Très diminué avec les absences de Sarah Michel, Katherine Plouffe et alors que Laia Palau n’a pas encore remplacé dans les faits Cristina Ouvina, Bourges a joué à six plus la jeune Océane Monpierre à Charleville et n’a pas tenu la distance (70-75).
Avec une Elodie Godin incisive, les Berruyères se sont constituées un matelas d’une demi-douzaine de points avant de subir dans le dernier quart-temps le poids de la fatigue et d’une équipe ardennaise remontée par un public de la Caisse d’Epargne Arena en ébullition et une fois de plus menée par une Amel Bouderra électrique (16 points et 11 passes).
Villeneuve d’Ascq ayant également perdu de son côté à domicile face à l’ASVEL, les deux équipes sont toujours égalité en tête du classement avec 9 victoires et 2 défaites.
Quant à Laia Palau (1,78m, 38 ans), elle est bien arrivée dans le Cher mais il faut lui laisser le temps de reprendre ses esprits sachant qu’elle vient de clôturer une saison en Australie.
« Je suis un peu fatiguée », a t-elle concédé au Berry. « Ça a été une saison bizarre là-bas, ils travaillent vraiment différemment. Mais c’était super intéressant. Concernant la fatigue, on en a parlé avec Olivier [Lafargue], et on va y aller doucement. Le voyage depuis l’Australie était long et ces derniers jours ont été chargés. J’ai pris la décision de venir à Bourges, j’ai fait mes valises, je suis rentrée chez moi en Espagne jeudi, j’ai refait mes valises, et je suis ici aujourd’hui (avant-hier, NDLR) après m’être levée à 4 heures du matin. Depuis 4-5 jours, je suis un peu débordée. Mais bon, je vais m’entraîner et faire en sorte de m’adapter pour être le mieux possible rapidement. »
L’Espagnole a déjà porté le maillot tango de 2004 à 2006 et ses souvenirs sont toujours vifs.
« Je venais de Barcelone, et c’était un peu dur de passer d’une grande ville comme ça à Bourges. Mais la salle, le vestiaire, les supporters toujours présents… Ici, j’ai vraiment l’impression que la ville est derrière son équipe de basket. À Barcelone, je jouais pour le Barça mais personne ne venait nous voir jouer, c’était bizarre. Ici, j’avais vraiment la sensation d’être une vraie joueuse de basket. C’est la première fois que je ressentais ça dans ma vie. C’était mes premiers pas comme professionnelle, et regardez où j’en suis aujourd’hui… (rires) »
Laia Palau, c’est 262 en équipe d’Espagne, une armoire à trophées qui déborde de partout avec au centre une médaille d’argent olympique aux Jeux de Rio.