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Consultante, future coach et… de retour en équipe de France ? Les confidences d’Isabelle Yacoubou sur son avenir

Etincelante à Tarbes - 4e meilleure évaluation de Ligue Féminine - et rayonnante comme consultante, Isabelle Yacoubou (1,90 m, 37 ans le 21 avril) se prépare aussi à sa reconversion comme coach assistante de François Gomez à Tarbes à l’horizon 2024. Nous lui avons posé trois questions en marge de la finale retour de l’Eurocup, Galatasaray - ASVEL, qu’elle commentera avec David Cozette sur Skweek.

Quand a débuté votre carrière de consultante ?
« Au tout début, quand j’ai arrêté ma carrière internationale, j’ai été approchée par SkySport en Italie. Ce n’était pas quelque chose que j’imaginais dans un premier temps mais ils ont insisté pour que je fasse le championnat d’Europe 2017… et j’ai adoré ! J’ai pris un plaisir auquel je ne m’attendais pas. En plus, SkySport, c’est le luxe, avec des moyens quasiment illimités. Ce fut une aventure riche et passionnante pour moi, qui plus est en commentant en italien, c’était formidable. J’y ai pris goût. Après, j’ai eu quelques opportunités en France.
Je sais que ce n’est pas mon métier, ce n’est pas celui que j’ai appris. Je n’ai peut-être pas tous les codes mais ce qu’on me demande, c’est de donner mon avis. Comme j’en ai, je ne me prive pas pour le partager (rires). Commenter, ça m’enrichit. Quand je fais ça, je n’ai pas l’impression de travailler. C’est mon plaisir à moi. Parler basket, revoir des filles avec qui j’ai déjà joué, découvrir d’autres filles, plus jeunes, que je connais moins… Tout ça me permet d’entretenir des liens, de voir le basket évoluer, de ne pas m’éloigner, de passer des moments sympas. C’est un exercice que j’aime bien. J’adore ce rôle, c’est un plaisir à chaque fois.

Vous avez choisi Tarbes pour apprendre de François Gomez et préparer votre reconversion dans le coaching. Ce sera votre première option quand vous arrêterez votre carrière ?
Tout à fait, le projet est vraiment ficelé. J'ai commencé à passer mes diplômes d’entraineur. J’ai signé cinq ans à Tarbes : deux ans comme joueuse et trois ans comme assistante coach. J’estime que c’est comme cela que je deviendrai une vraie coach. Pour devenir joueuse professionnelle, j’ai mis des années et des années à apprendre ce métier-là. Pour devenir coach, je suis partie du fait qu’avoir un diplôme ne me suffirait pas car, pour moi, ce n’est pas suffisant d’avoir une connaissance du basket pour entraîner. C’est en forgeant que l’on devient forgeron, comme on dit. Donc, oui, l’option d’avoir François en tant que mentor, c’est juste parfait. François, c’est une bibliothèque de connaissance basket, il est exemplaire dans sa gestion humaine… et pas que. Aujourd’hui, c’est l’entraineur le plus expérimenté de notre ligue mais il est plus actuel que plein d’autres coaches car il est dans cette recherche perpétuelle de s’adapter à son public. Je trouve cela hyper enrichissant. Je serai donc son assistante coach, et l’idée, c’est que François m’apprenne le métier, qu’il me passe le témoin. Je veux pratiquer à ses côtés, je veux qu’il me corrige, je veux qu’il m’aide à me peaufiner une fois que j’aurai pris ma retraite comme joueuse.


Avant la reconversion, quel regard portez-vous sur un éventuel retour en équipe de France, évoqué dernièrement ?
Comme je l’ai déjà dit, ce n’est pas encore un sujet (rires)...

... Du moins, comprenez-vous la démarche de Jean-Aimé Toupane au regard de votre magnifique saison à Tarbes ?
Je peux la comprendre. En passant de l’autre côté, en me mettant à sa place de sélectionneur, si je vois une nana qui fait des performances comme les miennes, je prendrais sans doute le temps de réfléchir également. Maintenant, personne ne m’a appelé, je ne fais pas de plan sur la comète (rires). »

https://www.basketeurope.com/livenews-fr/660221/skweek-et-hotel-la-double-vie-de-david-cozette-chaque-minute-de-mon-emploi-du-temps-est-chronometree/

Photo : Isabelle Yacoubou et François Gomez (Jave Avet L’Oiseau)

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