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En direct avec… Hugo Benitez (Bourg) : « Si je peux jouer un jour l’Euroleague à Barcelone, j’aurais atteint mon rêve »

Véritable révélation de la JL Bourg l’an dernier, Hugo Benitez (1,87m, 19 ans) va découvrir cette saison l’Eurocup avec son club formateur. Posé et ambitieux, le jeune meneur catalan aborde avec maturité la saison censée confirmer tout son potentiel. Il s’est confié pour notre rubrique « En Direct »

Véritable révélation de la JL Bourg l’an dernier, Hugo Benitez (1,87m, 19 ans) va découvrir cette saison l’Eurocup avec son club formateur. Posé et ambitieux, le jeune meneur catalan aborde avec maturité la saison censée confirmer tout son potentiel. Il s’est confié pour notre rubrique « En Direct ».

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Le souvenir de votre premier match professionnel ?

C’était en octobre 2019 contre Orléans. Je devais compléter le banc des pros mais je n’étais pas forcément amené à rentrer en jeu, sauf gros écart. Le meneur titulaire Zack Wright se blesse au premier quart-temps. Il ne restait plus que Jamar Wilson à la mène, donc le coach me dit de me tenir prêt. Je rentre au deuxième quart-temps et je joue 4 minutes. C’était une très belle expérience. J’étais forcément stressé mais, une fois sur le terrain, ça s’est bien passé, je n’ai pas fait de bêtises. Après ce match, j’ai commencé à gagner des minutes.

Quel joueur vous a rendu meilleur ?

Dans le jeu, côtoyer au quotidien Zack Wright et Jamar Wilson, deux joueurs référencés et très professionnels, c’était très important. M’entraîner contre eux, voir comment ils abordent les entrainements, les matchs… Ils m’ont donné beaucoup de conseils l’année dernière, et ça continue de m’aider aujourd’hui.

L’adversaire le plus coriace que vous ayez défendu ?

A chaque fois qu’on joue en Jeep Elite, on doit défendre sur des gros meneurs. Mais il est vrai que défendre sur le duo dijonnais David Holston – Axel Julien, c’est celui dont je me souviens le plus. A chaque fois que je les ai affrontés, c’est là que j’ai gagné le plus d’expérience, parce qu’on se dit qu’on a rien à perdre.

Le joueur qui vous inspire le plus en Jeep Elite ?

Ce n’est pas forcément le joueur qui m’inspire le plus, car je m’inspire le plus de joueurs encartés « Euroleague », mais c’est Axel Julien. Physiquement, c’est un joueur lambda. Mais techniquement, et surtout dans la connaissance du jeu, c’est celui qui m’a le plus impressionné.

Le joueur le plus vicieux du championnat ?

Celui sur lequel j’ai eu le plus de mal à monter la balle, c’est Briante Weber (ex Boulogne-Levallois). En plus, c’était mon deuxième match après celui d’Orléans. Là où il est vicieux, ce n’est pas forcément sur la pression tout terrain, c’est justement quand on croit qu’il va arrêter de défendre qu’il met beaucoup de pression. J’ai perdu plusieurs ballons contre lui, à l’expérience.

Quel joueur du championnat est le plus râleur ?

Je ne sais pas, je ne fais attention à ça (rires).

Quel coach vous a le plus marqué ?

Ça fait longtemps que je joue au basket, mais je n’ai pas eu beaucoup de coachs, au final. Je n’en ai eu que quatre. Pierre Murtin m’a quand même énormément impressionné dans la manière dont il voit le basket. Il nous disait toujours à l’entrainement : « Si vous ne vous sentez pas bien, vous vous mettez sur le côté, moi je m’occupe de l’équipe ». Vraiment, il voit le basket dans sa globalité et non dans ses individualités. C’est ce que j’aime beaucoup chez lui. Après, Savo Vucevic, c’est le coach qui m’a lancé en professionnel, je le remercierai toujours pour ça. C’est quelqu’un de calme et réfléchi qui peut aussi porter la voix. Il m’a donné beaucoup de confiance.

Hugo Benitez (numéro 7), après sa victoire en championnat de France U18.
« On gagne le championnat U18 sur une victoire de 50 points en finale à l’Ekinox, pour la dernière de Pierre Murtin. Mon meilleur souvenir de basket »Hugo Benitez

Pourquoi portez-vous le numéro 5 ?

Je n’ai jamais eu de numéro fétiche, on va dire. J’ai eu le 5 en arrivant à Bourg donc je l’ai gardé. Et puis on est cinq dans la famille, avec mes parents et mes deux frères, ça me va bien.

Vous n’avez connu qu’un club en LNB. Dans quel autre club aimeriez-vous évoluer ?

Mon but ultime, c’est de jouer un jour pour Barcelone. C’est vraiment LE club professionnel en Catalogne. Je viens de Perpignan, et si je peux jouer l’Euroleague un jour là-bas, j’aurais atteint mon rêve.

Au contraire, le club dans lequel vous n’aimeriez pas jouer ?

Je n’ai joué que dans deux clubs dans ma vie : Toulouges, dans le sud, et la JL Bourg. Donc je pas de préjugés sur les autres clubs.

La ville où vous avez préféré jouer à l’extérieur ?

Quand on va à Paris, c’est plutôt sympa. Et puis, cette année, on a l’Eurocup, on va aller jouer dans des grandes villes. Même si l’on a pas forcément le temps de visiter, c’est toujours des belles expériences.

Quel est votre pire souvenir sur un terrain ?

J’ai quelques regrets que la saison se soit arrêtée l’an dernier à cause du coronavirus, parce qu’il y avait des possibilités de faire quelque chose avec les espoirs (20 victoires, 6 défaites, 2e à l’arrêt du championnat), notamment au Trophée du Futur.

