Emilie Gomis est ambassadrice et membre du conseil d’administration de Paris 2024 et deux jours après l'attaque du Hamas, elle a publié sur Instagram un post qui semblait légitimer les attaques du 7 octobre sur Israël par le Hamas. On pouvait y voir une carte de la France de plus en plus recouverte au fil du temps par le drapeau israélien, avec cette question : « Que feriez-vous dans cette situation ? » Ce n'est pas la première fois qu'Emilie Gomis prend des positions politiques douteuses sur les réseaux sociaux. Face à la polémique suscitée, l'ancienne internationale a présenté ses excuses.
« Ma story du 9 octobre dernier a suscité de nombreuses réactions et une émotion que je comprends. Je m’excuse auprès de ceux qui se sont sentis blessés, » dit-elle en substance. « En ces moments difficiles, mes pensées vont à toutes les innocentes victimes touchées par les guerres et actes barbares qui se multiplient dans le monde (...) Les accusations d’antisémitisme auxquelles je fais face sont en totale contradiction avec les valeurs qui m’ont été inculquées et celles que le sport m’a enseignées ».
Seulement, le président du CRIF (le Conseil représentatif des institutions juives de France), Yonathan Arfi, ne veut pas en rester là et a demandé à la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, de la démettre de ses fonctions d'ambassadrice de Paris 2024. La ministre lui a répondu que les instances de Paris 2024 sont officiellement saisies et se prononceront dans les prochains jours.
"Justification des attaques du 7 octobre, complotisme antivax, soutien à Poutine contre l'Ukraine, soutien au suprémaciste antisémite Kemi Seba... Les prises de position de l'ex-basketteuse Emilie Gomis, que son message d'explication n'a en rien apaisées, font injure aux valeurs à la fois de l'humanisme et de l'olympisme. La seule issue raisonnable pour préserver l'image et les valeurs des JO de Paris : qu'Emilie Gomis soit démise de ses fonctions d'ambassadrice de Paris 2024", écrit le CRIF.