« Voyons voir. D'abord, la douleur. Je ne saurais la quantifier. Mais c'était dur de ne pas continuer, même s'il me restait une année de contrat, surtout après avoir remporté le championnat. Et ça, ça fait mal. Même si on s'y attend, ça fait toujours mal. Mais quand on se couche en se disant qu'on a fait son devoir, que notre nature n'est pas de créer des problèmes quand une décision est prise sans qu'on puisse la décider et qu'il faut l'accepter, et quand on est fier du travail accompli, alors la douleur est moins vive. Ça aurait été bien pire si j'avais terminé la saison sans gagner, ou si le projet s'était arrêté en cours de route. »
L'Espagnol évoque le rythme différent qui existe quand on est coach en sélection vis à vis de coach en Euroleague.
« Le rythme effréné de la compétition, l'adrénaline du terrains et des matchs me manquent. Ici, pour l'instant, c'est plus calme et on se concentre sur chaque semaine, ou sur un tournoi à venir. Mais je reste actif. Je travaille beaucoup, je pose les bases différemment et je donne à l'équipe la personnalité que je souhaite. Je me fais connaître des joueurs, je fais savoir aux clubs qu'ils peuvent compter sur moi. Et j'essaie de voir directement qui est motivé, de construire une équipe pour laquelle les joueurs ont envie de s'investir et de tout donner. Je m'adapte facilement, je sais ce que ce stade exige ; et si jamais la vie en club me manque vraiment, je parlerai à la FEB (fédération espagnole) d'un retour. Ce n'est pas que je reste inactif entre les fenêtres de qualification. Je travaille à construire les fondations. »