Les 2 500 spectateurs de l’Arena Loire de Trélazé ont eu l’occasion de voir le meilleur de Strasbourg, qui devient favorite de la Coupe de France après la sortie de route attendue de Monaco, et une ASVEL aux insuffisances collectives encore une fois criantes (93-79).
D’emblée, on s’est aperçu que ce match était défensivement plus intense que les trois premiers de la journée. N’est-ce pas les deux plus gros budgets de Jeep Elite même si l’ASVEL alterne cette saison moments de faiblesse et rebonds?
La SIG montrait ses intentions dès les premières minutes et grâce au -très- solide Damien Inglis et à trois paniers dont un primé et un 1+ 1 de Levi Randolph, et surtout en érigeant un rideau de fer, la voilà qui était nantie d’un matelas de 11 points (28-17) après un quart-temps. 11/15 aux shoots d’un côté, 5/13 de l’autre.
L’ASVEL était au pain sec et à l’eau et se voyait infliger un 0-15, ce qui nous donnait un 35-17 (22e) peu reluisant. L’absence définitive de Darryl Watkins, alors que son remplacement par Cliff Alexander n’est pas encore effectif est une explication, certainement pas une excuse. Collectivement, Villeurbanne était dominée outrageusement et Olivier Cortale (2,07m, 21 ans), aux épaules aussi larges que celles de Damien Inglis, c’est dire, était une pièce importante de ce sentiment de puissance qui se dégageait de la SIG ( 6′ de temps de jeu en première mi-temps).
Une pointe était observée à 42-20 (14e). La SIG redescendait un peu en température (-13, 48-35) face à des Villeurbannais forcément vexés d’être des faire-valoir, mais les dégâts étaient encore visibles à l’oeil nu à la mi-temps (55-39). Le 60,0% de réussite des Alsaciens en attaque était remarquable pour un match de ce calibre.
Heureusement pour l’ASVEL, David Ligthy était impassible dans la tourmente et martelait la défense alsacienne (21 points à 7/10 aux tirs au total). Par son biais et une défense plus compacte, Villeurbanne tentait des rapprochés mais ça ne durait que le temps d’un souffle. A Strasbourg, le danger vient de partout. Damien Inglis a incontestablement franchi un cap et apporte encore plus d’impact à un jeu intérieur déjà fort de la doublette Miro Bilan-Louis Labeyrie. Vincent Collet a façonné l’équipe que l’ASVEL rêve d’avoir. Tout ceci faisait que la SIG avait dix-neuf points de marge après trente minutes (77-58).
Le dernier quart-temps n’apportait rien de particulier. Il y a longtemps que le maître avait fait sa leçon.
La boxscore est ici.
Photo: Levi Randolph (Strasbourg) – Hervé Bellenger/FFBB