Les Alsaciens avaient-ils décidé de faire main basse sur la All Star game ?
En tout cas, après la victoire de Nadir Hifi, Strasbourgeois de naissance, la victoire d’Antony Labanca (1,85m, 31 ans), né lui aussi à Strasbourg, et formé en Alsace notamment au BC Souffelweyersheim, vainqueur de la coupe de France 2015 avec la SIG, et la sélection de Nelly Jospeh avec l’a sélection »Monde », il y avait de la joie pour les Alsaciens.
D’ailleurs, capté au débotté, avec son trophée tout frais dans les bras, Antony Lamarca n’oubliait pas de rendre au basket alsacien ce qu’il lui devait, en ces moments de fierté et de reconnaissance, lui qui était le deuxième joueur français à remporter ce concours, depuis 2022 et l‘inoxydable Nicolas Lang.
« J’arrive là, ce soir parce que je suis passé par beaucoup d’étapes. J’ai beaucoup appris avec ce club de Souffelweyersheim, c’est là que j’ai fait ma formation, ma première année pro, c’était à Souffel. Alors c’est sûr, chaque fois que je parle de ma carrière , je parle de Souffel » racontait-il en revisitant tout ce qui l’avait conduit jusqu’à cette victoire sous les spotlights de l’Accor Arena.
Antony Labanca, onzième joueur le plus adroit de Betclic Elite derrière les 6,25m est un des bons bras du championnat (46,4%), ce n’est pas une nouveauté. Mais sur le parquet parisien, il aura été le plus réguler des concurrents, signant deux manches d’égale valeur (21 pts). Quand Herrera qui avait cartonné en première manche (25 pts), en inscrivant notamment un panier du milieu de terrain, a semblé avoir le bras plus faible, moins assuré ensuite, en finale, où il a craqué (13 pts).
« Quand Herrera met son gros shoot, du milieu du terrain, d’abord on est content pour lui. Parce qu’en plus, ces joueurs là, ce sont des mecs extras. Je ne les connaissais qu’en tant qu’adversaires. Et là, je les ai rencontrés la veille du All Star game, et ce sont vraiment des types très sympas » racontait le futur vainqueur. « Mais c’est vrai que quand il fait son enchaînement, et qu’en plus, il met le tir du milieu de terrain, ça me met beaucoup de pression. Même si on ne se focalise pas sur ce tir, quand on commence à shooter, parce que c’est quand même un tir qui est compliqué. Après, je ne vais pas vous mentir, j’ai prié pour que Trevor (Hudgins) rate son tir du milieu du terrain, sinon je n’allais pas en finale ».
A quoi tient donc une soirée de gloire à Paris… Le meneur manceau a effectivement raté son tir, ouvrant la voie de la finale au Bressan, pour une victoire légitime, tout en stabilité, en maîtrise et avec le relâchement qui va bien.
« C’est un vrai concours, parce que ces adversaires là sont tous de très gros shooteurs en championnat. Et tout le monde a envie d’être le meilleur shooteur ce soir là, alors il y a une vrai enjeu. Je l’ai préparé mentalement » expliquait-il. Après je ne l’ai pas préparé dans le shoot, dans le geste, dans la manière. Mais à l’entraînement, faire des séries, répéter. C’est très bon pour les matches aussi. Et ça aide bien pour le concours ».
La belle course en avant de la J Bourg, deuxième du championnat derrière Monaco, va donc pouvoir continuer à s’appuyer sur lui.
« C’est un super soirée savourait-il. En plus, avec Bourg, ça se passe vraiment bien, l’équipe est top. En plus j’ai deux coéquipiers qui sont là pour le match, ça me fait tellement plaisir pour eux. On va essayer de tous bien profiter de cette soirée ».