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Preview Euroligue : groupe D

Ça y est, la compétition est lancée. Le CSKA a maîtrisé son sujet en allant battre le Zalgiris chez lui à Kaunas (87-74). Et ce soir, c’est le SLUC Nancy qui rentre dans la compétition en se déplaçant à Cantu. En attendant, BasketEurope se propose de vous présenter 24 équipes dispatchées en 4 groupe

Ça y est, la compétition est lancée. Le CSKA a maîtrisé son sujet en allant battre le Zalgiris chez lui à Kaunas (87-74).

Et ce soir, c’est le SLUC Nancy qui rentre dans la compétition en se déplaçant à Cantu.

En attendant, BasketEurope se propose de vous présenter 24 équipes dispatchées en 4 groupes qui se disputeront les places pour le Top 16. 2 équipes de chaque groupe seront évincées à la fin du premier tour.

On termine cette présentation avec un focus sur le groupe D avec le grand Barça en perte de vitesse, et le trio Sienne, Kazan et Galatasaray à l’affût.

Asseco Prokom Gdynia

Joueurs majeurs : Lafayette – Blassingame – Brown – Gee – Motiejunas

C’est la place forte du basket polonais. Sacré champion chaque année depuis 2005, Gdynia règne sans partage et en 2009 a également réussi à se hisser en quarts de finale de l’Euroleague. Ça, c’est pour l’historique rapide.

Maintenant, pour cette année, l’Asseco Prokom a opéré un recrutement fortement américanisé avec les arrivées de Devin Brown, d’Alonzo Gee – tous deux anciens de NBA – mais également d’Oliver Lafayette et de Jerel Blassingame – tous deux meneurs de jeu. L’objectif est d’atteindre le top 16 et de jouer ensuite leur va-tout. Avec Brown et Gee, ils obtiennent pour l’un l’expérience et le shoot et pour l’autre des qualités athlétiques et de la défense. Dans la peinture, la star sera le jeune Donatas Motiejunas (2,13m) en provenance du Benetton et fraîchement élu meilleur espoir de l’Eurocup. Ancien membre de Zalgiris, il retrouve donc le niveau ultime en Europe mais il aura maintenant à cœur (à l’instar de Nico Batum) d’avoir un rendement digne de son nouveau statut. A part lui, il faudra également suivre Fedor Dmitriev qui peut autant shooter extérieur que poster à l’envi ses défenseurs. Lapeta et ses 2,17m ainsi que le vétéran Hrycaniuk s’occuperont des basses besognes sous les cercles en espérant que cela passe, mais avec un tel groupe sur le paletot, difficile de croire en une surprise pour les polonais de Gdynia.

FC Regal Barcelona

Joueurs majeurs : Navarro – Huertas – Vasquez – Lorbek – Mickeal – NDong

Après une saison décevante l’an passé sur le plan européen (Final Four à domicile manqué), le Barça a pour objectif de retrouver les sommets du Vieux Continent.

Toujours au cœur du dispositif est la perle Navarro. Auteur d’un Eurobasket du feu de Dieu, la Bomba revient à son club avec la même adresse diabolique et le même feu sacré pendant les moments clutchs. Avec le local Sada et le nouvel arrivant Huertas, les postes arrières sont rudement bien pourvus. A l’aile, le combat pour les minutes aura lieu entre l’ancien strasbourgeois Chuck Eidson, Pete Mickeal et le super-sub Joe Ingles. Tous trois ont des arguments à apporter et la concurrence entre les trois devraient créer une saine émulation, notamment pour les batailles du rebond où ces trois compères ont du physique à revendre. Mais sous les panneaux, il y a également du monde avec l’inamovible Lorbek. Le slovène est la première option offensive intérieure et le sera encore longtemps… à moins que Fran Vasquez se décide à monter en régime. Ce dernier, drafté par Orlando, tarde vraiment à exploser au haut-niveau mais représente déjà un très bon intérieur défensif avec une grosse aptitude au contre et aux rebonds. NDong également présente un profil similaire alors que le quatrième intérieur, un international serbe, Kosta Perovic (2,17m) sera là pour continuer à développer son jeu d’attaque.

Galatasaray Istanbul

Joueurs majeurs : Lakovic – Andric – Songaila – Pachulia – Schumpert – Arslan

Comme le Spirou Charleroi, qualifié in extremis, Galatasaray arrive en Euroleague avec un échauffement européen. Mais à la différence des belges, l’effectif turc semble tout à fait costaud pour les joutes du haut-niveau.

Avec l’arrivée de Jaka Lakovic, l’artilleur slovène, et la présence rassurante du vétéran turc Ender Arslan, le backcourt est déjà un domaine de sécurité pour le Galatasaray. Les ricains Shipp et Schumpert sur les ailes viennent apporter du scoring et leur capacité de drive dans la peinture. Sous les panneaux, le troisième club stambouliote a fait la bonne affaire en faisant venir à la fois, le lituanien Songaila (qui sera davantage utilisé en poste 4 du fait de ses capacités de shoot dans le petit périmètre), le géorgien Zaza Pachulia et les locaux Furkan Aldemir, et Cehver Ozer. Outre la présence du croate Luka Andric qui est déjà à lui seul un bon attaquant doublé d’un gabarit très honnête (2,10 sous la toise), vous comprendrez que la raquette du Galatasaray ne sera pas bonne à prendre.

