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Disparition de la salle mythique de Tarare

La salle Robert-Magat de Tarare va être démolie et l'AST va bénéficier d'une nouvelle enceinte à la rentrée de septembre.

L'AS Tarare lors de son unique saison dans l'élite du basket français, en 1976-1977.

"Il y aura bien évidemment un pincement au cœur lorsqu’on va fermer la porte de cette salle". Cette déclaration au Pays est de Gérard Chat, membre du comité directeur de l'AS Tarare, et qui a fait partie de l’équipe de 1976 qui a évolué en Nationale 1, l'équivalent de la Betclic Elite de l'époque avec comme équipiers les Américains John Dearman et George Brostherhous. Un exploit - sans lendemain - pour cette ville du Rhône d'un peu plus de 10 000 habitants.

"C’est une grosse page de l’histoire du club qui se tourne, raconte Jean-Marie Porte, joueur des années 2 000 qui, avec son équipe, est passé de la Régionale 3 à la Nationale 3. L’ambiance était à la limite du raisonnable, ce qui a fait que l’AST est devenu ce club historique. On sentait cette crainte des adversaires de venir jouer à Tarare, de prendre des coups avec des arbitres qui sifflaient forcément dans notre sens. C’est simple, de mes 15 années passées en seniors, je n’ai pas le souvenir d’avoir perdu beaucoup de matches dans la salle Robert-Magat."

Jean-Marie Porte a le souvenir d'un match pour la montée en Nationale 3 contre Pont-de-Chéruy, en 2005 :

"Il y avait 1 000 personnes à Robert-Magat, on n’entendait rien, on ne pouvait pas se parler. Je ne peux même pas dire comment s’est déroulé le match, on était dans un autre monde, c’était magique. Accéder à la Nationale 3, avec les copains, reste le plus beau moment. Cela a créé des liens incroyables et décuplé l’événement."
"Il y aura de la tristesse mais cela sera compensé par l’impatience d’intégrer la nouvelle salle, qui est un bel outil pour le club. Cela va lui permettre de se développer. Il va falloir un moment, dans un lieu plus aseptisé, pour retrouver cette ambiance de folie", estime Gérard Chat.

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