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Coronavirus : pour la LNB, une saison difficile à gérer, des aides de l’État ?

Photo d’ouverture : le public masqué, une habitude à prendre (Photo : Chorale de Roanne)

Photo d’ouverture : le public masqué, une habitude à prendre (Photo : Chorale de Roanne)

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On ne le sait que trop, le monde subit une pandémie liée à un virus nommé SRAS-CoV-2 qui provoque une maladie connue sous le nom de Covid-19 ayant provoqué près d’un million de morts et bouleversé l’économie tout autant que nos façons de vivre. Et, bien sûr, le basket français n’échappe pas aux conséquences de ce coronavirus. Raison pour laquelle la LNB a planché sur des mesures à adopter pour faire face aux différentes problématiques posées par l’épidémie et les mesures sanitaires qui en découlent (mesures qui évolueront forcément dans le temps en fonction de la propagation de la pandémie). En outre, en liaison avec de nombreux autres acteurs du monde sportif, la LNB discute avec le gouvernement de mesures qui pourraient permettre aux clubs, notamment, de mieux absorber les conséquences des restrictions en vigueur.

Pour Alain Béral, président de la LNB, il est clair que « la saison va être difficile à gérer, mais il faut que nous jouions, que nous occupions le terrain. Une chose est sûre, nous n’allons pas jouer à huis-clos. »

Pour gérer au mieux les conséquences d’une contamination de joueurs ou de membres du staff d’une équipe, la LNB a établi un protocole sanitaire et créé un Comité sanitaire chargé de gérer de manière indépendante les informations remontées des clubs. « Ce Comité est notamment composé de médecins spécialistes du sport, » précise Alain Béral, « il est déjà à l’œuvre. »

En ce qui concerne ces protocoles, le premier d’entre-eux concerne le fait que tous les joueurs, tous les membres des staffs technique et médical de chaque équipe de LNB doivent effectuer chaque lundi un test PCR (test de détection de la contamination au SARS-CoV-2 par prélèvement nasal), tests dont les résultats doivent être remontés à la LNB au plus tard le mercredi midi. Si deux joueurs sont positifs, ou trois membres de l’équipe (joueurs et/ou staffs), la LNB saisit alors le Comité sanitaire afin de statuer sur le report éventuel de la rencontre. Sachant que dans plusieurs régions, les laboratoires chargés de ces tests sont débordés et que, de ce fait, les résultats peuvent tarder à parvenir aux clubs, la question se pose de savoir ce qu’il se passerait dans une telle éventualité (résultats arrivant après le mercredi midi). Alain Béral rétorque : « le cas s’est déjà produit pendant les matchs de préparation. Nous agirons au jour le jour. Nous verrons avec le Comité sanitaire s’il est possible de surseoir quelques heures à sa décision, sinon le match sera systématiquement reporté. »

Un ranking si la saison est interrompue avant terme

L’une des conséquences majeures pour le basket professionnel français pourrait être, comme c’est arrivé en mars dernier, l’arrêt de la saison avant terme. Un cas malheureux, qui a été envisagé par la Ligue. Dans une telle éventualité, rapporte Alain Béral, « nous avons décidé de privilégier la saison régulière, de façon à avoir si possible un classement, voire désigner un champion. Et si la saison ne pouvait aller à son terme, si l’on ne pouvait jouer tous les matchs de saison régulière, une formule de ranking (NDLR : détaillée ICI, mais susceptible d’évoluer) pourrait s’appliquer. »

Jauges de spectateurs et aides possibles de l’État

Avant d’en arriver à ce scénario catastrophe, la LNB et les clubs doivent d’ores et déjà faire face à une problématique grave, celle des restrictions portant sur le nombre de spectateurs acceptés dans une salle. Comme le rappelle Alain Béral, « nous sommes obligés de respecter les contraintes locales. Dans les zones vertes (de moins en moins nombreuses), il est possible d’accepter jusqu’à 5 000 spectateurs sans mesures de distanciation physique. Dans les zones rouges (elles de plus en plus nombreuses), la jauge maximale est également de 5 000 spectateurs, mais en appliquant une distanciation : un siège vide entre chaque spectateur ou groupe de spectateurs. Enfin, il existe des zones encore plus restrictives, comme les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes ou le Rhône aujourd’hui, où la jauge peut descendre à 1 000 spectateurs maximum, ce qui va impacter des clubs comme Fos-Provence, Antibes ou Lyon-Villeurbanne, hommes et femmes pour ce dernier. »

Une situation forcément difficile à gérer pour les clubs, dont l’économie repose en partie sur la billetterie, alors que des sponsors pourraient remettre leur partenariat en question devant l’absence de spectateurs. Quel serait l’impact de la prolongation des mesures les plus restrictives sur les clubs (jauge à 1 000 spectateurs, voire moins) ? Pour Alain Béral, « si cela reste ponctuel, ça ne pénalisera pas le championnat, nous pourrons déplacer des matchs, chronologiquement ou géographiquement. En revanche, si toutes les régions passent à une jauge de 1 000, il faudra prendre des décisions. Sinon, en mars, il n’y aura plus de clubs ! »

