Aller au contenu

Entretien croisé - Eric Girard (Le Portel) et Julien Mahé (Saint-Quentin), créateurs d’exploits : “Les petits budgets ne veulent pas dire derniers de la classe”

Dans la saison de tous les dangers en Betclic Elite, Le Portel et Saint-Quentin déjouent les pronostics. Avant le derby de samedi à Pierre-Ratte, qualification pour la Leaders Cup à la clé, nous avons réuni leurs coaches Eric Girard et Julien Mahé dans une interview croisée exclusive.

Eric Girard / Julien Mahé © Thomas Savoja

On leur prédisait l’enfer dans une saison à trois descentes. Il en faut bien plus pour faire peur au Portel et au promu Saint-Quentin qui, chacun à leur manière, ont créé la sensation sur ce début de saison de Betclic Elite. A tel point que les deux plus petits budgets de la division, pratiquement jumeaux sur le plan financier (3,6 millions d’euros chacun) et comptable (8 victoires et autant de défaites après 16 journées), joueront face-à-face ce samedi après-midi (16h30) à Pierre-Ratte, avec comme enjeu une qualification pour la Leaders Cup. Avant le derby, nous avons réuni les deux coachs faiseurs de miracles, Eric Girard et Julien Mahé, pour nous éclairer sur ces exploits répétés… qui n’en sont plus.

Si on vous avait dit que vous alliez jouer une “finale” pour vous qualifier à la Leaders Cup dans un derby sur la dernière journée de la phase aller, on imagine que vous auriez signé tout de suite…

Eric Girard, coach du Portel : “Évidemment. Même si chez nous, on a un peu l’habitude d’être le plus petit budget et qu’on nous prédise chaque année la descente depuis huit saisons… et encore plus cette année avec les trois descentes. Nous avons déjà joué les playoffs, la coupe d’Europe, nous avons fait une finale de Coupe de France et terminé plusieurs fois 11-12e en championnat. C’est toujours dur mais Le Portel a un certain savoir-faire. Cette expérience permet sans doute d’avoir une dose de stress moins importante. Ce qui change de d’habitude cette saison, même si nous avions aussi commencé par six défaites l’année dernière, c’est ce départ à 0-5 qui était un malus d’entrée de jeu. D’autant que nous avons perdu sur blessure les deux seuls joueurs que l’on avait réussi à garder par rapport à la saison précédente (NDLR : Benoît Mangin et Charles-Noé Abouo). Alors, enchaîner six succès sans aucun joueur de la saison passée, se retrouver dans le top 8 et y rester durant 15 journées, c’est d’autant plus exceptionnel. Ce n’était pas évident, car on sait qu’il faut du temps pour incorporer des nouveaux joueurs. L’équipe a fait un travail remarquable.”

Cet article est réservé aux abonnements payants

S’abonner

Vous avez déjà un compte? S'identifier

Fil d'actualité