Promu coach principal lors de la trêve internationale à la mi-février, David Morabito n’a eu que deux occasions d’inverser la tendance. Pour le moment, sans succès. Si son équipe a tenu tête au Paris Basketball au Jeu de Paume le 3 mars dernier (88-92), l’ADA Blois n'a pas vu le jour samedi à Saint-Quentin (75-64). Le symbole de cette défaite ? Les 48 points encaissés en première mi-temps contre la 17e attaque du championnat.
Résultat : la troisième plus mauvaise défense de Betclic Elite (84,6 points en moyenne) se retrouve à la 17e place au classement tandis que ses concurrents directs pour le maintien, Roanne et Gravelines en tête, s’affronteront vendredi prochain - le vainqueur aura alors une victoire d’avance sur les deux autres à neuf journées de la fin. Le remplaçant de Mickaël Hay attend un réveil de ses joueurs.
« Si on n’a pas l’investissement individuel, on peut faire tout ce que l’on veut, on ne fera rien. On peut faire toutes les défenses du monde, si on ne met pas un peu de contact dans le basket, on laisse les joueurs s’exprimer. Ils ont joué dans un fauteuil en première mi-temps, a-t-il rétorqué dans La Nouvelle République. Je ne sais pas si mes joueurs ont compris qu’on jouait le maintien. Et en jouant le maintien, on ne peut pas avoir cet état d’esprit là. Toutes les équipes peuvent être meilleures que nous, mais personne ne peut avoir plus faim que nous. »
L’ADA Blois va de nouveau disposer d’une coupure de deux semaines - en raison du top 8 de Coupe de France ce week-end - afin de trouver des solutions à ses problèmes récurrents en défense. Après cela, le déplacement au Portel et la réception du Mans donneront une vraie indication sur l’état d’esprit des Blésois, alors que le sprint final est lancé.
« Il y a des bonnes choses à prendre au premier match (Paris), des bonnes choses quand même au deuxième (Saint-Quentin), ajoute David Morabito. La deuxième période est bonne malgré une adresse fluctuante. Il faut faire un mix des deux et avancer. Aujourd’hui, on est relégable et tout le monde nous voit condamnés, on a un calendrier d’enfer. Alors, qu’on arrête de jouer à deux à l’heure, qu’on n’ose pas toucher les mecs. Qu’est-ce qu’on a à perdre ? (...) Comme je leur ai dit gentiment, il y a une partie de moi qu’ils ne connaissent pas. Et ils vont la connaître. Je ne peux pas tolérer que les mecs n’aient pas envie de se mettre le cul par terre. Ce n’est pas du talent, pas de l’âge, pas du statut, c’est de la volonté. »