Au total, Djordje Andrijasevic a disputé 111 matchs avec l'Étoile Rouge et marqué 696 points, remportant six championnats nationaux. Il a été sélectionné 47 fois en équipe nationale yougoslave et a participé à la Coupe du monde de 1954 et aux Championnats d'Europe de 1953 et 1955.
En tant qu'entraîneur, il a oeuvré à Vichy de 1962 à 1970 -la première année également comme joueur- à Caen de 1974 à 1976 et de 1986 à 1987 et à Antibes de 1977 à 1986 avec qui il fut demi-finaliste de la Coupe Korac (C3) en 1984. Il a également été le coach de Pavie et de l'Etoile Rouge.
"Djordje Andrijašević était membre de la première « génération dorée » de l'équipe de basket-ball de l'Étoile rouge et plus tard entraîneur avec lequel le club a remporté la première Coupe de Yougoslavie de son histoire, en 1971", rappelle l'Etoile Rouge dans un communiqué.
Andrijasevic a été le premier entraîneur à utiliser la défense dite de « zone-press » en Europe.
À l’annonce du décès de Djordje Andrijasevic, la JA Vichy a recueilli des mots de la part de Paul Besson : « si la JAV en est ici actuellement, c’est en partie grâce à lui. C’est grâce à lui que le club a pu prendre son envol et franchir tous les niveaux. Je pense que le public et club peuvent sincèrement le remercier pour l’ensemble de son œuvre. Plusieurs titres de champions à la suite pour finir en apothéose avec la finale en 70. Pour mon cas personnel, il m’a façonné, appris à jouer au basket et à penser le basket. Il m’a aussi appris à coacher car j’ai repris l’équipe derrière lui quelques années plus tard. C’est une personne qui m’a énormément marqué et une génération tout entière. Son impact ne se limite pas à Vichy, il a aussi laissé son empreinte dans le basket en France, avec la fameuse zone-press qu’il a ramené des États-Unis. Lorsque nous étions en Nationale 1, toutes les équipes adversaires étaient surprises par ce type de défense. Sur l’aspect humain, c’était une personne particulière. Il parlait tout juste français avec quelques belles bourdes et sans gêne. Mais cela faisait partie du personnage. Une personne qui aurait pu lui rendre un bel hommage est le regretté Frédéric Forte, Djordje Andrijasevic l’a formé à Caen et il aurait à coup sûr rendu un très bel hommage à l’homme qu’il était. C’est évidemment avec beaucoup d’émotions que je parle de lui, car ce fut l’homme qui m’a donné une chance alors que je n’avais que 17 ans. »