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Bilan : la 1ère phase de l’Euroligue

Avec le lockout NBA, la compétition reine du Vieux Continent a pu apprécier le retour de certains de ses enfants prodigues ; et le niveau s’est élevé en conséquence. Petit récap de la saison régulière de l’Euroligue version 2011-12.

Avec le lockout NBA, la compétition reine du Vieux Continent a pu apprécier le retour de certains de ses enfants prodigues ; et le niveau s’est élevé en conséquence.

Petit récap de la saison régulière de l’Euroligue version 2011-12.

Les prix collectifs

Les imbattables de l’année : CSKA Moscou

Avec un effectif riche de 7 internationaux russes, 2 serbes, 2 lituaniens et l’ancien meilleur joueur de notre championnat de France, le CSKA a réussi une saison régulière parfaite en tous points. AK47 s’est fondu dans le collectif moscovite comme s’il n’avait jamais quitté le navire alors que la connexion serbe Krstic – Teodosic a fonctionné à plein régime, et notamment quand Kirilenko a été blessé.

10 victoires pour 0 défaite, ça valait bien un petit pas de danse :

L’équipe surprise : Bennet Cantu

C’est un club historique dont on vous avait déjà parlé lors de la présentation de la saison et après 28 ans d’attente, le peuple italien a enfin réussi son retour sur la grande scène européenne : la Bennet Cantu s’est qualifié pour le Top 16.

Forte d’un collectif uni aux fondamentaux parfaits, et d’une défense aussi collante que des pastas trop cuites, l’équipe italienne a aussi pu compter sur des exploits que seule l’Euroligue peut nous offrir. Le shoot incroyable de Gianluca Basile qui crucifie Bilbao est un moment d’anthologie de cette saison.

La déception de l’année : Vitoria

On s’y était intéressé très tôt dans la saison après que Kevin Séraphin ait rejoint Thomas Heurtel sous les ordres de Dusko Ivanovic, et le début de saison était conforme aux attentes (3-2 à mi-parcours). La Caja Laboral a ensuite craqué.

D’abord contre Cantu de 3 points (71-68) puis de 2 contre l’Olympiakos (84-82) avant de perdre sa « petite » finale dans son duel direct contre le voisin basque de Bilbao (77-72). Résultat : Vitoria ne sera pas en seconde phase pour la première fois depuis 2001.

La déception française de l’année : SLUC Nancy

Avec Batum, ça allait encore (3-3) mais alors sans lui, Nancy a coulé à pic (0-4 avec un écart moyen de 20 points dont 35 pris à l’Olympiakos. Si Cholet avait failli passer le cap l’an passé, le SLUC n’a pas pesé bien lourd dans la phase retour de la saison régulière et a même remis au jour les discussions concernant le niveau des équipes françaises engagées en Euroligue.

Les prix individuels

Meilleur joueur (qui revient) : Andreï Kirilenko

C’est un peu passé sous silence mais ce non-transfert de Kirilenko vers les Nets ou son ancienne équipe du Jazz pour rester confortablement au CSKA est bel et bien une première. C’est une star NBA qui préfère profiter de l’Euroligue que de retourner dans le marasme d’une saison NBA post-lockout.

Et il faut dire que Kiri se sent très bien en Europe. 14 points, 9 rebonds, 3 passes, 2 interceptions et 3 contres de moyenne pour une évaluation monstre de quasi-30 ! AK47 et le CSKA seront certainement au rendez-vous stambouliote du Final Four et Kirilenko pourrait bien remporter un grand titre en club après ses années de disette avec le Jazz.

Meilleur joueurs (qui ne reviendra pas) : Nicolas Batum

Ô qu’on le regrette du côté de Gentilly ! Nicolas Batum n’est pas encore bien remis dans la rotation des Blazers en ce début de saison, mais il avait rapidement pris sa place en tant que leader du SLUC. Davantage responsabilisé en attaque, toujours aussi monstrueux d’un point de vue défensif, Batman avait (à l’instar de Séraphin) surfé sur la vague de l’Euro des Bleus.

Son évaluation moyenne de 23 avec ses 16 points, 7 rebonds et 5 passes (mais aussi 5 balles perdues) en faisait le concurrent direct de Kirilenko dans le gotha des étoiles européennes. Son chef d’œuvre restera son match contre Vitoria où Nico cumule 21 points, 9 rebonds, 4 passes pour 35 d’évaluation et une victoire de prestige 90-85.

Most Improved Player: Nikola Mirotic

Le futur joueur des Bulls a été élu MVP du mois de décembre après avoir cumulé des statistiques affolantes en termes d’adresse (18,5 points de moyenne avec un 16/25 (64%) à deux points, 8/13 (61%) à trois points et 18/20 (90%) aux lancers francs).

Mais plus encore, ce qui impressionne chez Mirotic, c’est tout ce qu’il peut encore faire. Élu Euroleague Rising Star l’an passé, âgé seulement de 20 ans et disposant avec 2,09m sous la toise d’un gabarit taillé pour le basket, le jeune serbe naturalisé espagnol a du talent plein les mains.

Rookie of the year : Sonny Weems

Conséquence du lockout, l’arrivée de Sonny Weems à Kaunas avait de quoi surprendre. Et entre Ty Lawson et lui, on aurait plus logiquement compris la percée du premier nommé mais en fait, c’est bien l’ancien Raptor qui s’éclate en Euroligue.

Il cumule 17,5 points et 6 rebonds de moyenne et surtout, il a permis au Zalgiris de retrouver ses lettres de noblesse en qualifiant le club lituanien pour le Top 16. Athlète incroyable, il continue de compléter son apprentissage du basket, et son expérience Euroligue semble lui sied comme un gant avec 16 d’évaluation moyenne.

La révélation de l’année: Pietro Aradori

On vous en avait déjà parlé lors de la dernière journée de l’Euroligue (23 points, 7 rebonds, 33 d’évaluation), mais le bonhomme avait aussi montré de quoi il était capable la journée précédente (20 points).

Passé par tous les échelons du basket italien depuis ses débuts à l’Assigeco Casalpusterlengo, Aradori est désormais sur le point de se faire sa place dans la rotation de la Montepaschi Siena. Un bel exploit !

Photo : CSKA Moscou

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