Certes ultime qualifié, le club turc n’en reste pas moins un outsider très solide pour le top 16, voire mieux quand on sait que le Final Four se déroulera dans sa ville.

Montepaschi Siena

Joueurs majeurs : McCalebb – Zizis – Andersen – Stonerook – Kaukenas – Lavrinovic

Le champion d’Italie en titre a termine troisième de l’Euroleague l’an passé. L’objectif de la saison à venir ne peut donc être qu’un bis répétita pour le retour au Final Four, en espérant que la fin soit encore meilleure.

Le joueur phénomène de la Montepaschi est sans conteste le meneur Bo McCalebb. Son histoire est incroyable mais sa vitesse sur le parquet l’est encore plus. Menant sa Macédoine d’adoption jusqu’en demi-finale du dernier Euro, le natif de New Orleans éclabousse l’Europe de son talent depuis deux ans. Avec Zizis et Kaukenas pour recevoir ses passes après décalage et sanctionner du shoot extérieur dans les lignes arrières, le danger peut venir de partout. Les deux ailiers américains Dajuan Summers et David Moss se partageront quant à eux les minutes sur le poste 3 avec un avantage pour le premier qui est un monstre physique. Dans la peinture, la coupe est toute aussi pleine avec le capitaine Stonerook et sa tignasse légendaire qui sera relayé du second jumeau Kristof Lavrinovic (l’autre Darjus joue pour le CSKA) ; le premier apporte sa hargne et sa science du rebond quand le second peut à la fois s’écarter et jouer près du cercle. L’addition de l’été, c’est le pivot australien David Andersen, qui a tenté sa chance en NBA (et a moyennement percé) mais il revient sur un terrain connu puisqu’il dominait outrageusement l’Euroleague sous le maillot du Barça notamment.

Sienne est encore cette année une équipe parmi les favorites pour aller au bout. Simone Pianigiani estime même avoir plus d’options offensives que l’an passé, ça laisse rêveur…

Unics Kazan

Joueurs majeurs : Greer – Pashutin – Savrasenko – Jawai – Domercant – McCarty

Sur le toit de l’Europe l’an passé, mais en Eurocoupe, l’Unics Kazan atteint cette fois l’Euroleague et se prépare à affronter les meilleurs avec un groupe renforcé et très complet.

A la mène, Evgeny Pashutin a deux options : soit il prend celle de la rapidité avec l’ancien choletais Terrell Lyday, soit il prend celle de la sérénité avec Petr Samoylenko. En tout état de cause, coach Pashutin se permet souvent le luxe de jouer avec trois arrières dont le petit frère Pashutin avec Lyday et Domercant. Ce dernier est un grand voyageur de l’Europe avec des passages à l’Olympiakos, à Sienne ou encore à l’Efes Pilsen. McCarty, également un vétéran du circuit, sera là pour encadrer le tout et procurer le shoot extérieur qu’il faut pour débloquer les situations. Dans la peinture, c’est le babar ultime Nathan Jawai qui règne en maître. L’ancien de Toronto et de Minnesota sera un apport de poids après sa demi-saison au Partizan l’an dernier. Derrière lui, Savrasenko assurera l’intérim sur le poste 5 tandis que le duo composé de Mike Wilkinson et de Vladimir Veremeenko sera en charge du poste 4.

Unics Kazan fait ses débuts dans la compétition reine mais avec Pashutin, Domercant ou McCarty dans leurs rangs, les troupes de l’autre Pashutin n’ont rien à craindre. Au contraire, Kazan a une bonne tête de poil à gratter.

Olimpija Ljubljana

Joueurs majeurs : Thompson – Woodside – Jagodnik – Green – Varda – Markota

Ressortissant du top 16 l’an passé, Ljubljana compte bien retrouver la seconde partie de la saison d’Euroleague cette année malgré un effectif assez remanié, dont la perte d’Ilievski parti à l’Efes.

Mais pour le remplacer, ce n’est ni plus ni moins que l’ancien playmaker de Gravelines Ben Woodside. Avec Danny Green dans le backcourt, il aura fort à faire pour organiser le jeu et procurer de bonnes positions de shoot pour Green qui est attendu comme le go-to-guy. L’ancien Tar Heel n’a pas eu l’occasion de percer en NBA ni à Cleveland ni à San Antonio mais avec Ljubljana, il va disposer d’un maximum de tickets shoots. On va donc pouvoir le juger sur pièces. Dans les ailes, Muric et Bertans se battront pour se faire un nom alors que la force intérieure reposera encore une fois sur le vétéran Jagodnik ainsi que sur les plus jeunes Damir Markota et Deon Thompson. Avec Varda encore derrière, coach Filipovski aura matière à travailler car la combinaison de taille et de shoot extérieur est tout à fait intéressante.

Un peu en deçà du niveau de ses adversaires directes, ne mésestimons pas trop la force intrinsèque de l’équipe slovène connue pour ses grosses ambiances et son adresse diabolique de loin. Et dans leur nouvel écrin du Stozice Arena, nul doute que les visiteurs seront largement attendus.

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