Le basket n’est évidemment pas le seul sport à craindre un tel séisme, raison pour laquelle les représentants de tous les sports (collectifs notamment) de salle ou de stade discutent avec le gouvernement des aides que celui-ci pourrait fournir. Alain Béral précise que « il y a des discussions sur des mesures qui ne sont pas encore actées. Les pouvoirs publics pourraient subventionner les clubs à hauteur de leur manque à gagner sur la billetterie selon le principe « affluence moyenne de la saison précédente – jauge maximale actuelle = montant de la subvention. Si les pouvoirs publics mettent cette aide en place, l’économie des clubs supportera la situation. »

Pour le moment, la situation économique du basket professionnel français est plutôt saine, les clubs ont pu absorber le choc de l’arrêt de la dernière saison sans trop de conséquences. « Je rends hommage à tous les présidents de clubs, qui ont été exemplaires sur toute la ligne, » assène Alain Béral. « Ils ont bien géré leurs clubs pendant des années, ce qui permet pour l’instant de passer le cap. A moins que la crise se prolonge, il n’y a pour le moment pas de souci à se faire sur leur pérennité. Ainsi, les budgets qui nous ont été transmis montrent que la situation financière des clubs est bonne. En Jeep Élite, la baisse moyenne des budgets est de l’ordre de 6 à 7 %, elle est d’environ 4 % en Pro B. Bien sûr, il y a des clubs plus impactés que d’autres, alors que certains ont un budget qui augmentent. C’est plutôt flatteur. »

Le All-Star Game annulé, la Leaders Cup en question, les coupes d’Europe sans certitudes

Comme nous vous l’annoncions hier (voir ICI), le contexte sanitaire et les restrictions qui en découlent ont poussé la LNB à annuler le All-Star Game qui devait se tenir fin décembre. Alain Béral ajoute avoir pris cette décision, avec l’ensemble des clubs de LNB, « la mort dans l’âme. À défaut d’autre chose, nous allons peut-être désigner, avec les journalistes, les joueurs qui auraient participé au All-Star Game, de manière à honorer les meilleurs joueurs de la première partie de la saison. »

La Leaders Cup pourrait également subir les conséquences de la crise actuelle. « Nous ne pouvons pas décider aujourd’hui car la situation évolue constamment, » fait remarquer Alain Béral. « Traditionnellement, les réservations pour la Leaders Cup ouvrent mi-novembre. Nous nous donnons jusqu’à cette période pour décider si nous maintenons cet événement ou non. Ce qui est clair, c’est que s’il fallait prendre une décision aujourd’hui, je crois que nous serions obligés d’annuler. »

Les coupes d’Europe de clubs (Euroleague, Eurocup, BCL…) sont également touchées par la pandémie. Si elles sont organisées par d’autres organismes que la LNB (la FIBA Europe pour certaines, ECA pour d’autres), les clubs de la Ligue amenés à jouer l’une ou l’autre de ces compétitions sont évidemment soumis aux mêmes interrogations que leurs collègues des autres pays européens. Alain Béral rappelle à ce sujet que, tout d’abord, « la phase finale de la BCL, qui se tient fin septembre-début octobre, va se jouer, tous les feux étant au vert. De son côté, l’Euroleague a tenu récemment une réunion où elle a affirmé son intention de jouer. Mais, sur le « comment on va jouer », il n’y a pas de réponse. Par exemple, Israël a fermé ses frontières, on ne peut ni y entrer ni en sortir. De façon plus générale, tous les pays européens traitent la situation de manière différente, ce qui pourrait poser de nombreux problèmes pour passer d’un pays à l’autre. Je suis très réservé sur le fait que les coupes d’Europe puissent se dérouler normalement cette saison. Leurs organisateurs réfléchissent à des formules alternatives, mais certains clubs se sont déjà retirés d’une coupe d’Europe, cette saison. »

Dans cet univers fait de grisaille, Alain Béral tente malgré tout d’ajouter une note d’optimisme : « nous savons que la saison risque d’être compliquée et frustrante, mais nous sommes contents qu’elle commence. Et les matchs de ce soir (Monaco-Metropolitans 92 et Nanterre – Bourg-en-Bresse, à 19 et 20 heures) auront lieu sans problème ! »

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On ne le sait que trop, le monde subit une pandémie liée à un virus nommé SRAS-CoV-2 qui provoque une maladie connue sous le nom de Covid-19 ayant provoqué près d’un million de morts et bouleversé l’économie tout autant que nos façons de vivre. Et, bien sûr, le basket français n’échappe pas aux conséquences de ce coronavirus. Raison pour laquelle la LNB a planché sur des mesures à adopter pour faire face aux différentes problématiques posées par l’épidémie et les mesures sanitaires qui en découlent (mesures qui évolueront forcément dans le temps en fonction de la propagation de la pandémie). En outre, en liaison avec de nombreux autres acteurs du monde sportif, la LNB discute avec le gouvernement de mesures qui pourraient permettre aux clubs, notamment, de mieux absorber les conséquences des restrictions en vigueur.

Pour Alain Béral, président de la LNB, il est clair que « la saison va être difficile à gérer, mais il faut que nous jouions, que nous occupions le terrain. Une chose est sûre, nous n’allons pas jouer à huis-clos. »

Pour gérer au mieux les conséquences d’une contamination de joueurs ou de membres du staff d’une équipe, la LNB a établi un protocole sanitaire et créé un Comité sanitaire chargé de gérer de manière indépendante les informations remontées des clubs. « Ce Comité est notamment composé de médecins spécialistes du sport, » précise Alain Béral, « il est déjà à l’œuvre. »

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