, une baston en interne et une saison blanche au niveau des résultats.

Le président Bellon veut faire table rase du passé, et en cette année de lockout, a décidé de tenter un pari osé. Il a effectivement sélectionné, ni un, ni deux, mais trois joueurs NCAA pour leur saison rookie en Pro A. Drafté en 32ème position par les Cavs, Justin Harper est le plus gros potentiel. Un ailier de 2,08 qui peut artiller de loin ; et qui emmène dans ses valises son meneur à Richmond, Kevin Anderson, qui lui a effectué son cursus complet avant de débarquer en Alsace. C’est solide même s’il faut toujours prendre des gants avec les jeunes pousses US qui arrivent en France. Le troisième larron est Lavoy Allen, lui sélectionné en 50ème position par les Sixers. Un bon gros pivot qui capte du rebond et joue près du cercle. Il s’agit donc d’un pari risqué mais d’une stratégie intelligente car ce recrutement est très complémentaire. Avec les cadres que sont Jeanneau à la mène, Greer à l’aile, voire M’Baye à l’arrière, le néo-coach Vincent Collet a des arguments de poids entre les pognes. En sus, il obtient deux diamants bruts avec De Jong et Invernizzi, l’un malheureusement déjà blessé et l’autre qui cherchera à faire la transition entre la N1 et le cocon du Centre Fédéral et la Pro A. Le hic avec Allen et Harper reste évidemment que ces deux joueurs peuvent à tout moment être rappelés une fois un accord trouvé outre-Atlantique.

Fatigué mais heureux, le coach strasbourgeois et sélectionneur des Bleus aura un nouveau challenge à relever avec la SIG. Et plus encore, c’est une petite revanche qu’il viendra chercher après son licenciement douloureux de l’Asvel.

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