Le trophée dont vous êtes le plus fier ?

Il y en a deux. En U17, quand on a gagné la Coupe de France, à Bercy. J’ai terminé MVP, c’était la première fois que je jouais devant autant de monde. Mais, sinon, on gagne le championnat U18 avec 22 victoires et 0 défaite, sur une victoire de 50 points en finale du Final Four à l’Ekinox (NDLR : contre Nanterre, 100-51 devant 1 500 spectateurs), pour la dernière de Pierre Murtin. C’est pour l’instant mon meilleur souvenir de basket.

Si vous le pouviez, quel move piqueriez-vous à un joueur ?

Si je pouvais piquer le step-back de Luka Doncic à 9 mètres, ce serait pas mal (rires). Indéfendable et très utile.

Si vous deviez payer votre place pour voir un joueur ou une équipe ?

J’irais bien voir un Barça – Real en finale de l’Euroleague. En plus, il y a plein de nouveaux joueurs cette année. Et si je peux voir Facundo Campazzo, avant qu’il parte en NBA, c’est pas mal (rires).

Si vous pouviez changer une règle, laquelle ?

Peut-être que les matchs soient plus longs, pour qu’on profite un peu plus.

Est-ce utile de discuter avec les arbitres ?

Je me suis toujours dit que ce n’était pas à moi de discuter avec les arbitres. C’est plus le rôle du coach. Maintenant que je grandis, je sais que certains joueurs peuvent faire exprès de prendre des fautes techniques pour renverser le cours d’un match. Après, je reste concentré sur mon match et je peux discuter calmement avec les arbitres, mais quand on est énervés, ça ne sert à rien.

« J’essaie de me démarquer par mon intelligence de jeu »Hugo Benitez

Avez-vous déjà eu envie de rentrer dans le lard d’un coach ?

Non, j’ai toujours eu de bonnes relations avec mes coachs. Si le coach m’engueule, j’écoute et j’essaie d’être assez intelligent pour comprendre le message qu’il me fait passer sur le fond, et non sur la forme, pour rester concentré.

Le principal sujet de conversation entre les joueurs ?

En ce moment, on parle, comme tout le monde, du coronavirus. On se fait tester souvent, on voit qu’il y a beaucoup de matchs annulés. On espère qu’il y aura pas de problèmes pour nous et que la saison se déroulera normalement.

Votre meilleur pote dans le basket ?

Ça fait quelques années qu’on est un très bon groupe de potes à la JL Bourg, notamment avec la génération de joueurs nés en 2001. On vit bien ensemble. L’an dernier, j’ai passé beaucoup de temps avec Johan Randriamananjara (NDLR : parti cet été à Quimper en Pro B), il est venu en vacances chez moi. C’est vraiment un bon ami.

Votre principale occupation entre deux entraînements ?

En dehors du basket, j’aime bien… Regarder du basket (rires). Surtout le soir. L’an dernier, j’étais encore en STAPS, ça me prenait du temps. Cette année, j’ai arrêté les études pour me consacrer à la saison, comme on joue en championnat et en coupe d’Europe.

Pouvez-vous vous résumer sportivement en quelques mots ?

Je suis un meneur avec un bon QI basket. J’essaie de me démarquer par mon intelligence de jeu. Je n’ai pas de qualité physique hors-norme mais j’essaie de progresser dans ce secteur pour être capable de tenir défensivement contre les meilleurs meneurs. Je travaille aussi pas mal sur mon shoot.

Si vous ne jouiez pas au basket, que feriez-vous ?

Je n’ai jamais vraiment su ce que je voulais faire en dehors du basket. Je n’ai pas réfléchi à ce que je voulais faire après ma carrière. Mais je sais que ça aurait forcément tourné autour du basket.

Hâte de reprendre après ces longs mois d’attente ?

Comme tout le monde ! Cet été, j’ai eu la chance d’avoir une salle à disposition pour jouer contre des pros, jusqu’à la NM3. Mais oui, rien ne remplace le terrain et le public. Tout le monde se pose la question : le championnat va-t-il reprendre normalement ? On espère que oui et que tout se passera bien.

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Le souvenir de votre premier match professionnel ?

C’était en octobre 2019 contre Orléans. Je devais compléter le banc des pros mais je n’étais pas forcément amené à rentrer en jeu, sauf gros écart. Le meneur titulaire Zack Wright se blesse au premier quart-temps. Il ne restait plus que Jamar Wilson à la mène, donc le coach me dit de me tenir prêt. Je rentre au deuxième quart-temps et je joue 4 minutes. C’était une très belle expérience. J’étais forcément stressé mais, une fois sur le terrain, ça s’est bien passé, je n’ai pas fait de bêtises. Après ce match, j’ai commencé à gagner des minutes.

Quel joueur vous a rendu meilleur ?

Dans le jeu, côtoyer au quotidien Zack Wright et Jamar Wilson, deux joueurs référencés et très professionnels, c’était très important. M’entraîner contre eux, voir comment ils abordent les entrainements, les matchs… Ils m’ont donné beaucoup de conseils l’année dernière, et ça continue de m’aider aujourd’hui.

L’adversaire le plus coriace que vous ayez défendu ?

A chaque fois qu’on joue en Jeep Elite, on doit défendre sur des gros meneurs. Mais il est vrai que défendre sur le duo dijonnais David Holston – Axel Julien, c’est celui dont je me souviens le plus. A chaque fois que je les ai affrontés, c’est là que j’ai gagné le plus d’expérience, parce qu’on se dit qu’on a rien à perdre.

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Photo: JL Bourg

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