Dzanan Musa (Real Madrid) : "J'ai eu quatre vies au cours de ces vingt-quatre années"

Avant de rejoindre Cedevita et d'être élu MVP de l'Euro U16, Dzanan Musa a fait ses débuts dans un petit club, le KK Koš de Sarajevo. Il est revenu sur ce passage pour le quotidien As.

"Écoute, mec, j’ai eu quatre vies au cours de ces vingt-quatre années. Il y a eu des moments très durs, mais maintenant je suis heureux. Maintenant, je suis heureux ici à Madrid, nous jouons bien au basket et ma famille est également très heureuse. On aime... Oui, quand j'avais 11 ans, j'étais seul dans une grande ville de mon pays (Sarajevo). Seul, complètement seul, sans famille, sans rien. Je voulais jouer au basket. C'est la seule chose que j'ai en tête depuis que j'ai huit ou neuf ans. C'était très difficile. Sans la nourriture de maman, sans amis, sans frère, sans rien... Très difficile. J'étais seul dans cette nouvelle vie différente. Je regardais un joueur et il avait une famille, celui-ci avait une petite amie, celui-là a... J'étais seul, complètement seul. Mais comme je vous l'ai dit, j'avais le ballon et le basket."

Dzanan Musa était un prodige du basket européen et en 2018, il a été drafté en 29e position pour les Brooklyn Nets mais comme pour beaucoup son entrée en NBA est arrivée prématurément. Il n'y aura fait que 49 apparitions en deux ans.

"Les sensations en NBA la deuxième année étaient meilleures que la première. Dans l’ensemble, ce fut une bonne expérience pour moi car grâce à cela je suis plus fort mentalement maintenant, mais ensuite c’était une période très difficile. Venir en Espagne, c'est une décision qui a tout changé dans mon basket et dans l'histoire de ma vie. Je suis très heureux avec les gens de Lugo et c'est ma famille pour la vie. Et puis, il y a eu le Real Madrid. Je suis heureux d'être ici, dans ce club. J'ai signé un contrat de trois ans, deux plus un. Mais avec le club, avec Juan Carlos [Sánchez, chef de la section basket] et le président, nous ne parlons pas de prolongation, nous parlons seulement de cette année et cet été nous parlerons de tout cela."