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Sarunas Jasikevicius : « Pour un enfant, quitter l’Union soviétique pour les États-Unis revenait à passer du noir au blanc »

Sarunas Jaskevicius est l’une des stars qui a participé au documentaire de l’Euroleague intitulé « Table Talk: Playing Overseas ». Celui-ci met en lumière les joueurs et entraîneurs qui ont vécu à l’étranger et les difficultés qu’ils ont rencontré. Kyle Hines, Nick Calathes, Alex Abrines, Dimitris I

Sarunas Jaskevicius est l’une des stars qui a participé au documentaire de l’Euroleague intitulé « Table Talk: Playing Overseas ». Celui-ci met en lumière les joueurs et entraîneurs qui ont vécu à l’étranger et les difficultés qu’ils ont rencontré. Kyle Hines, Nick Calathes, Alex Abrines, Dimitris Itoudis, la championne WNBA Breanna Stewart et d’autres y apportent leur témoignage.

Le coach du FC Barcelone a fréquenté un lycée américain avant de se rendre à l’université de Maryland.

« J’ai quitté mon pays la première fois à l’âge de 17 ans », déclare Jasikevicius. « Pour un enfant, quitter l’Union soviétique pour les États-Unis revenait à passer du noir au blanc. C’était une adaptation exigeante, vraiment. Les 3-4 premiers mois, tout a été un choc. Une autre culture, une nourriture, des coutumes, des situations différentes, comme aller à l’église avec la famille le dimanche matin, d’autres situations comme ça. Dans une langue complètement différente. Même si à ce moment-là, je parlais bien l’anglais, je devais aussi gérer l’argot (slang). J’ai également dû m’habituer à des joueurs noirs locaux, qui étaient complètement différents de moi. Je ne comprenais rien au monde dans lequel ils avaient grandi avec beaucoup de violences, de guns, de racisme. Je ne comprenais pas le racisme aux Etats-Unis. Aussi c’était vraiment choquant. »

En tant qu’entraîneur, Jasikevicius a admis qu’il préférait avoir comme joueurs des étrangers qui avaient déjà joué en Europe.

« Il est très important pour moi, en tant qu’entraîneur, de ne pas avoir de joueurs dans l’équipe qui viennent des États-Unis pour la première fois en Europe. Je pense qu’ils ont un très gros choc culturel. Comme je l’ai dit, lorsque je suis arrivé aux États-Unis pour la première fois, j’ai également été choqué, donc il en va naturellement de même pour les Américains qui viennent en Europe. Ensuite, vous essayez de les aider à comprendre ce qui se passe en Europe. Ce n’est pas facile, mais la plupart des vrais professionnels s’adaptent. »

Photo: Euroleague

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