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Eurochallenge : Roanne et Chalon victorieux, Pau encore battu

Deux des trois clubs français engagés en Eurochallenge traversent une passe bien difficile : Pau vient de lâcher deux joueurs et son entraîneur, Roanne s’est également séparé de son coach légendaire. Des situations délicates à gérer pour des résultats mitigés.

Deux des trois clubs français engagés en Eurochallenge traversent une passe bien difficile : Pau vient de lâcher deux joueurs et son entraîneur, Roanne s’est également séparé de son coach légendaire.

Des situations délicates à gérer pour des résultats mitigés.

Pau-Lacq-Orthez – Keravnos (83-85)

Dans un Palais des Sports qui était loin des ambiances européennes d’antan, le Pau-Lacq-Orthez version 2.0 de cette saison 2011-2012 lançait son opération rachat. Les joueurs étaient déterminés, le nouveau coach Laurent Vila faisait largement tourner son effectif en se montrant généreux avec ses jeunes pousses.

Malgré un final palpitant, l’Elan Béarnais rattrapant un retard de 11 points concédés en seconde mi-temps, Teddy Gipson (15 points) ne pouvait réussir le shoot pour arracher la prolongation. L’équipe visiteuse de Keravnos s’en tire donc avec une victoire étriquée grâce aux 19 points de William Hatcher notamment.

Mais pour le club palois, l’essentiel était ailleurs. Certes la défaite assombrit considérablement l’avenir européen de l’Elan, mais c’est sur la scène française que tout va se jouer. Pour preuve, les instances dirigeantes ont choisi de booster l’apport du public en offrant 1500 places à 2 euros pour la venue de Nanterre ce samedi à 20h.

« Mon sentiment final est toutefois mitigé entre le fait d’avoir un groupe ambitieux, qui a envie de produire un basket conquérant, et le fait de constater qu’il y a encore beaucoup de travail pour être cohérent sur la durée », concède Laurent Vila. « On encaisse encore trop de points. En attaque, on a besoin de plus de contrôle, on lâche au moins 10 points facilement. On revient trois ou quatre fois, ça veut dire aussi qu’on a des ressources. Maintenant, il faut les optimiser pour gagner ».

Chalon – Krasnoyarsk (87-79)

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Chalon a les reins solides. Les russes du BC Enisey n’avaient pas fait le déplacement pour faire de la figuration. Ils entamaient la partie tambour battant avec un 9/12 dans les dix premières minutes, mais les hommes de Beugnot maintenaient le cap grâce au duo Evtimov et Delaney.

Le petit frère de Vasco avait effectivement gardé la main chaude après sa sortie convaincante contre Le Mans en championnat. Il inscrit 20 points avec un 6/9 à trois points.

Et son travail défensif, avec l’aide d’Aminu, JBAM et les autres, sur Lonny Baxter et les intérieurs russes a fait la différence. C’est en tout cas ce que pensait après match le meneur Tchicamboud : « une des clefs du match, c’est notre défense sur Baxter. » Avec un 5/12 cumulé, la raquette russe passait de fait au travers.

Le véritable regret, ou si l’on prend les choses dans l’autre sens, la vraie marge de progression, reste encore le peu d’impact des jeunes. Obligé de « gagner le match deux fois » en faisant rentrer ses cadres après que les rotations n’aient pu maintenir l’écart, Greg Beugnot reconnait qu’il aimerait plus d’investissement des remplaçants :

« J’aimerais bien pourtant que l’on dispose d’autres solutions. »

Roanne – Goverla (81-79)

Comme à Pau, le match débute dans une ambiance morose dans la Halle Vacheresse habituellement chaude comme la braise. Les joueurs entrent également dans un faux-rythme qui ne leur permet pas de passer devant. Au contraire, les ukrainiens du gunner Herasymchuk (5/5 à trois points) font la course en tête.

Cela arrive, presque par miracle, sur un tir de Dylan Page en fin de troisième quart, et le public se souvient subitement de la force de cet engouement. John Holland, homme du match côté roannais, se démultiplie et avec 25 points porte les siens vers une victoire difficile mais nécessaire.

Le nouveau coach Frédéric Brouillaud confirme :

« Il y a eu du mieux, surtout lorsque l’on a limité nos pertes de balles en fin de match. C’est bien d’avoir fait 17-12 dans le dernier quart-temps contre une bonne équipe. On a montré que l’on était capable de faire quelque chose mais notre potentiel est bien au-delà de ce que l’on montre, mais c’est peut-être aussi le cas de Goverla. Nous étions dans le dur à Strasbourg, on l’est encore. Il y a trop d’inconstance, tout le monde y va de sa petite erreur… Mais il y a aussi des choses positives. C’est ce que l’on va retenir. C’était primordial de gagner ce soir pour la suite de la compétition ».

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