Avec le nouveau format de la Coupe du Monde féminine à 16 équipes, quelle est la pertinence des tournois de qualification, sachant qu’ils qualifieront 11 équipes, auxquelles s’ajoutent cinq équipes déjà qualifiées parmi les 24 participantes ?
« Jouer une Coupe du Monde à 16 équipes est positif. On peut dire que nous revenons à 16, mais la vraie innovation, c’est le passage à 24 équipes en qualifications, comme vous l’avez décrit : quatre groupes de six.
Le premier élément concerne les champions continentaux. Le lien entre ces compétitions et la Coupe du Monde est très différent chez les femmes par rapport aux hommes : les hommes jouent un processus de qualification sur 18 mois, alors que les femmes jouent un tournoi de quelques jours. L’innovation ici, et là où cela fait sens, est d’avoir un round robin (NDLR : toutes les équipes s'affrontent) de cinq matchs.
Le basketball féminin ne progressera comme nous le souhaitons que si les compétitions nationales féminines se rapprochent du niveau des compétitions masculines. Les ligues – et notre zone européenne fait un excellent travail avec l’EuroLeague Women – sont un produit de qualité, mais resteront un marché de niche. Les compétitions nationales féminines, elles, permettent de voir la une de La Gazzetta dello Sport lorsqu’une médaille italienne est gagnée, ou L’Équipe lorsque la France perd de peu, comme lors d’un tir de Gabby (Williams) qui compte pour deux au lieu de trois en finale olympique.
Notre idée est donc davantage de compétitions pour les femmes : d’où la Coupe du Monde à 16 équipes, et les qualifications à 24 équipes. Dans chaque tournoi, il y a un champion déjà qualifié, mais qui jouera, car l’été correspond à la saison WNBA et les équipes n’ont pas beaucoup de temps pour se préparer. Ces tournois deviennent alors essentiels à leur préparation.
Oui, à Villeurbanne, nous aurons aussi le pays hôte, donc deux équipes qualifiées, mais ce sera malgré tout un tournoi spectaculaire. Je suis très optimiste quant à la qualité des compétitions. Le format round-robin, cinq matchs, cinq soirées avec l’équipe locale jouant chaque jour, changera totalement la nature de ces tournois, qui sont désormais une fenêtre élargie de 11 jours, et non plus seulement 9. »
1) Les quatre villes hôtes : Wuhan (Chine), San Juan (Porto Rico), Istanbul (Turquie), Lyon-Villeurbanne (France)
2) Du 11 au 17 mars 2026, l’Astroballe de Lyon-Villeurbanne avec Allemagne et Nigéria déjà qualifiés, France, Corée, Philippines et Colombie.